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FALLOUT24

Verset 9 : Si Vis Pacem, Parabellum

Des mois avaient passé. La situation ne s’était pas améliorée. Nous avions été immergé sans préparation dans un monde dont nous ne connaissions pas les règles, et que la dure réalité nous jetait au visage à chaque saut du sort. Kurts semblait de plus en plus malheureux et sa carapace de violence se fissurait peu à peu, à mesure que le visage de Tina s’effaçait et que son souvenir s’imposait à son esprit. Il me confia un jour : « Avant, je me disais parfois que certaines personnes naissaient victimes et donnaient aux autres les armes pour les frapper. Mais ici toutes les victimes ont été exterminées, il ne reste plus que les bourreaux. Mais un bourreau ça ne sait pas faire la guerre : nous sommes des armées de bourreaux qui se mutilent, se rendant tous mutuellement fous et de plus en plus extrémistes. » Lui non plus ne comprenait plus le monde dans lequel il vivait. Quant à moi, je venais d’encore plus loin. Les ennuis se multipliant, nous étions tous fatigués, et risquions de plus en plus de commettre des fautes. Récemment, un groupe pour lequel nous avions convoyé des caisses de matériels anté-nucléaire récupérés un peu partout et susceptibles d’être réutilisés, souvent de façon bien différente de leur usage initial, nous avait payé avec de l’essence diluée, qui avait encrassé le moteur du camion qui avait finalement refusé de redémarrer. Il nous avait fallu le vidanger, démonter le moteur, le décrasser ; nous avions perdu énormément de temps et d’argent et le camion n’avait pas aimé être ainsi désossé. Nous avions donc monté une expédition punitive, qui avait connu un succès mitigé. Certes ces petits plaisantins chenapans s’étaient retrouvés exterminés, scalpés, puis empalés sur des piques dans leur ancien repaire et autour du notre, mais la bataille n’avait pas été sans maux. Plusieurs d’entre nous avaient été blessés, j’avais une cicatrice de plusieurs centimètres sur le haut de l’épaule ; Deagle avait perdu deux doigts, Pépé l’usage de sa main gauche ; quant à Chico, après une sale blessure au flanc et deux jours de coma, il avait fini par se remettre doucement d’une fièvre d’une semaine. Le pire endroit était Central Point, le ‘’centre commercial’’ de notre nouveau quartier. Centre commercial. Ce mot n’avait plus le même sens qu’avant la guerre. C’est là où tous les gangs et autres trafiquants se retrouvaient pour refourguer leur camelote ; on y trouvait des magasins qui vendaient munitions et médicaments sur la même étagère, des intermédiaires en tous genres, des bordels, fumeries d’opium, assommoirs, des ventes d’esclaves, des exécutions sommaires, des règlements de comptes à huit contre un, des mendiants, des junkies, des enfants, des cadavres, et tout cela dans la bonne humeur générale. Ce petit monde gravitait autour d’un point, le WTCF. Et dans cet énorme bâtiment vivait le groupe le plus redouté de la ville : les hommes de Jude.

Jude avait investi le WTCF il y a bien longtemps, et personne n’était là depuis assez de temps pour s’en souvenir. Il régnait en maître sur le quartier, prélevant des redevances à qui il voulait, quand il voulait, il avait droit de mort, de servage et de cuissage ; ses hommes avaient presque autant de puissance ; il leur arrivait parfois de tirer du haut de la tour sur la foule, pour se distraire. En général, personne ne réagissait en voyant tomber son voisin, sauf quand cinq ou six âme disparaissaient, ce qui signifiait que les tueurs avaient une vrai soif de sang et n’allaient pas s’arrêter là. Parfois, un gang ayant subi plusieurs pertes de cette manière, s’en allait attaquer la tour par vengeance. Cela servait en général aux intérêts des promoteurs comme celui qui nous avait vendu l’emplacement de notre bastion.

