Tyroine -
posté le 01/02/2021 à 16:04:43 (10355 messages postés)
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❤ 2Roi of the Suisse Picot
Gaga de son chachat
Je viens de terminer Bioshock
Toujours dans une optique de rattraper mon retard sur les jeux cultes du genre FPS, je viens de terminer Bioshock dans sa version Remastered Edition en un peu moins de 17 heures de jeu. J'ai plutôt bien aimé le faire, c'est un jeu qui vieillit bien sur pas mal d'aspects, moins sur d'autres.
Les +
+ La direction artistique du premier Bioshock reste, sans surprise vis à vis de ce que j'avais entendu, sa plus grande réussite. La ville de Rapture construite au fond de l'océan est vraiment très belle, le simple fait de passer devant de grandes vitres dévoilant la vie aquatique comme paysage vaut largement le détour. L'ambiance dystopique et anxiogène fonctionne bien, le tout dans un mélange technologique / années 50 plutôt bien senti. Graphiquement ça tient toujours largement la route, on a rarement des zooms sur les visages des personnages donc on est pas trop choqué par le poids du temps là-dessus. Les petites soeurs sont entre mignonnes et horribles : elles sont mignobles quoi Quant à l'optimisation elle est tout simplement parfaite du début à la fin en 5120x1440 en allant au dessus des 300fps
+ La bande-son est plutôt cool aussi, j'aime bien en général quand les jeux te balancent des musiques des années 50 comme Mafia Remastered récemment ou Fallout, y'a un charme typique de cette période. La VF est franchement irréprochable en terme de jeu d'acteur et d'iconisation des différents protagonistes de cette histoire que ça soit à travers les appels radios ou les enregistrements à écouter. RIP à Marc Alfos la voix iconique de TES Oblivion, en outre, qui double extrêmement bien Atlas. Les autres acteurs ne sont vraiment pas en reste, comme le docteur Suchong, Andrew Ryan ou encore Tenenbaum avec son accent allemand.
+ Le gameplay de ce premier Bioshock reste plutôt plaisant à jouer avec les différents plasmides qui offrent des pouvoirs relativement variés. Une fois passé le choc de ne pas pouvoir sprinter dans un FPS (c'était pas trop... "courant" pour l'époque ), on prend plaisir à se fritter avec les Chrosômes et surtout contre les Protecteurs des petites-soeurs, qui restent les affrontements les plus corsés et intéressants du jeu avec les autres boss (sauf celui de fin, lol). L'arsenal quant à lui reste assez convenu mais rien de rédhibitoire non plus. Il y a possibilité d'exploiter des builds bien spécifiques, mais honnêtement je suis resté sur une évolution assez conventionnelle.
+ Les couloirs de Rapture regorgent de passages, des meubles à fouiller, d'objets bonus à trouver, d'enregistrements à écouter... je m'attendais pas à devoir autant fouiller dans un FPS mais c'est pas plus mal parce que ça pose un rythme justement moins épileptique que les autres jeux du genre, on te laisse le temps de t'imprégner de l'ambiance... au début du moins. J'y reviens dans les points négatifs.
Les -
- Pour une édition remastered j'ai trouvé le jeu blindé de petits problèmes techniques : certains plutôt bénins, d'autres absolument scandaleux. Pour commencer, le jeu gère nativement le widescreen... ce qui est une bonne chose, cela dit j'ai l'impression qu'ils ont pas vraiment bossé l'implémentation de cette option, du coup quand j'utilise la clé à molette je vois très clairement les bras de mon perso qui sont détachés, j'imagine qu'en 16/9 ils seraient collés aux côtés de l'écran.
Ensuite il y a le mixage du son qui est catastrophique, et c'est un comble quand on sait le nombre d'appels radio on reçoit tout du long. Dès le départ j'ai compris que deux fois sur trois je comprendrais qu'à moitié ce qu'on me raconterait dans l'urgence de la situation puisque les bruitages étouffent constamment les paroles qui ne sont pas assez fortes selon les situations, j'ai donc été contraint d'afficher les sous-titres. Alors ça m'a aidé, mais ça crée un autre problème : la gestion des sous-titres est vraiment faite à l'arrache en terme de rythme ce qui fait que par exemple, dans la scène du plot-twist face à Andrew Ryan, j'avais déjà lu quasiment tout le dialogue d'Andrew alors qu'il s'était encore rien passé puisque y'a genre... 10, 20 secondes où la mise en scène prend simplement son temps. Du coup je me suis fait "spoil" par les sous-titres lol, mais ça crée surtout un décalage très désagréable où tu attends comme un con que ce que tu as lu depuis 20sc s'affiche dans la scène que tu regardes.
Et en plus la synchro labiale est complètement pétée dans ce moment-là, et quelques autres également. Alors c'est pas super grave non plus dans le sens où ces passages sont très rares, mais ils dénotent instantanément en opposition avec la qualité de réal' du jeu. C'est très dommage.
Pour finir sur les problèmes techniques, il y a un bug qui te soft-lock complètement une mission entière qui est connu depuis les premiers retours de la première version du jeu... et qui n'a toujours pas été résolu dans une version sortie 10 ans plus tard... je trouve ça quand même fort, surtout que j'ai fait mes recherches et ce bug est tout sauf épisodique, j'ai trouvé des dizaines de topics traitant du sujet. Paie ta remastered edition quoi. J'ai du recommencer ma mission, et comme j'aimais bien prendre tout mon temps pour tout fouiller, ça m'a fait perdre 2 heures de jeu, j'ai tout refait en rushant comme un débile.
- A l'instar de ma critique sur Black Mesa, j'ai trouvé le rythme du jeu trop laborieux dans son dernier quart. C'est trop long, pour moi il y a 3-4h de jeu limite en trop, le jeu ne sait jamais quand se terminer, et ce à cause de plusieurs problèmes :
Tout le build-up de l'histoire t'amène à la confrontation avec Andrew Ryan, ça sonne comme une fin de jeu. Bon, au final il y a un plot-twist (un peu gros et facile mais bon il reste sympa), alors ok cool, le jeu est pas terminé mais moi je le voyais bien finir là Donc là dessus on va dire que c'est juste un problème personnel. Sauf qu'à partir de là, voire même juste avant d'arriver à Andrew Ryan, le jeu est devenu vraiment trop répétitif. La boucle de gameplay n'évolue plus depuis un moment, si le début avait presque un air de survival-shooter, là le jeu se transforme en serious-sam avec des vagues d'ennemi en veux-tu en voilà, ennemis qui deviennent d'ailleurs des sacs à PV... Du coup c'est long, c'est pénible, plus j'ai envie d'en finir et de passer à autre chose et moins le jeu a envie de se terminer Finalement vient le combat final (qui est nul), et même si la fin est courte et un peu abrupte, je l'ai trouvée étonnamment bonne (j'ai choisi de sauver les petites soeurs), le fait de voir ce que devient notre personnage jusqu'à sa mort entouré des petites-soeurs comme ses propres filles a un petit quelque chose d'émouvant. La fin alternative que j'ai matée sur youtube est... plutôt drôle en soi avec sa troisième guerre mondiale
- En soi le lvl-design de la plupart des zones de Rapture est plutôt intéressant et t'invite à fouiller un peu partout, d'ailleurs la Forteresse Fôlatre est un excellent niveau (le meilleur du jeu) et d'après certaines vidéos youtube un niveau qui a marqué le jeu-vidéo (je demande à voir les arguments parce que je trouve que c'est heu... plutôt surestimé)... Mais au bout d'un moment, la map je suis désolé, elle est insupportable. Il y a possibilité de jouer avec une flèche qui t'indique toujours où aller, j'ai décidé de me respecter et de jouer sans, mais BORDEL que certains niveaux sont parfois pénibles à traverser pour aller d'un objectif à un autre en ouvrant constamment sa carte. Le problème c'est que je trouve juste la carte mal fichue, avec de grosses flèches rouges qui partent dans tous les sens pour noter des changements d'étage mais ça s'étale en largeur, c'est un peu confus... J'ai eu plusieurs phases où j'ai été bloqué un long moment et ça m'a pas mal agacé.
Malgré le développement appuyé les points négatifs, j'ai passé un bon moment dans Rapture et j'en retiendrai une très bonne DA, une VF de grande qualité avec un gameplay à base de pouvoirs plutôt sympa les trois-quarts du jeu, une histoire assez bien ficelée et narrée même si aujourd'hui les plot-twists font un peu artificiels et bruts de décoffrage, mais ça restait un bel effort plein de charme pour le genre FPS.
Et maintenant... Call of Duty (le tout premier, peut-être suivi du 2) et Fallout New Vegas se profilent non loin.
