Kenetec -
posté le 10/02/2017 à 23:41:59 (13060 messages postés)
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Necropost !
Il y a pas longtemps j'ai vu cette vidéo sur les trous blancs :
Notre univers et le Big Bang serait le résultat d'un trou blanc.
C'est à dire qu'un trou noir aurait absorbé une énorme quantité de matière, et l'aurait expulser "à l'autre bout du tunnel", en un trou blanc.
Qui serait l'origine du Big Bang, créant de ce fait un nouvel univers, le notre. (Il y aurait donc des tas d'autres univers, résultats d'autres trous blancs )
Je sais que tout ça est hyper théorique et un peu farfelu, mais je trouve cette théorie assez folle et "poétique".
Et plus facile à imager et à comprendre que tout ce que je peux lire quand j'essaye de lire des trucs sur le Big Bang.
La matière perturbant les degrés de liberté de particules intriquées provoquerait un déplacement de l'entropie puis une réponse élastique apparentée à la gravitation.
Les équations de gravitation ainsi obtenues ressemblent beaucoup aux équations empiriques de la théorie MOND de Milgrom, dans laquelle il y a deux régimes différents : un régime classique newtonien pour les grandes accélérations (F=m.a), et un régime modifié pour les accélérations faibles (F=m.a²/a0).
La théorie MOND a été créée pour modéliser la vitesse angulaire des étoiles par rapport au centre de leur galaxie. La gravitation classique newtonienne ne coïncidait pas avec les observations. La théorie MOND est un bidouillage laid pour correspondre davantage à la réalité, mais sans explications théoriques jusqu'alors.
Une théorie concurrente à la théorie MOND est l'introduction du concept de matière noire. Grâce à la théorie de Verlinde, on pourrait se passer du concept de matière noire.
Roi of the Suisse -
posté le 21/12/2017 à 19:19:34 (30503 messages postés)
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Chanter l'hyperchleuasme
Moi je trouve ça ouf. C'est peut-être la nouvelle du siècle, mais il est encore trop tôt pour le dire
Un paragraphe qui résume bien l'article :
Citation:
S=A/4Għ
In the past decades the theoretical understanding of the Bekenstein-Hawking formula has advanced significantly. It was realized that this formula determines the amount of quantum entanglement in the vacuum. It was subsequently argued that quantum entanglement plays a central role in explaining the connectivity of the classical spacetime. These important insights formed the starting point of the recent theoretical advances that have revealed a deep connection between key concepts of quantum information theory and the emergence of spacetime and gravity.
L'intrication quantique dans le vide serait directement liée à la connectivité de l'espace-temps et à la gravité. Le lien entre espace-temps et gravité avait déjà été fait par la relativité d'Einstein, mais ici on fait le lien avec la notion d'entropie. C'est fou.
J'espère sincèrement que ça va marcher leur truc, parce que la matière noire c'est de la grosse merde. J'ai parié un kebab sur eux.
Roi of the Suisse -
posté le 21/12/2017 à 20:56:48 (30503 messages postés)
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Chanter l'hyperchleuasme
Je peux essayer de vulgariser un peu plus :
On observe deux comportements différents pour la gravitation :
* "F=m.a" pour les fortes accélérations (en accord avec la loi de Newton)
* "F=m.a²/a0" pour les accélérations faibles (étoiles situées loin du centre d'une galaxie)
Et on ne sait pas pourquoi la gravité se comporte différemment dans ces deux cas. On bascule d'un comportement à l'autre à partir d'une accélération précise notée a0.
Une première théorie pour expliquer ça, c'est l'existence supposée de matière noire que nul ne peut observer. Mais à mon avis la matière noire va bientôt rejoindre l'éther, le calorique, le phlogistique etc. au cimetière des matières magiques que nul ne peut voir.
La théorie de Verlinde explique également ce basculement, mais sans recourir à la matière noire, et c'est une première.
Il utilise la notion d'entropie. Quand un système est composé de plein de particules qui sont dans des états inconnus, ça fait un grand nombre de combinaisons possibles. L'entropie mesure le nombre de combinaisons possibles. S'il n'y a qu'une combinaison possible, l'entropie est nulle et on connait l'état du système ; si les combinaisons sont nombreuses, l'entropie est élevée, et il est difficile voire impossible de connaître l'état exact du système, comme au Loto On savait déjà avec les équations des trous noirs que l'entropie pouvait se comporter tantôt selon une loi volumique, tantôt selon une loi surfacique.