Le WCTF avait changé depuis sa construction, ce qui expliquait que je ne l’avais pas reconnu. Comme tout gratte-ciel américain qui se respecte, il n’innovait pas, mise à part sa taille qui devait être plus importante que celles des bâtiments avoisinants. Il avait donc été recouvert à sa construction de plaques de verres teintées sur les murs et des vitres sans teint au niveau des fenêtres. La tour de Babel, scintillante et unie, classique et régulière à en vomir. Cent ans après, la plupart des plaques avaient été cassées, laissant apparaître le béton des premiers étages et l’armature métallique. Les petits carrés grisâtres des murs entre le quadrillage du squelette donnaient l’impression que la tour était vérolée. Autour du bâtiment, à l’origine, une sorte de fosse de plusieurs mètres de large, entourée de barrière, donnait deux mètres plus bas sur bassin et fontaines, et permettait de délivrer la lumière du jour aux bureaux du niveau mois un. Elle faisait tout le tour du bâtiment, sauf au devant l’entrée, qui était à l’origine composée de trois portes en verre. Maintenant, la fosse remplie d’ordures s’était changée en douves. Quand à l’entrée, elle avait d’abord été barricadée avec des plaques de tôles vissées, soudées, assemblée bon gré mal gré, puis on avait du vouloir l’enfoncer avec une voiture, il y a quelques temps déjà puisque aujourd’hui personne n’aurait sacrifié un véhicule en état de marche pour cela. Finalement la carcasse avait été intégrée à la barricade ; l’arrière de la voiture dépassait et on ne pouvait plus entrer qu’en passant par les portières, ce qui obligeait les visiteurs à montrer pâte blanche et les assaillants à se faire massacrer en passant par ce point de contrôle.

Si on devait dresser une échelle de vice pour les armes, le fusil de tireur embusqué, communément appelé sniper, serait en bonne place, à côté de la mine anti-personnelle et l’arme bactériologique. On marche dans la rue, et soudain l’on voit son compagnon s’écrouler. Ou alors, c’est soi même que la mort frappe, sans aucune raison dont ce serait la suite logique, un couac dans une mélodie, une rayure sur un disque, un ordinateur débranché alors qu’il faisait un calcul, sans qu’il ait pensé à l’éventualité d’être privé d’énergie. Après tout l’Homme n’est pas beaucoup plus intelligent que l’ordinateur ; il n’attend que la suite logique des choses et même s’il lui arrive de prévoir un peu plus large, comment pourrait-il se douter d’un revirement de situation aussi brusque ? Marcher, penser à ses problèmes, et d’un coup voir la fin de ses maux, résoudre la question de l’existence de Dieu et celle de la vie après la mort, questions millénaires, en un instant seulement ; mais soudain, les préoccupations terre à terre de notre petite existence sans envergure se révèlent être les seules qui importent : on dit que l’individu n’est rien devant l’espèce, mais peut-être a-t-on oublié d’interroger l’individu… Lorsque l’on reçoit une balle, si l’on ne meurt pas sur le coup – l’instantané, comme la non souffrance n’existe pas dans la mort, mais on a tendance à le croire lorsque personne n’a eu le temps de la décrire – on ne sent d’abord rien ; puis une sorte de gêne. Les nerfs détruits trop vite n’ont pas pu donner l’information ; le cerveau se rend-t-il alors compte que certains de ses informateurs ont disparus ? On voit alors le trou, minuscule, noir, dont s’écoule petit à petit des gouttes rouges plus ou moins foncées. Suivant la gravité de la blessure, l’importance du flux correspond à la vie qui s’en va et le sang est aussi sombre que le présage. Il faut alors, seul le plus souvent, ouvrir les chairs, enlever la balle, petit morceau de métal d’un centimètre cube – ridicule, comment penser qu’une mouche volerait une vie – panser, et attendre. Si une artère est touchée, il faut garrotter, dégarrotter régulièrement, voire prier régulièrement la divinité de son choix pour ne pas mourir. Si un organe vital est touché, l’espérance devient la composante la plus importante. Et Dieu, Mère Nature, le Destin, ou n’importe quelle autre réponse humaine aux questions méta-humaines, n’a que peu d’influence sur un poumon ou cœur percé. Et pendant ce temps, le tireur, qui souvent a choisi sa victime au hasard, en sûreté, mangeant un sandwich ou rêvassant à une prostituée quelconque, savoure la précision de son carton ou n’y pense même plus, son moment d’amusement étant passé.