Tyroine -
posté le 07/01/2021 à 22:58:19 (10355 messages postés)
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❤ 1Roi of the Suisse
Gaga de son chachat
Retours sur Black Mesa
Dans une nouvelle impulsion m'incitant à sortir de ma zone de confort, j'ai décidé de me (re)mettre aux FPS. Après une rapide introspection je me suis rendu compte que le genre FPS me manquait énormément. Je m'étais pas trop rendu compte que j'avais fini par éviter ces jeux depuis très longtemps maintenant.
De souvenir j'avais seulement fait les deux premiers Call of Duty (que j'avais adorés en plus), Prey y'a un an ou deux seulement, Star Wars Jedi Knight 2 dont la première moitié est un FPS, un peu de Black Ops ou Battlefield 3 en multi seulement, pareil pour Goldeneye 64, E.Y.E Divine Cybermancie... et c'est à peu près tout. Allez il y a quelques mois j'ai fait BPM Bullets Per Minute, mais c'est pas un jeu qui a vraiment marqué l'histoire.
Les soldes steam ont été l'occasion de m'acheter quelques jeux qui m'intéressaient à très bas prix comme la trilogie Bioshock dont je compte faire le premier après Black Mesa... que je viens justement de terminer en 18 heures de jeu. Il s'agit du remake amateur de Half Life 1, que je n'avais jamais touché de ma vie.
Les +
+ Pour un remake fait par des moddeurs, c'est franchement réussi. J'ai maté vite fait des passages de Half Life 1 juste avant de rédiger ce message, c'est vraiment le jour et la nuit alors que pendant que je jouais, je trouvais le jeu quand même assez vieillot... mais ça passait quoi. On sent que c'est le moteur SOURCE, que les animations ou les pnj restent très sommaires, mais honnêtement j'aurais pu croire que c'était le vrai Half Life 1 s'il était sorti sur PS3, et j'aurais trouvé qu'il a bien vieilli. La première moitié du jeu dans les complexes est plutôt inégale. Enfin je vais être honnête : le jeu propose une variété de décors absolument ahurissante, on change constamment d'atmosphère tout en restant cohérent. Graphiquement c'est quand même assez inégal, mais rien d'hideux non plus.
Par contre une fois sur Xen, les bras m'en sont tombés. Aussi limité le moteur soit-il, la direction artistique est vraiment incroyable par moments, c'est très beau, rempli de vie... on se croirait des fois dans Aëdemphia avec des plantes rigoulotes de partout, des créatures qui pululent, un décor en constant changement qui nous propose une fois encore un panel de décors ultra diversifié. Il y a quelques plans à couper le souffle honnêtement.
+ Le level-design est rarement pris à défaut. A part un ou deux passages où le jeu vous laisse choisir plusieurs directions pour remplir des objectifs servant à débloquer une situation en revenant ensuite sur vos pas, ce qui m'a perdu plusieurs fois, le flow du jeu ne s'interrompt quasiment jamais. On comprend très rapidement par où on doit passer, ce qu'on doit faire, sur quoi appuyer... alors on peut pas s'empêcher d'essayer d'interagir avec absolument tout en sachant qu'on perd notre temps, mais on finit par comprendre les codes du jeu. Les niveaux sont IMMENSES, on en perd parfois ses repères tant tout est démesuré, mais ça maintient le joueur dans un univers crédible, constamment cohérent et trouver son chemin est déjà une première récompense en soi tant la fluidité de mouvement est agréable. Jeu SOURCE oblige on passe beaucoup de temps à grimper sur les décors et faire de la plateforme absolument partout, se baisser pour ramper dans des canalisations etc... On fait rarement la même chose pendant 5 minutes de jeu.
+ Le gameplay... ben c'est SOURCE. C'est quasiment le fondateur des FPS modernes si je dis pas de bêtise ? On sprint, on saute, on a des armes qui ont la patate et certaines sont assez originales, on défouraille des monstres à tout va d'ailleurs on se croirait parfois dans un DOOM (du peu que j'en ai vu) tellement ça peut devenir frénétique. Les fusillades contre les humains sont particulièrement corsées mais mettent toujours à profit notre arsenal et notre capacité à bien jouer. J'ai joué en niveau "Black Mesa" entre facile (ou normal je sais plus) et difficile, j'ai trouvé l'équilibrage assez irréprochable quelques passages qui étaient bien tendus (les marines qui descendent en rappel d'un hélicoptère dans une salle proche de la sortie de Black Mesa, l'hélicoptère qui nous poursuit juste avant les falaises...). Le jeu se renouvelle une fois encore arrivé sur Xen avec le saut prolongé, et de manière générale Half Life propose quand même pas mal de séquences différentes avec notamment des courses poursuites bien vénères, chapeau bas à toute la séquence avec la couille géante / premier boss de Xen qui nous poursuit pendant plusieurs minutes, c'est haletant et épique.
+ Le bestiaire est varié et réussi. Avant même Xen on tombe sur des créatures parfois très imposantes qui offrent des séquences qu'on croirait tout droit sorties de Resident Evil 3 avec le Nemesis. On arrive en extérieur, on voit des raies géantes qui balancent des éclairs contre des tanks de l'armée... C'est le bordel. C'est un joyeux bordel toutes les 10mn dans ce jeu.
+ Le dernier push de fin est sincèrement épique, haletant et bien couillu. Le boss de fin est une occasion à des explosions et des effets pyrotechniques dans tous les sens, mais c'est surtout la très longue scène de l'ascenseur alien avec plusieurs phases de combat qui m'a marqué. La séquence de fin avec le G.Man et l'illusion du choix était assez étonnante, le bad ending m'a fait marrer en tout cas.
Les -
- Je suppose qu'un FPS durant 18h devrait figurer dans les points positifs, ça devait être le cas pour l'époque. Mais pour moi Black Mesa était parfois trop long. Même si le jeu se décarcasse constamment pour proposer des niveaux et des actions différentes, au bout de 18h impossible de ne pas ressentir une certaine répétitivité et des longueurs çà et là dans l'aventure. A la base je pensais que le jeu était assez court et j'imaginais le terminer en 8-10h ce qui est à peu près ma tolérance pour le solo d'un FPS. Mais finalement c'était le double... bon je vais pas cracher dans la soupe parce que le jeu était quand même bon, mais des fois il donnait cette impression de ne pas savoir se terminer quand il le fallait en rajoutant encore et encore des séquences trop similaires aux précédentes... je sais pas, le problème vient principalement de moi je suppose parce que c'est rare de reprocher à un jeu d'avoir un bon contenu, mais j'ai trouvé que le rythme de l'évolution finissait par en pâtir.
- Je suis désagréablement surpris par l'optimisation du jeu. Les trois quarts du temps le framerate s'envole à 200-300fps, puis d'un coup quand tu arrives dans de grandes zones ouvertes avec des tas de pnj qui se foutent sur la gueule, j'ai eu des chutes jusqu'à 45-30 fps. Autant vous dire que dans des phases de shoot intensives, notamment contre les marines, c'était franchement pas agréable. Je sais pas si le jeu est juste mal opti ou si c'est surtout mon CPU vieux de 8 ans qui accuse sûrement le coup... Mais le grand écart de framerate était vraiment étonnant et a légèrement noirci le tableau.
- Bon c'est initialement un jeu de 2002... donc fallait pas attendre grand chose de l'IA des ennemis. Le problème c'est que les marines sont omnipotents, ils te repèrent à la micro-seconde où tu as posé un orteil dans leur zone et ils te visent tellement bien que t'as parfois l'impression de te battre contre un groupe de hackers en multi avec un auto-aim. C'est violent, et parfois injustement dur. Mais bon j'ai fini par passer les phases chiantes, parfois à la limite du bug exploit. Il y a pour moi une séquence qui aurait pu être vraiment géniale qui est totalement gâchée par l'IA :
On a accès à plusieurs tunnels qui débouchent sur des échelles nous amenant à différents endroits de la zone de combat où campe un tank avec d'autres marines... la logique voudrait que tu doives changer d'échelle une fois repéré pour t'amuser à surprendre les ennemis, les prendre à revers... ben non. Dès qu'un cheveu dépasse de l'échelle tout le monde sait déjà où tu es et tu te prends 40 headshots, sans compter le tank qui te bombarde quasi instantanément. C'était vraiment chiant et déplorable comme séquence, au final j'ai fini par faire du bug exploit avec le décor pour ne pas me faire toucher par le tank et lui balancer des roquettes entre temps... Bif bof.