* La loi volumique de l'entropie relie l'entropie au volume du système
* La loi surfacique de l'entropie relie l'entropie à la surface qui borde le système
Verlinde a fait le rapprochement entre ces deux comportements de l'entropie, et les deux comportements de la gravitation.
Selon lui, la présence de matière vient limiter le nombre d'états possibles du système, et fait basculer l'entropie de comportement : on passe de la loi surfacique à la loi volumique.
Pour passer de l'entropie à la gravitation, il utilise plusieurs ingrédients :
* La métrique de "de Sitter", lui permet de modéliser l'espace
* La formule d'entropie de Bekenstein-Hawking, relie l'entropie du système à la surface qui entoure le système
* L'inclusion élastique d'Eshelby, relie la disparition d'entropie (causée par la présence de matière) à la déformation de l'espace
En mélangeant toutes ces formules pendant 40 pages, il obtient que le changement de comportement pour l'entropie et la gravitation coïncident et se produisent tous les deux à "a0", comme observé dans la réalité avec les télescopes.
Il y a un phénomène naturel omniprésent derrière tout ça, c'est l'intrication quantique, c'est-à-dire le fait que deux particules, même parfois très éloignées, ont leur état dépendant l'une de l'autre. Si on force l'état de l'une, l'état de l'autre s'y conforme immédiatement.
L'ajout de matière dans le vide quantique vient forcer les états des particules du vide. Certaines sont intriquées, donc si la matière est venue faire chier leur âme sœur, ça les fait chier aussi immédiatement. Plus exactement ça les contraint, et donc il y a moins de combinaisons possibles pour le système, et on dit que l'entropie diminue.
Attention, ce qui suit n'est que mon opinion personnelle
Quel est le rapport entre l'intrication quantique et l'espace ?
En fait il faut repenser votre vision de ce que c'est l'espace. C'est quoi l'espace ? L'espace ça n'existe pas, ça ne veut rien dire. Qu'est-ce que ça veut dire être proche ou loin de quelque chose ? Ça veut seulement dire que vous avez potentiellement un impact sur cette chose. Essayez d'avoir un impact sur les cailloux de Pluton, vous verrez que c'est bien plus difficile qu'avoir un impact sur vos chaussures. Dire qu'un endroit est proche d'un autre, cela signifie que les particules de cet endroit ont potentiellement un impact sur les particules de l'autre endroit. "J'habite près de la poste" signifie "les particules de ma maison ont un impact sur les particules de la poste". Les particules sont plus ou moins reliées les unes aux autres ; si elles sont très reliées (directement ou par peu de particules intermédiaires), on dit qu'elles sont "proches".
Et la relation entre l'état de deux particules distinctes, ça passe notamment par l'intrication quantique.
Il n'y a qu'un réseau de particules, qui se côtoient directement ou indirectement. Comme le réseau de vos accointances, vous êtes plus proches de NanakyTim que de Donald Trump.
Ce maillage est élastique, et est déformé en permanence par des perturbations (ici, l'ajout de matière).
La gravitation n'est qu'une illusion : les choses avancent tout droit. Seul l'espace est tordu. Les planètes avancent tout droit, mais le soleil (matière) déforme l'espace (le maillage des particules), et on a l'impression que les planètes décrivent des ellipses. Les étoiles avancent tout droit, mais le centre de la galaxie (matière) déforme l'espace aussi.
La gravitation, c'est la déformation du maillage des particules. Et une fois le maillage déformé, les impacts se propagent différemment à travers.
Et le temps, comme l'espace, est une simple accointance entre particules, sauf qu'unidirectionnelle au lieu de réciproque. Dans l'espace, si A a potentiellement un impact sur B, alors B a potentiellement le même impact sur A : on dit que "la distance entre A et B est égale à la distance entre B et A". Dans le temps, seul "avant" a un impact sur "après", l'inverse n'est pas vrai. L'impact est fléché.
Nemau -
posté le 25/09/2018 à 13:16:50 (53711 messages postés)
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Narrer l'autocatégorème
Il existe un nouveau topic de l'astronomie (quand il a été ouvert je me suis rendu compte trop tard qu'il en existait déjà un) donc je locke celui-là, mais je le laisse dans la section.