Les hommes de Jude n’étaient pas appréciés. Quant à lui, certains pensaient qu’il n’était pas au courant et qu’il se serait opposé aux massacres s’il l’avait su. Je commençais à avoir une grande expérience des Hommes, et il me semblait que Jude ne cautionnait pas les actes de ses hommes, car ils lui empêchaient de régner avec la bénédiction de la populace, mais il ne s’y opposait pas ; il fallait bien les occuper et surtout les brosser dans le sens du poil pour garder sa domination. Cinq cents ans plus tôt, Machiavel avait déjà décrit ces mécanismes : l’adhésion du peuple n’est pas nécessaire mais est une bonne chose, toutefois il vaut mieux être craint que de tenter les adversaires avides du pouvoir ; et si les mercenaires sont une façon simple d’accéder au pouvoir, par la force et sans l’aval de la population, ils sont ensuite une source de soucis intarissable, car, même sans grande capacité cérébrale, ils ont conscience qu’ils peuvent reprendre ce qu’ils ont permis d’obtenir.

Si nous n’avions pas eu directement d’ennui à Central Point, la menace constante pesait également sur nos épaules, et des rumeurs de plus en plus insistantes disaient que Jude s’intéressait à notre entreprise. Or, des hommes comme lui avaient plus tendance à prendre qu’à embaucher. Si nous étions prêt à le recevoir, peut-être dans un excès de confiance, nos clients se faisaient chaque semaine moins nombreux, et ils allaient bientôt se faire de plus en plus rares. Un jour, un émissaire de Jude vint nous voir ; à pied, il ne semblait pas avoir le luxe d’un véhicule motorisé ni même d’un cheval. Le « maître de Central Point » désirait nous voir. Nous savions que nous ne pouvions refuser : avant de déclarer la guerre nous devions d’abord savoir quels en seraient les termes. Héritage étasunien, où l’on allait boire le thé chez les dirigeants étranger pour leur signaler qu’ils allaient œuvrer pour l’économie de guerre nord-américaine. Le lendemain, je descendais du Hummer, ressorti du garage pour l’occasion, afin de montrer que nous n’étions pas de simple débrouillards un peu chanceux, avec Kurdy, qui avait voulu m’accompagner, « histoire de rigoler un peu » avait-il ajouté avec son air espiègle habituel, devant le WTCF. Python et Kurts restaient à l’intérieur, protégés des snipers et pouvant intervenir ou nous permettre de partir sur les chapeaux de roue. Nous entrâmes tous deux par une des portières de la voiture-sas, nos armes nous furent enlevées et nous fûmes fouillés. Alors que, encadrés de deux gardes armés de MP9, nous nous dirigions vers une colonne d’ascenseurs, un troisième nous désigna les escaliers. Au bout de trois étages, on nous permit de monter dans une cabine, qui s’éleva jusqu’à un étage inconnu, l’indicateur ayant été volontairement désactivé. Puis nous reprîmes notre ascension par l’escalier, sur cinq étages. Je me doutais que cette montée des marches servait à la fois à nous humilier et nous fatiguer, consolidant ainsi la position forte de notre interlocuteur lors de la discussion. Jude renforçait son image d’homme intelligent dans mon esprit. Nous atteignîmes enfin l’étage voulu, et après avoir passé un labyrinthe de couloirs, là aussi destinés à nous désorienter, nous arrivâmes dans une grande pièce bien gardée. La salle était vide, le béton était apparent au sol et aux murs, et seul un grand tapis au centre donnait une touche de couleur. Dessus, un canapé de cuir noir, en face un fauteuil, entre les deux une table basse avec quelques verres et une cruche remplie d’eau. Il y avait un garde à chaque coin de la pièce, deux qui encadraient la porte à l’intérieur, deux à l’extérieur, et deux derniers qui entouraient le fauteuil ; notre escorte nous assit sur le canapé et continua à nous encadrer, tandis qu’en face de nous, un homme d’une trentaine d’année, jeune certes mais un senior dans ce monde, prenait la parole : Jude.