Je ne vais pas m'attarder sur l'histoire du jeu qui va vraiment au plus simple, par contre le développement de Xen dans le remake Black Mesa est incroyable et se targue de faire un super parallèle avec les aliens qui sont eux même esclaves et dépendent d'un système militariste et d'usines à l'instar des humains et des scientifiques qui sont finalement prisonniers du gouvernement et flingués par les marines. On a la possibilité de ne tuer aucun esclave alien, même quand ils sont possédés par les espèces de poulpes volants qui font de la télékinésie, ce que j'ai trouvé très sympa.
La musique en elle même est pas incroyable non plus mais y'a quelques pistes bien énervées. Disons qu'assez souvent l'équilibre entre son et musique était pas très bien géré... mais rien de catastrophique non plus.
Bref, au final je suis plutôt content d'avoir poussé jusqu'au bout et d'avoir terminé Half Life 1, enfin Black Mesa. C'est une page de l'histoire du jeu-vidéo qui me manquait, et c'est plutôt cool de rattraper mon retard. Je ferai très probablement Half Life 2, mais avant j'ai très envie de plonger dans l'environnement de Rapture dans Bioshock J'ai fait que les 5 minutes de l'intro et déjà la scène de l'ascenseur qui nous fait découvrir cette ville submergée avec méduses et baleine qui s'y baladent m'a scotché.
Tyroine -
posté le 28/12/2020 à 00:33:45 (10355 messages postés)
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❤ 3Kenetec Nemau Roi of the Suisse
Gaga de son chachat
Retours sur Zelda : Skyward Sword
Depuis quelques semaines j'ai décidé de laisser une chance à l'un des canards boiteux de la série grâce à la magie de l'émulation via Dolphin permettant de configurer les contrôles du Wii Motion + sur une manette : Skyward Sword. Du haut de mes quelques 12 heures de jeu, j'avais envie de partager mes premières impressions.
Je me souviens encore qu'à l'annonce du jeu, j'étais un peu partagé. Je n'ai jamais été un immense fan de Zelda, j'en ai fini assez peu (Ocarina of Time, Oracle of Ages, Breath of the Wild et Majora's Mask il y a peu de temps) mais j'ai toujours lorgné de loin sur les annonces autour de cette série. Je trouvais le mélange un peu bizarre entre un Link adolescent façon Twilight Princess et une direction artistique vachement colorée et plus enfantine rappelant vaguement Wind Waker. En plus il y avait ce pari fou d'être le porte étendard du motion gaming... un concept qui aura définitivement peiné à mettre tout le monde d'accord, ce qui fait que je n'ai jamais testé le jeu par moi même.
On trouve vraiment de tout sur internet. Beaucoup l'ont détesté, d'autres l'ont adoré. D'un côté on lit que c'était l'épisode "de trop" de la recette Zelda et qu'il était grand temps que Nintendo change sa formule, amenant au très plébiscité Breath of the Wild (qui ne met pas non plus tout le monde d'accord en vérité), d'un autre côté j'ai personnellement trouvé que cet opus essayait justement d'ajouter quelques innovations. Certaines bien senties, d'autres beaucoup moins.
Après avoir trouvé un texture pack rendant le jeu un peu plus joli avec une résolution moderne et une configuration de manette... clairement pas parfaite, mais qui fonctionne suffisamment pour finir le jeu, je me suis lancé sans plus d'à priori que ça, décidé à me laisser porter par l'aventure. En vérité ce qui m'a donné envie d'enfin essayer le jeu ? Remater cet épisode de la chronique JVC After Bit dédiée à Skyward Sword qui ne tarissait pas d'éloges envers les compositions du jeu.
Les +
+ Et de fait jusque-là le plus grand point fort de Skyward Sword est sans conteste son OST. Composée par pas moins de 5 compositeurs dont Konji Kondo toujours de la partie, les musiques de Skyward Sword rentrent facilement dans la tête. Tantôt très mélodiques, tantôt épiques, on entend une vraie diversité de talents et ça fait beaucoup de bien après le choix... audacieux et sujet à débat que l'OST très minimaliste (mais réussie) de Breath of The Wild. C'est toujours marrant de se rendre compte que le thème principal du jeu est basé sur la contine de Zelda jouée à l'envers... et le pire c'est que ça marche du tonnerre.
Jusque-là une de mes musiques préférées est le thème de Fi, l'âme de l'épée ou autrement appelée le pire personnage tuto existant.
C'est mystique, c'est poétique, c'est bô.
+ Moi qui étais circonspect vis à vis des graphismes, j'étais au départ très dérangé par ce choix artistique de rendre le décor distant voire mi-distant (trop proche du joueur en vérité) extrêmement flou pour palier aussi aux limitations de la Wii. Mais voilà... on finit par s'y habituer, et au final le jeu bénéficie de cette DA très "pastel" qui a un charme indéniable malgré l'aspect un peu brut de décoffrage. C'est un coup à prendre mais du coup ça donne un cachet assez unique au jeu.
+ Je trouve les combats avec le motion plus vraiment chouettes et novateurs, c'est limite dommage qu'ils aient jamais essayé de reproduire ça. On peut donc envoyer des coups d'épée horizontaux, verticaux, en diagonale ou en estoc, il y a évidemment le coup tournoyant et d'autres variantes. En fait se battre dans Zelda n'avait souvent aucun intérêt si ce n'est se débarrasser d'un ennemi et ramasser un vieux rubis, mais là je trouve qu'il y a une interaction dans le combat vraiment cool. Il va falloir ajuster la direction de ses coups en fonction des faiblesses des ennemis ce qui rend même un combat basique contre une plante suffisamment intéressant pour être joué.
Les -
- Si le jeu reste plutôt joli quasiment 10 ans après, la direction artistique en revanche souffle globalement chaud et froid... Bien que le village de Célesbourg est vraiment chouette et que la forêt du début a un certain charme... toutes les zones manquent franchement de personnalité. C'est toujours à peu près joli, mais même pour du Zelda on est dans environnements vus et revus sans trop de folie.
Pour le moment seul le désert sort un peu du lot alors que je trouvais que c'était le plus moche et vide. Mais la mécanique faisant qu'on puisse voir le décor mélangeant passé et présent est assez intéressante visuellement.
Le chara-design est assez divisé également. Si les designs humains sont vraiment réussis entre villageois loufoques, une Impa guerrière et svelte assez badass ou le balourd rival de Link, jusque-là les races sont... à la limite du troll. Entre les couilles sur pattes avec des bras d'humains ou les espèces de fouines masquées honnêtement les peuples qu'on visite font un peu pitié. Surtout la quasi totalité de leurs dialogues ne font que mention de Zelda qui passe son temps à être passée 5mn avant toi, c'est presque comme si ces autochtones n'avaient pas vraiment de lore ou d'intérêt autre que celui de t'indiquer la marche à suivre, ce qui n'aide pas à s'y attacher.
- Le motion gaming offre également ce qu'il a de pire. Rentrer une clé de boss dans une serrure est un cauchemar qui peut me prendre quasiment 10 minutes, voler avec le piaf dans l'overworld aérien est aussi fun et maniable que de se flageller le dos avec des spaghettis, lever l'épée au ciel pour la charger d'une onde spéciale est un calvaire... Malheureusement, tous ces défauts sont très probablement les résultats d'une mauvaise gestion de l'émulation vis à vis de ces mouvements. C'est donc... qu'à moitié la faute du jeu. Mais ces phases là, surtout les phases aériennes, sont proprement injouables et de toute façon pas intéressantes. Ca se sent qu'ils ont voulu mettre du motion gaming absolument partout juste parce qu'ils le pouvaient, ce qui rend ces interactions rarement très pertinentes.
- L'overworld aérien est... franchement nul ? En plus d'être pas très grand, l'espace du ciel est vraiment pénible à explorer de par la lenteur de déplacement, et tout ça juste pour trouver une dizaine de petits rochers paumés avec parfois un coffre que tu peux pas ouvrir parce que t'as pas trouvé la pierre lui correspondant, souvent rien, ou des fois ok y'a un comptoir ou un mini-jeu où tu peux couper des bambous. Mais à part ça franchement c'est vide et inintéressant à explorer. Et en plus franchement, voler est rapidement aussi barbant qu'assez moche visuellement. Peut-être pas moche mais vraiment ça n'a pas le charme de voguer sur les mers de Wind Waker par exemple, le jeu est assez chiche en effet "wahou" dans ces phases je trouve.