« Bonjour. Je suis surbooké en ce moment alors vous me ferez le plaisir de m’écouter sans m’interrompre. Voilà : vous avez voulu vous imposer dans le coin, vous avez créé votre petit business et ça marche bien. Bref, vous avez réussit tout ce que vous vouliez. Mais bon, regardons les choses en face : vous n’êtes qu’un petit gang mal organisé et tôt ou tard vous allez être détruit. – Il marqua là une pause en me regardant dans les yeux. – Et votre service serait perdu, alors qu’il est de plus en plus apprécié et participe a la reconstruction de ce monde en ruine. Alors voilà, gardons chacun nos rôles : moi et mes hommes, qui représentons l’autorité, la stabilité et la fiabilité, nous reprenons le service que vous avez créé. En échange, vous avez notre protection, ce qui vous assure avenir, et notre bénédiction, ce qui vous assure prospérité. Au choix nous vous fournissons régulièrement le minimum vital en nourriture, eau, drogue, prostituées, ou vous continuez un business plus calme, histoire de vous assurer un revenu régulier. Je vous laisse le choix : revente de drogue, femmes, etc. Ainsi vous aurez eu ce que vous voulez : vous amuser en sécurité, et en même temps cette ville franchira un pas de plus vers la civilisation. Vous verrez les détails avec mon secrétaire, merci de m’avoir accordé un peu de votre temps. » Jude, qui avait un sens certain de la comédie, rassembla des papiers qu’il avait éparpillé devant lui et qu’il n’avait même pas regardé, se leva et s’apprêta à partir, sans même nous lancer un regard. J’osai alors un « Un instant ! ». Jude eut une seconde un regard agacé mais comprit qu’il n’avait pas affaire au dernier des pèquenots arrivés de la campagne avec une idée miracle à exploiter récupérée par hasard et par chance. Ce qu’en fait nous étions, si ce n’est le fait que nous étions très conscient des réalités de l’endroit, et pas trop mal organisés. Il poussa un soupir et se rassit, mit ses coudes sur les bras de son fauteuil et son menton sur ses mains. Puis il nous regarda, semblant attendre quelque chose. Un garde, ou un laquais, apporta une carafe remplie de vin (un liquide rougeâtre en tous cas) et le servit, et s’en alla. Là encore, il jouait un rôle, toute cette mise en scène était faite pour nous mettre mal à l’aise, nous faire sentir inférieurs ; il jouait les blasés et les exaspérés, espérant raccourcir les débats et ainsi avoir un plus grand bénéfice. Je ne doutais pas que les belles promesses qu’il nous avait faites allaient vite être oubliées une fois qu’il aurait le camion, objet de ses convoitises ; au mieux il nous laisserait faire un petit trafic sans envergure, mais sa protection se limiterait à entendre un rapport d’un subordonné dire que nous avions été éradiqués. Il reprit la parole : « Bon, vous voulez des royalties. Evidement, plus personne ne pense au bien de la population, le seul but est sa propre réussite et son enrichissement personnel. Par là je ne parle pas d’enrichissement de l’esprit, bien évidemment. Les temps ont bien changé depuis la bombe. Avant, l’entraide était une valeur première, mais il n’y a bien que moi pour en garder souvenir. Enfin. Si vous y tenez, pourquoi pas. Je comptais faire de ce service un des moins chers de la région, afin que d’autres me suivent et que la civilisation renaisse. Tant pis, je vais devoir pratiquer un prix plus important pour votre salaire. Après tout, c’est vrai que vous vous en moquez. » Devant tous ces mensonges, ces inepties, cette hypocrisie, je ne pus m’empêcher de prendre la parole : « Le problème n’est pas là, Jude. Notre groupe – nous ne sommes pas un gang, nous ne faisons ni trafic, ni tueries – notre groupe, donc, est parfaitement capable d’assumer une telle responsabilité, comme nous le faisons depuis quelques mois maintenant. Nous avons su nous défendre et nous sommes parfaitement organisés de façon à assurer le bon transport de la marchandise, la livraison à l’heure prévue, la sécurité de nos biens, nos vies, et celle de notre campement. Tous les maraudeurs qui se sont frottés à nous ne sont plus là pour témoigner. Nous ne doutons pas de tes intentions louables, mais je ne pense pas que tu puisses apporter beaucoup, or nous avons déjà beaucoup d’expérience, ce qui est non négligeable, et c’est notre activité, qui nous passionne. Nous ne cherchons pas à devenir pourceaux d’Épicure, mais nous partageons ton but. Dans ce passé que tu sembles connaître si bien, les entreprises cherchaient d’elles même la concurrence loyale, évitaient les trusts, et cætera. C’est pourquoi nous allons devoir refuser votre offre. »