- Le level-design et les énigmes sont assez bateaux... Les zones semi-ouvertes réussissent pas vraiment à Zelda en tout cas. Mais bon... je sais que le jeu est divisé en deux parties, et que je suis proche de la fin de la première partie (dans le désert). Visiblement le jeu trouve le "génie" du lvl-design de Zelda dans sa phase suivante où on revisite toutes les zones déjà faites mais de façon complètement différente avec des gardiens flippants qui te mettent la pression. Donc bon j'ai encore rien vu de tout ça, j'attendrai donc d'avoir fini le jeu pour vraiment le tailler sur son lvl-design final.
- Fi (Fay en français) est un des pires personnages tuto de l'histoire du jeu-vidéo. Et dire qu'on ose se plaindre de Navi alors que quasiment tout le jeu, son aide est optionnelle. Dans Skyward Sword, du moins pendant quasiment toute la première partie du jeu, Fay S'IMPOSE au joueur CONSTAMMENT. Parfois toutes les 2 minutes, elle est INSUPPORTABLE. Tu peux ouvrir cette porte. Tu peux utiliser cet objet. Tu peux faire ci tu peux faire ça MAIS FERME LA PUTAIN TU VAS ME LAISSER JOUER SEUL OUI AU LIEU DE CONSTAMMENT CASSER LE RYTHME EN FREEZANT LE JEU ??? Ce personnage fonction est représentatif d'une époque où le maître mot était accessibilité avec des jeux comme Uncharted, pour le coup Nonor aurait raison de dire que Zelda prend les joueurs pour des demeurés, il le fait dans cet épisode.
Et puis c'est toute l'absence de confort de jeu de l'époque qui met sur les nerfs... On ne peut pas passer les dialogues ou les cinématiques, on ne peut pas ACCELERER la vitesse des dialogues, c'est infernal. En plus ce Zelda a quand même pas mal de scénarisation et de dialogues, j'aimerais qu'on me laisse le choix de les accélérer ou les skip si j'ai déjà vu telle scène ou que j'ai envie d'éviter que vous me fassiez prendre 10 secondes à lire la moindre putain de phrase.
Que dire ? Beaucoup de choses. Je trouve que le jeu s'est injustement fait défoncer, mais je comprends pourquoi les gens ne l'ont pas aimé à l'époque. C'était peut-être trop tôt pour les innovations qu'il proposait (jauge d'endurance, craft d'équipements / items, motion gaming) et à mon avis s'ils sortaient un remaster avec un gameplay adapté au joystick il trouverait l'amour des fans qu'il n'a pas eu en son temps. Mais j'y crois pas beaucoup, c'est un défi assez boiteux de faire fonctionner ça sur une manette et je suis pas certain que Nintendo ait encore les épaules pour tenter ce genre de challenge. Mais je ne demande qu'à avoir tort.
J'y liste beaucoup de défauts mais je trouve quand même le jeu très intéressant.
Tyroine -
posté le 27/12/2020 à 19:49:05 (10355 messages postés)
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Gaga de son chachat
Retours sur Cyberpunk 2077
Bon me concernant j'ai 22h de jeu sur Cyberpunk 2077... et oui, si peu. J'avance à pas feutrés, je lance et quitte puis relance le jeu encore et encore car je suis vraiment très partagé. J'aurais aimé dire que je suis complètement conquis par le jeu, mais ce n'est pas le cas. Je me force quasiment à le lancer en fait, d'où mon avancée vraiment très lente. C'est plutôt étrange à vrai dire, je m'attarde pas vraiment sur les drama des versions consoles, les crunch etc... le jeu est, en réalité, plutôt bon voire très bon. Mais comme je le craignais un peu, j'accroche pas spécialement à l'ambiance cyberpunk un peu trop "barge", j'aurais préféré un trip un peu plus "noir" à la Blade Runner ou Ghost in the Shell, même si CP réussit ce genre d'ambiance également.
Les +
+ Night City est indéniablement une ville sublime avec différentes couches d'ambiance, une maîtrise graphique incroyable, blindée de pnj partout avec des inspirations qui vont, de fait, de Bladerunner à Ghost in the Shell (certains endroits sont clairement des hommages quasiment copiés collés) avec une sauce un peu plus "barge", décadente.
+ La narration en vue à la première personne est vraiment très bonne. Que ça soit en terme d'animations de tout ce qui se passe à l'écran, d'ambiance, d'immersion et de doublages, le jeu est une petite claque à ce niveau-là, et quand on se contente de suivre la quête principale c'est assez bien écrit, intéressant, intense et parfois émouvant. En fait il faut prendre le jeu comme un The Witcher 3 à la première personne... pour le meilleur mais aussi le pire, mais j'y reviendrai dans les points négatifs.
Les -
- Au final le jeu est beaucoup trop proche d'un Witcher 3 à la première personne qu'un véritable "RPG" bardé de choix et de possibilités comme ils semblaient le vendre aux premières annonces du jeu. C'est ma véritable déception de Cyberpunk : le jeu est extrêmement linéaire et si s'appuyer sur un jeu de rôle était l'occasion parfaite pour proposer une sorte d'expérience RPG bac à sable, CDProjekt s'est finalement contenté de nous resservir une narration à la Witcher... Donc notre personnage a une identité, ses propres dialogues. D'ailleurs on a vraiment très peu de choix de dialogue, quasiment aucune conséquence de choix si ce n'est à des endroits clés du scénario (que j'ai pas encore vus), aucune système de karma. On peut même pas jouer gentil / neutre / salaud, tout est déjà calibré pour nous et on a que l'illusion du choix parfois.
Je prends une mission annexe par exemple : je suis supposé éliminer un mec. Je pourrais très bien tout défoncer et aller le buter, mais je choisis l'approche furtive. Là déjà, le bât blesse : Deus Ex Human Revolution proposait il y a quasiment 10 ans, bien plus de possibilités que Cyberpunk. Il y a trois portes : la porte d'entrée pour y aller en mode bourrin, ou deux portes annexes qu'on peut ouvrir soit en ayant assez de force, soit qu'on peut détourner avec des points en piratage, quelque chose comme ça. Jusque-là, même Deus Ex le faisait : on est obligé d'avoir le bon level pour prendre ces passages détournés, seulement voilà. Dans Deus Ex, il y avait encore d'autres possibilités disponibles si tu n'avais pas ces niveaux, en cherchant un peu : tu pouvais trouver une échelle dans une rue annexe pour atteindre une autre porte, trouver un conduit d'aération pour te faufiler dans la tuyauterie...
Ici ? Rien. Rien de rien. C'est frustrant et TELLEMENT dommage parce que la modélisation de la ville est incroyable et offrait tellement de possibilités. J'ai réussi à faire du parkour et me faufiler manuellement jusque sur le toit du bâtiment. Je me suis dit que je trouverais bien une porte sur le toit pour les surprendre : ben non. Rien, que dalle. Je me dis ok mais regarde juste là en contre-bas il y a une rangée de fenêtres, si j'étais dans Dishonored je pourrais les exploser et passer par-là. ENCORE NON. Et c'est le principal problème qui m'a directement sorti de CP77. Je m'étais pas trop renseigné sur le jeu au final donc je ne me suis pas hypé plus que de raison, mais j'attendais quand un minimum dans ce genre d'interaction... Au final l'exploration et les différences d'approche sont limitées par ce que t'impose le jeu... Et ça, c'est vraiment très décevant. Donc tant pis, je prends une porte annexe parce que j'ai le bon level en force, je me faufile jusqu'au pnj.
Et là, encore une douche froide. S'amorce une discussion où le pnj était mis en cause pour une certaine raison, mais il t'explique qu'il n'y est pour rien, qu'il a été piégé, qu'il est amoureux patati patata. Ok, pourquoi pas après tout.
Quels sont mes choix ? Dans un Mass Effect voire même un The Witcher parfois, je pourrais avoir trois solutions :
- Ok je te crois, je t'épargne.
- Je m'en tape de ta vie mais je peux t'épargner si tu me donnes tout ton fric.
- Je te crois pas je suis payé pour te buter, fin de la discussion.
Et là ? Woaw. V décide par LUI MÊME de croire en l'innocence du pnj juste parce que... le jeu le veut. Parce que j'ai fait le choix de lui PARLER plutôt que d'arriver et lui mettre une balle dans la tête directement. Pire, V convainc le pnj de quitter la ville sans mon implication. J'aurais pu genre choisir moi même les dialogues et possiblement échouer à le convaincre le faisant se retourner contre moi de désespoir, mais encore une fois : non. Bon et bien à partir de là j'ai compris que les contrats étaient bidons, que les missions annexes avec les points d'intérêt dans la rue étaient encore plus bidons parce que si je prends par exemple une agression en cours, 9 fois sur 10 je me fais ONE SHOT par un clochard qui a 200 level de plus que moi... Aucune idée pourquoi ils sont partis sur cette idée d'écart de level immense pour des putain d'events que tu es supposé faire en papillonnant dans la ville, du coup tu es complètement cloisonné par ce que tu es capable de faire : pas grand chose, suivre la quête principale, et revenir quand t'as monté ton level. Mais je pourrais comprendre ça pour des grosses quêtes annexes, mais pas des points d'intérêt sur la map qui t'empêchent instantanément... d'explorer.