Jude ne tiqua pas. Il se contenta d’un « Très bien », et nous renvoya. Toujours escorté de deux gardes, nous primes cette fois directement l’ascenseur, toujours sans indicateur d’étage. Kurdy me chuchota : « Tu es fou, on aurait pu se faire massacrer. On avait pas d’armes et il n’avait qu’à lever un doigt pour nous ajouter à sa collection de passoire. Je crois que tu as compris ce que ça voulait dire ; on n’a plus le choix ». J’avais d’abord cru qu’il pensait comme moi, et qu’on allait se faire décimer à moins que l’on ne décampe, mais ce n’était pas le style de Kurdy. Cela a ses bons et ses mauvais côtés. Une fois à Ground 0, un étage qui puait désormais la mort, un garde nous remis une valise qui contenait nos armes confisquées ; elle était munie d’un verrou magnétique et s’ouvrirait au bout d’une demi-heure. Pour éviter toute ‘tentation’, nous précisa un garde. « Habituellement, on demande aux visiteurs de nous rendre la valise plus tard, mais dans votre cas ce n’est pas la peine », ajouta-t-il avec un air méchant. Alors qu’il nous désignait le sas, Kurdy insista très lourdement pour aller aux toilettes. J’allais lui demander d’arrêter ses gamineries lorsqu’un garde moins patient l’escorta jusqu’au lieu tant attendu. Kurdy revint quelques minutes plus tard, et alors que nous allions passer le sas, il se retourna et attrapa le garde qui nous accompagnait. Il lui fit une clef de bras et l’étrangla à moitié. Il était ainsi protégé derrière son otage, menaçant de l’égorger avec un couteau sorti de je ne savais où. Quoique. En y réfléchissant je savais, et je trouvais cette expression immonde. Kurdy avait été mis en joue par trois gardes. Un ange passa. Personne ne bougeait. Si quelqu'un avait bougé, au moins un ange se serait envolé. Quoique, je doute qu’il y ait encore eu des anges dans cette pièce. « Bon, je vais tranquillement sortir, vous n’allez pas tirer, et personne ne va mourir. Je suis sûr que mon copain contre moi est d’accord ». La face livide eut à peine un soubresaut qui montrait son accord.

Alors que Python démarrait le Hummer en trombe, en nous demandant à quel moment ça avait merdé, Kurdy lui répondit : « Quand un gars est condamné à mort et qu’il a aucun moyen de s’en sortir, sa dernière liberté c’est de refuser de laisser les autres décider de sa mort. » Tout était dit.

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