Bref, on m'a dit que dans d'autres missions de la quête principale, parfois tu avais le choix de l'approche et que ça récompensait la ruse du joueur, mais jusque-là c'est quand même très cinématographique et téléguidé. Donc voilà, le jeu m'intéresse quand même pas mal en suivant la quête principale sans se poser de questions, la ville est superbe mais elle sert quasiment à rien c'est surtout une skin, il n'y a pas de véritable lvl-design dans la ville qui te permettrait de vivre une expérience bac à sable ou t'introduire comme tu le veux dans des bâtiments de missions annexes. C'est triste.
- Le key-binding, au bout de 3 patchs sur PC, est une putain de honte. Il a fallu attendre 3 patchs pour que je puisse ENFIN exploiter les flèches directionnelles pour me déplacer (pensez un peu aux gauchers s'il vous plait), mais on ne peut TOUJOURS PAS configurer la touche d'interaction comme on veut. C'est une connerie d'un niveau cosmique pour un jeu sur PC. J'insiste sur ce point parce qu'en terme de bugs, sur PC franchement, le jeu s'en tire plutôt pas trop mal quand on voit les catastrophes des versions console.
Très difficile de statuer sur ce jeu pour le moment. Le gameplay est ok, c'est pas transcendant et c'est pas nul non plus. L'IA est aussi stupide que dans tous les autres jeux du genre, c'est vrai que le jeu ne brille pas franchement par ses systèmes annexes et son gameplay, ni même vraiment par la construction de son personnage. Mais c'est pas grave, j'attendais pas le jeu là dessus et on est sur un niveau acceptable. Ce qui est sûr c'est que le jeu n'est clairement pas une révolution et ça sera certainement pas mon GOTY. Il a d'indéniables qualités, mais la direction artistique et le feeling global du jeu ne me correspondent pas tout à fait. J'attends quand même de finir la quête principale pour redonner un avis définitif sur le jeu, j'ai fait exprès de ne pas me hyper depuis plus d'un an pour garder la tête sur les épaules, mais je m'attendais quand même à mieux.
Il faut VRAIMENT le prendre comme un espèce de Witcher 3 en terme de narration, c'est quasiment la même chose en terme de choix de dialogue.
On peut dire que le jeu brille surtout pour sa mise en scène à la première personne, là par contre on est sur du jamais vu. En fait un RPG où tout se passe en temps réel à la première personne, y'en a quasiment pas eu depuis... Skyrim, qui bénéficiait de la même hype démesurée à sa sortie. J'ai bon espoir que l'image de CP77 change une fois que le jeu sera correctement et définitivement patché, mais en ce qui me concerne, je craignais d'être moins sensible au style cyberpunk qu'à l'heroic fantasy et mes craintes se confirment. Ca n'empêche pas que le jeu est bon mais je ressens une certaine incompatibilité entre nous, sans quoi je l'aurais probablement fini en 2-3 jours sans m'arrêter, mais je n'arrive pas à être happé par le jeu.
Tyroine -
posté le 30/11/2020 à 18:21:42 (10355 messages postés)
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❤ 1Roi of the Suisse
Gaga de son chachat
The Pathless
The Pathless est de ces jeux qui me rappellent pourquoi j'aime autant le jeu-vidéo à une époque où je finis un peu les jeux en mode pilotage automatique sans trop m'émouvoir. A l'instar d'ABZÛ, leur précédent jeu qui m'avait tiré la larme à l'oeil tellement la fin était un parfait équilibre en musique intense, direction artistique merveilleuse et un rythme parfaitement équilibré manette en main, j'ai eu les yeux légèrement humides pendant le combat de fin
Alors oui je sais, il y a probablement de meilleurs moments pour se laisser submerger par l'émotion, mais à ce moment précis je me suis rendu compte à quel point le jeu était BEAU, mais BEAU putain. Parce que "le jeu est beau", je l'ai dit au moins 20 fois sur discord pendant mes sessions de jeu, screens à l'appui. Mais le dernier rush de fin est vraiment épique, les effets pyrotechniques et l'animations sont incroyables, le tout soutenu par une bande originale franchement excellente.. ça m'a frappé. Le jeu-vidéo peut encore me faire ressentir ce genre de truc. Cette admiration pour une œuvre artistique qui est en train de me faire vivre un truc incroyable.
Finalement le dernier jeu qui m'avait autant touché, c'était Ori 2. Que je considère aussi beau et aussi touchant que ce jeu-ci, même si les deux propositions sont extrêmement différentes.
The Pathless, terminé en 11h, est mon GOTY sur un pied d'égalité avec Ori 2.
Et c'est vraiment LE jeu qui a révélé toute la magie immersive de mon nouvel écran ultrawide. Le jeu est déjà magnifique en 16/9, mais alors dans cette configuration là, c'était un putain de régal.
J'attendais le jeu depuis sa première annonce, et pourtant je savais pas trop à quoi m'attendre. Finalement c'est un peu comme Kenetec l'a dit, c'est un mélange de plusieurs influences, principalement Zelda.
L'histoire est relativement en retrait, mais si on s'affaire à lire tous les dialogues des fantômes de ceux qui ont trépassé (ainsi que des stèles çà et là), on peut facilement reconstituer l'histoire et l'univers, qui ressemble pas mal à la génèse du monde de Ocarina of Time, je trouve. Le méchant a un masque qui rappelle directement Majora's Mask, le gameplay se base énormément sur la capacité à planer grâce à l'aigle dans des environnements gigantesques, un peu comme dans Breath of The Wild, il y a de petites énigmes environnementales un peu partout ce qui rappelle, encore une fois, les petites énigmes Korogu dans BOTW.
C'est un équilibre entre exploration et énigmes avec des combats de boss au souffle épique et à la mise en scène dantesque. Le jeu est, cela dit, assez facile et pour cause : je suis pas sûr qu'on puisse mourir. Et en fait on s'en fout. Le jeu est clairement poétique, contemplatif, tu sens que tout est au service du propos artistique au détriment de toute forme de difficulté. Paradoxalement il y a toutes ces cibles sur lesquelles tirer pour gagner des boosts de sprint qui jurent un peu avec l'aspect immersif. J'imagine qu'ils ont pas trouvé d'autre alternative.
J'ai apprécié que les énigmes soient constamment très accessibles et organiques ce qui fait qu'on n'a jamais vraiment le temps de s'ennuyer ou de rester bloqué pendant un quart d'heure, ce qui me fait généralement quitter les jeux "à énigme" au bout de 10 minutes
La relation entre la chasseuse et l'aigle est vraiment super choupi, notamment aux travers du travail d'animation.
Bref ce jeu est doux, ce jeu est beau, le feeling de l'exploration à grande vitesse est réussi. Maintenant je peux concevoir qu'on n'accroche pas... qu'on juge ça trop "vide" ou "trop répétitif", finalement une fois qu'on a complété le premier plateau, on refait plus ou moins la même chose sur les trois autres. Et personnellement j'ai visé le 100 % au fur à mesure que j'avançais pour finir tous les lieux uniques avec des énigmes, donc peut-être que les moins patients se seraient lassés, je ne sais pas.
Je m'attendais à un jeu plus court, genre 6-8h, au final ça en fait plutôt une dizaine d'heures. C'est une durée de vie honnête, ni trop court ni trop long, mais ça dépend à quel point vous êtes immergé dans le jeu. Sinon vous pouvez "rush" sans que ça gêne vraiment votre expérience si vous avez peur de vous lasser.
Par contre l'absence de mode photo et d'option pour désactiver le HUD sur un jeu pareil est criminelle
Tyroine -
posté le 21/11/2020 à 00:28:10 (10355 messages postés)
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❤ 4Sylvanor trotter Nemau Roi of the Suisse
Gaga de son chachat
J'ai fini Chrono Trigger
Et bien voilà... J'ai fini Chrono Trigger, un des J-RPG les plus cultes, en approximativement 23 heures sur la version Steam (patchée pour être au plus proche de l'expérience SNES / Nintendo DS).
J'avais initié cette partie en 2018, et je disais que c'était sympa mais que ça me transcendait pas après 8h de jeu. J'ai décidé de faire un effort et de le finir, je pensais en avoir pour 15h au total mais finalement je n'ai pas tout rush, j'ai fait la plupart des quêtes secondaires... et bon au final j'ai beaucoup aimé.
La partie 2 était vachement intéressante, peut-être même plus que la première. J'ai aimé la montée en puissance des personnages à la fin de chaque arc et j'avais même esquivé un spoil majeur pendant toutes ces années, j'aurais jamais cru lol. Ca reste globalement assez classique mais il y a pas mal de petits rebondissements et les voyages entre les différentes époques pour avancer les quêtes secondaires m'ont offert un bon sentiment d'exploration, un peu façon Zelda Oracle of Ages.
L'OST est une dinguerie, franchement. Y'a beaucoup de musiques cultes pour moi désormais, je retiens surtout le thème de Frog qui est super héroïque
Les combats m'avaient gonflé à mi-chemin, j'ai une patience assez aléatoire vis à vis des combats tour par tour des vieux J-RPG et si j'apprécie beaucoup l'absence de transition entre la map et le combat, les attaques combinées à deux / trois qui changent selon les persos, ça reste quand même assez répétitif. Heureusement les boss ont toujours une petite stratégie intéressante, j'ai même mangé quelques gamer over en étant mal préparé.
Techniquement pour de la SNES ça devait être franchement dingue, y'a des tas de passages où graphiquement en terme de mise en scène ça envoie du lourd. Le boss final par exemple avec cet espèce de vortex qui se remplit des images des décors du jeu... Bref y'a plein de petites idées çà et là qui rendent le jeu moins plat.
Je vais pas m'éterniser plus que ça, au final je suis content de l'avoir fait et j'ai pas spécialement envie de faire le NG+ donc je vais passer à autre chose avec un classique en plus dans ma besace
Quel jeu pour repasser derrière maintenant ? Et si on enchaînait avec la plus grande déception de ma vie répondant au nom de FF12 ?
Oui je retente l'aventure 14 ans après avoir ragequit le jeu au bout de 24h. Je sais pas, j'ai envie de lui relaisser une chance.
Tyroine -
posté le 25/09/2020 à 23:41:08 (10355 messages postés)
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Gaga de son chachat
Retours sur le jeu Mafia On ne peut qu'être d'accord je l'ai fait pendant le confinement
Je viens de terminer le remake de Mafia 1 en 13h. Oui "seulement" 13h parce que c'est avant tout un jeu narratif originalement sorti en 2002, ce n'est pas un GTA-like. J'ai seulement fait l'histoire, la durée de vie me semble bien équilibrée. Il y a évidemment moyen de jouer en mode libre pour s'amuser à faire des conneries, collectionner tous les véhicules du jeu ou quelques objectifs secondaires, mais ce n'est pas un open-world avec 36 000 choses à faire et des activités partout, la modélisation de la ville sert principalement l'histoire. J'avais fait l'original de 2002, je devais avoir dans les 12 ans... c'était franchement un de mes jeux préférés PC de l'époque, et je ne l'ai pas fait depuis très très longtemps donc ce remake a réveillé en moi une nostalgie vraiment exceptionnelle.
Les +
+ La ville fictive de Lost Heaven est splendide. Les effets atmosphériques et météorologiques, les lumières et l'éclairage, la modélisation générale de la ville et des voitures sont vraiment chouettes. Le jeu n'a pas bénéficié d'un budget AAA il me semble, donc certains diront que les visages et leur animation font un peu datés, ce qui n'est pas complètement faux, mais j'ai personnellement trouvé les visages suffisamment expressifs, le jeu ne m'a jamais paru "laid". L'atmosphère des années 30 est superbement rendue, on se sent bien dans cette époque particulière qui transpire la classe et la fidélité au jeu original est largement respectée.
+ La narration est évidemment le point fort de Mafia 1. Il faut quand même garder en tête que le remake essaye d'être le plus fidèle possible à l'expérience d'origine tout en la modernisant. C'est super intéressant de suivre cette histoire de mafieux sur plusieurs années, d'assister à l'évolution du personnage central. La plupart des personnages sont par ailleurs bien écrits même s'ils paraissent un peu clichés, on finit facilement par s'attacher aux deux amis de Tommy et le dernier quart m'a franchement embrumé les yeux. Le drama fonctionne toujours aussi bien même si on ressent quand même que certains aspects de la narration viennent d'un jeu de 2002... et ce n'est pas une critique, à l'époque le jeu était incroyable et sa façon de chapitrer l'histoire avec des time-stamps est bien gérée ici encore.
+ Le rythme du mode histoire est parfaitement calibré pour les joueurs qui cherchent simplement à faire cette dernière sans trop se prendre la tête. Particularité de ce remake, le mode histoire est dissocié du mode libre, contrairement à l'original; ce qui fait qu'on perd beaucoup moins de temps en allers retours d'un point A à un point B, B étant le lancement d'une mission, d'un chapitre. De fait, tout s'enchaîne suffisamment vite et on ne s'ennuie jamais. Le jeu est court oui, 12-13h certains diront que c'est peu... mais l'est-ce vraiment ? A t-on nécessairement besoin de plus pour raconter ce type d'histoire très "cinématographique" ? Personnellement j'ai trouvé que le jeu sait s'arrêter avant que ça ne devienne trop long et répétitif.
+ Le gameplay a évidemment été modernisé pour coller aux standards du third-person avec couverture. Aucune originalité ici, mais ça fait suffisamment le taff. Je dirais même qu'une fois qu'on a le coup de main, c'est assez excitant de sprinter d'une couverture à une autre pour prendre les ennemis à revers pour leur mettre un bon gros coup de fusil à pompe, balancer des molotov, mitrailler avec un tommy-gun, mettre des headshot avec un fusil à verrou ou leur papater la gueule à main nue. Le jeu ne brille pas nécessairement au delà de ça, mais ma foi c'est fonctionnel et plutôt cool, il le faut bien vu que des phases de shoot... y'en a absolument tout le temps. Normal, c'est un jeu de mafieux.
+ Les doublages en VO sont excellents, vraiment. Les accents américo-italiens me font bien marrer, tu sens que les comédiens de doublage sont ultra investis dans leurs personnages et ils donnent vie à leurs personnages avec brio, amenuisant de fait la légère carence technique des animations. De ce que j'ai entendu la VF est de bonne qualité, celle de l'original était vraiment excellente, mais je conseille sans sourciller de jouer en VO vu qu'on est dans une ville fictive typiquement américaine et que les différents accents permettent une immersion plus sympa en anglais. Cela dit, à l'instar d'un GTA, le jeu est parfois très bavard pendant qu'on conduit, donc si ça vous sort trop du jeu, je suppose que la VF est bienvenue pour vous. Après honnêtement c'est pas un GTA, si vous jouez en réaliste il faut faire attention à ne pas faire d'excès de vitesse quand la police est aux alentours, il y a un limitateur de vitesse très pratique qui évite de se prendre la tête et rouler peinard en profitant du panorama et des musiques jazz des années 30.
+ L'OST symphonique est excellente. On se croirait vraiment dans un pur film de mafieux, les orchestrations sont épiques, dramatiques, drôles parfois, tout est fait pour plonger dans cette histoire et y croire.
Les -
- Comme dans l'original, il y a vraiment trop de touches à configurer C'est pas un vrai défaut mais y'a tellement d'actions paramétrables que j'ai eu la flemme de tout personnaliser, mais des fois c'était compliqué. J'ai donc fini par alterner entre manette pour les phases de conduite et de corps à corps et clavier-souris pour les phases de shoot. Un vrai jongleur mais bon les phases sont repérables très facilement donc ça m'a pas tant dérangé que ça dans le flow du jeu. Le problème c'est que la conduite est vraiment beaucoup plus simple à la manette qu'au clavier, et inversement les gun-fights sont beaucoup plus fluides et jouissifs à la souris qu'au pad vu que le joystick se traîne un peu le cul... tu peux régler ça dans les options, mais bon je suis pas un joueur "manette" pour les shooters de toute façon.
- Basé sur un modèle de 2002 oblige, le jeu souffre un peu de manque de diversité dans sa construction. Si l'on finit quand même par opérer dans des lieux assez originaux tout du long (une église, une banque, un musée etc...), du début à la fin ça va quand même rester plus ou moins la même chose. Cinématique, baston baston baston, courir, cinématique, fuite en bagnole, cinématique, phase d'infiltration bateau... J'espère que vous aimez les phases de shoot lol. Bref, encore une fois le jeu mise vraiment davantage sur sa narration que son gameplay et son inventivité, on est clairement loin d'un GTA5 en terme de diversité d'objectifs, mais c'est pas grave vu que le jeu se termine en 10-13h, avant qu'on commence à vraiment trop se lasser du rythme. Cela dit, ils ont gardé une mission légendaire de l'original, la course en voitures de course... qui était déjà un enfer à l'époque Que ça soit en maniabilité ou juste en difficulté pour finir premier, je jouais en difficile et je me suis cassé les dents pendant 1h avant de baisser la difficulté en facile et gagner du premier coup. Je vous conseille vivement de faire de même C'est à partir de là que j'ai compris que conduire à la manette était quasiment indispensable.
- Si l'optimisation du jeu m'a paru ok (je joue en ultrawide et mon framerate était plus qu'acceptable), par contre j'ai eu des crash à gogo, c'était gonflant. J'ai l'impression que la version PC se fait un peu défoncer, je vous conseille peut-être d'attendre de possibles patchs, sinon de vous armer de patience et de tolérance. J'ai bien du en avoir une vingtaine tout du long, ça va que j'étais vraiment à fond dedans et que j'ai beaucoup aimé le jeu, mais c'était agaçant.
- Le jeu se modernise aussi pour le pire en étant trop assisté... On a ce gros marqueur de quête jaune pétant qui vient complètement péter l'immersion et constamment montrer aux joueurs où exactement aller. Alors ça va éviter certains joueurs d'errer pour rien en cherchant, mais bon ça ruine un peu l'immersion et le plaisir de chercher. Le jeu est également ultra scripté, c'est pas bien grave vu que c'est un jeu narratif mais ça casse complètement certaines séquences. Il y a une mission avec une grosse fusillade dans un aéroport, j'ai rushé vers l'objectif de quête à un moment pour me mettre à l'abris... et en fait ça a fini la mission en considérant que j'avais tué tout le monde... wow, n'importe quoi. Tant que l'illusion est là ça va, mais quand on tombe sur ce genre d'aberration, ça la fout un peu mal.
- J'ai trouvé qu'il y avait peu de musiques de radio. J'ai lu qu'ils avaient pas eu les droits pour remettre celles de l'originale, je comprends pas trop pourquoi vu que ce sont des musiques d'époque mais bon j'y connais rien. Les musiques sont quand même chouettes en soi. Après attention je parle vraiment des musiques sur la radio des voitures, les musiques pendant les cinématiques, le thème principal... tout est franchement réussi, c'est clean et y'a notamment une musique de course poursuite aux sonorités italienne très marrante.
Bref, moi j'ai adoré. Ca m'a permis de replonger dans mon début d'adolescence en HD, c'est une expérience que j'avais oubliée parce que le jeu est vraiment vieux, mais franchement je l'adorais. J'ai remarqué avec joie que le jeu original... est sur steam Je pense franchement rester dans la vibe Mafia 1 et me le refaire.
Tyroine -
posté le 21/05/2020 à 16:17:35 (10355 messages postés)
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Gaga de son chachat
Vu que ça parlait des musiques de Rayman y'a quelques pages, parlons un peu de Christophe Héral :
Edit :
Risen fini en 40 heures sur PC.
Un jeu que j'ai essayé plusieurs fois au fil des années sans jamais accrocher. Il y a plus de 10 ans déjà j'avais téléchargé la démo, probablement sur JVC. A l'époque je trouvais ça intéressant... L'intro sur la plage de l'île sous une pluie battante, loot du bric et du broc pour se défendre contre la faune locale, des combats incroyablement rigides mais fonctionnels et quelques frayeurs dans une petite ruine infestée de mites géantes dégôlasses. Je sais plus trop où la démo s'arrêtait, mais j'ai fini par acheter le jeu bien des années plus tard et j'étais pas encore très tolérant sur des jeux qui vieillissent... mal. Et pourtant en s'armant de la même tolérance que quand j'ai enfin réussi à aborder Morrowind, on découvre un très bon jeu.
Si vous n'êtes pas familier du style Pyrhana Bytes, ce jeu n'est probablement pas pour vous. Risen était supposé succéder à la sortie des Gothic (dont le 3 était une catastrophe d'optimisation, mal fini à cause des éditeurs qui ont sabordé le studio de développement...) avec plus ou moins de brio. En parcourant les différentes reviews j'ai fini par me rendre compte que Risen 1 avait une bonne popularité parmi les fans hardcores, même s'il est souvent comparé à un Gothic 2 qui est le saint Graal du RPG de Pyrhana Bytes. Je dois encore le faire celui-là... Mais en tout cas pour avoir joué à Gothic 3, je confirme qu'on se sent parfaitement bien dans un jeu PB.
Les +
+ L'exploration est le gros point fort des jeux Pyrhana Bytes et Risen 1 n'en fait pas exception. Les premières heures sont très douloureuses du fait qu'il faille batailler et enchaîner des quêtes pour enfin avoir la moindre armure ou la moindre arme décente, mais c'est cette progression très lente finalement qui fait le sel du jeu et procure un sentiment d'accomplissement quand on acquiert enfin ses premiers équipements. L'île en elle-même est très bien construite, suffisamment grande avec pas mal de verticalité, des grottes à foison, des coffres et des surprises cachés derrière des fourrés, des destinations accessibles seulement via un sort de lévitation pour survoler un précipice... on ne s'ennuie jamais vraiment et on finit toujours par trouver quelque chose qui nous enrichira ou nous servira dans le futur.
+ Graphiquement je trouve que le jeu a encore un charme fou, vous verrez mes screenshots tout en bas de ce post. Les effets sont très réussis que ça soit la pluie, l'écume de l'eau frappant les digues du port ou les rochers d'une plage, j'aime les couleurs du lever ou du coucher du soleil, tout l'écran s'illumine quand un éclair craque dans le ciel, la végétation est omni-présente et bien animée, clairement Risen n'est pas avare en verdure surtout quand cette dernière fait partie intégrante du game-design de l'exploration du jeu puisqu'il faut parfois couper au travers pour tomber sur des surprises diverses.
+ Si l'écriture des quêtes reste plutôt banale et jamais très originale, ces dernières s'imbriquent parfaitement dans l'évolution du jeu puisqu'on débute comme étant considéré comme le plus insignifiant des bouseux pour finir limite à la tête de l'île. C'est une très longue progression qui devient grisante au fur à mesure qu'on évolue dans l'échelle sociale, en prenant soin de choisir son camp entre deux factions bien distinctes (chacune avec quelques variantes politiques). Si au début je galérais dans le jeu en cherchant simplement à explorer au feeling pendant des heures, j'ai fini par me rendre compte qu'il fallait aborder le jeu autrement en complétant toutes les quêtes d'une première zone pour faire avancer le schmilblik. Et quand on arrive enfin au bout des tâches ingrates et qu'on te permet d'avancer, le sentiment de satisfaction est bien là. Surtout que le jeu est malin, parce que...
+ Le jeu ne te handicape pas de t'éloigner d'un camp ou d'une ville pour aller explorer, bien au contraire. J'ai trouvé Risen très bien fait à ce niveau-là : j'ai parlé à quelques pnj puis j'ai décidé de me barrer et de continuer à explorer les alentours. Pendant des heures. Puis je suis revenu au camp de rebelles et j'ai décidé de finalement parler à tout le monde pour prendre des quêtes. Et bien il s'est avéré que plus de la moitié des quêtes que j'étais en train de prendre... étaient déjà complètes grâce à mon exploration. Ici un garde qui me demande de retrouver son collègue, sauf que j'ai déjà loot le cadavre de ce dernier et donc j'ai cette option de dialogue supplémentaire débloquée, va me trouver tel objet... je l'ai déjà trouvé. Etc etc... et ça fait du bien qu'un jeu te laisse le choix de jouer comme tu le souhaites et ne bride pas ta progression par de vils scripts à la con t'obligeant à retourner dans une grotte déjà faite par exemple. Mais ça on y reviendra...
+La musique est très bonne... Bon voilà j'ai pas grand argument à donner. Beaucoup de thèmes sont accompagnés d'une guitare sèche qui sied parfaitement à l'ambiance de l'île. C'est beau, c'est envoûtant, c'est chill...
+ Le système de RPG est plutôt intéressant, dans la même veine que les Gothic. Les mobs ne respawn pas pour t'empêcher de farm comme un gogole (sauf à un changement de chapitre) et tous tes points de compétence sont inutilisables tant que tu n'as pas parlé à un maître d'apprentissage. Il te faudra alors dépenser tes points pour augmenter tes stats ou/et apprendre une nouvelle compétence ou un métier (pour forger des armes, créer des potions ou des sorts)... avec en plus de l'or. Et oui c'est un véritable choix en fonction de tes ressources et de l'orientation que tu souhaites donner à ton personnage. Par contre après plus de la moitié du jeu ce choix devient risible puisque tu finis par rouler sur toute la faune et engranger des points en pagaille, tellement que je savais plus quoi en foutre. Mais pour la majorité de l'évolution du jeu, c'est un choix intéressant.
+ La faune / le bestiaire est assez diversifiée et oppressante. Comme dans un Gothic, quand tu te retrouves face à plus d'un adversaire, c'est la panique. Tu vas passer beaucoup de temps à fuir ou essayer d'arnaquer le jeu en ramenant les ennemis dans un camp pour te faire aider par les pnj. Mais la plupart du temps, tu seras seul face à une meute de loups impitoyables, des sangliers ou même des gobelins agaçants qui sautent de partout et te balancent des cuillères à la gueule pendant que ses potes t'attaquent. Ils sont très drôles. Mais ça fait partie d'une frustration de début de jeu "difficile" qui repoussera la plupart des joueurs pas très patients.
+ La VF est de très bonne facture, dans la droite lignée des jeux de l'époque Bioware comme Mass Effect ou Dragon Age. Fun fact d'ailleurs, le personnage principal est doublé par le même comédien de doublage qui fait... Sheppard dans Mass Effect. Et l'Inquisiteur est doublé par Benoît Allemane
Les -
- La segmentation en chapitres qui n'a pas trop d'intérêt. Le gros argument du jeu c'est l'exploration de l'île et les quêtes. Le problème c'est qu'à la fin du chapitre 1 j'avais exploré 90% de l'île, je savais même pas qu'il y avait plusieurs chapitres pour faire avancer l'histoire, je pensais que tout se faisait en direct. Le chapitre 2 passe encore puisqu'il fait avancer les situations politiques des factions, mais le chapitre 3 est juste un gros donjon d'1h ou 2 un peu poussif, et le dernier chapitre est une catastrophe puisqu'il te demande de retourner dans 5 putain de donjons que tu as DÉJÀ explorés de fond en comble mais dans lesquels il y avait un portail magique infranchissable que tu peux désormais franchir. J'avais dit dans les points positifs que c'était cool qu'un jeu ne te bloque pas à cause d'un script à la con, mais ce sont les rares occasions qui m'ont frustré quand j'ai été bloqué, et en plus je dois y retourner, la carte ne t'indique pas quels donjons tu as déjà terminés pendant ce chapitre... bref j'ai tourné en rond pendant quelques heures dans un open-world qui n'avait plus aucun autre intérêt pour moi puisque déjà tout visité... Très mauvais choix de rythme.
Et en parlant de rythme, les chapitres 3 et 4 te font enchaîner des successions de vagues de mobs par paquets de 10. C'est simple ce n'est plus un RPG, t'as l'impression de jouer à Serious Sam. Encore sur le principe... je veux bien comprendre. Le jeu compte te faire mettre à profit tout ce que tu as loot tout au long de ton aventure pour te forcer à t'en servir, je veux bien. Mais non. Fallait faire en sorte que je m'en serve PENDANT le jeu (c'est le cas en fait mais tu finis quand même par devenir super-riche et bien équipé), là c'est juste ultra poussif et barbant.
- Le boss de fin est une blague, pire que le plus simple boss d'un Zelda. Tout ce build-up pour finir sur une des pires fins de jeu-vidéo possible : un écran noir avec une voix-off façon fin de jeu SNES/Megadrive (et encore y'avait souvent une image) qui te parle pendant DIX SECONDES pour te dire en gros "bah gg t'as gagné lol". Woaw. Anticlimatique au possible... je pense qu'ils n'avaient aucune idée de comment finir leur jeu. Mais au final... c'est relativement anecdotique. Ça n'enlève pas grand chose au plaisir ressenti tout au long du jeu (sauf dernier quart) : ce qui importe c'est bien le voyage et non pas la destination. Mais j'aurais pas craché sur une destination plus sexy, parce que du coup on s'en fout complètement de notre personnage, son futur, ses aspirations, son background... du début à la fin on sera juste un random qui s'est échoué sur une île sans but précis. Ok.
- On finit par s'habituer au gameplay et apprécier le fait qu'on puisse débloquer de nouvelles compétences comme de nouveaux coups ou des contre-attaques, mais faut pas se voiler la face : ça vieillit très mal, c'est super rigide et frustrant quand on ne sait pas encore aborder plusieurs adversaires, le fait que la caméra se lock sur le premier ennemi et que tu ne puisses pas te battre sans delock casse allègrement les bourses... faut s'y faire. Et on s'y fait. Ou alors on abandonne le jeu en hurlant que "c'est de la merde", ce qui n'est pas entièrement vrai non plus.
Au final je suis content d'avoir fait ce jeu même si la fin est ultra poussive et m'a demandé beaucoup de motivation pour y retourner. Les jeux Pyrhana Bytes sont vraiment à part avec une ambiance unique et une proposition de l'action-RPG franchement atypique et qui prenne pas les joueurs par la main. Quel dommage que les Risen qui aient suivi soient si mal considérés (les graphismes au profit du fond) et que ELEX, leur dernier jeu en date, n'ait absolument pas fait évoluer la formule pour le plaisir des fans hardcore et le malheur des gens normaux
Et je finis sur l'habituelle galerie de screens, parce que honnêtement pour un jeu de 2009 je trouve qu'il reste franchement très beau
Tyroine -
posté le 13/04/2020 à 18:16:02 (10355 messages postés)
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Gaga de son chachat
(Je tente une mise en page plus digeste pour écrire ce genre de pavé et séparer les paragraphes, dites moi si c'est bieng ou trop lourd).
Bon, j'en suis à 28h de jeu donc voici mon ressenti global, pas encore définitif sur FF7R.
Pour moi le jeu jongle entre le très bon et le "bif bof". Trêve de suspense : j'aime le jeu. Des fois je l'aime bien, des fois je l'aime beaucoup, des fois je l'aime pas trop; mais je suis sûr d'une chose : c'est un bon jeu. Mais à quel prix (beaucoup trop cher pour n'adapter qu'une première partie d'un jeu, ça c'est sûr) ?
Les +
+ L'OST réochestrée est dingue avec je sais pas combien de pistes différentes pour les musiques de combat. C'est génial. MAIS... Il y a deux ou trois déchets qui donnent envie de s'arracher les oreilles (tout ce qui est electro / dubstep en général, ou le thème du Wall Market qui... a été remplacé ?? Ou alors je reconnais pas le remix. Mais il y a bien le thème PENDANT les combats (façon electro), trop bizarre).
+ La mise en scène (bien que parfois trop explosive d'après Kenetec) est épique, haletante, on ne s'ennuie jamais dans les cinématiques et quand on est dans de simples échanges avec Aerith qui est toute poupi ou des passages plus calmes, ça marche super bien. On se croirait devant un film d'animation encore plus beau qu'Advent Children. C'est bieng... et évidemment, les scènes cultes de FF7 sont ici sublimées. Je confesse cependant ne pas être non plus subjugué par le jeu. J'ai jamais été très fan de FF7... mais j'apprécie davantage grâce à cette version modernisée.
+ Tout le développement de la team Avalanche pour donner plus de corps à ces personnages, mieux s'y attacher, passer davantage de temps dans la cité et entendre les réactions des centaines de pnj sur la situation, vos actions... se rendre compte que vos actes ont un réel impact sur leur vie avec tout l'aspect (bien plus appuyé) de la Shinra qui contrôle l'information. Même si les quêtes secondaires FEDEX sont pas folles, le simple fait de "rester" dans un district avant d'avancer l'histoire pour... simplement aider les habitants dans leur misère de tous les jours, c'est pas si mal parce que la ville est ultra vivante.
+ Le système de combat ne plaira pas à tout le monde : moi, j'aime beaucoup. Ne croyez pas les gens qui disent qu'il suffit de mash le bouton carré comme un gogole, c'est faux. Enfin tu peux contre les trashmobs mais tu mettras beaucoup plus de temps, et très vite il y a des monstres assez vnr et il faudra exploiter leurs faiblesses (en les analysant avant) pour les occire bien plus efficacement. Il y a aussi une jauge de "protection" à faire péter pour les mettre en "choc", évitant justement de devoir se contenter de bash sans se prendre la tête.
Les boss peuvent être assez difficiles et font exploiter correctement tout le gameplay en incitant à mettre le jeu en pause pour utiliser des soins, des sorts, les capacités de chaque personnage, parfois simplement changer de personnage pour s'adapter à la situation (Barret pour les ennemis volants par exemple) est bien pensé, fluide et permet de varier le gameplay. La caméra est parfois assez foireuse, mais rien de trop cancer non plus. Même en normal il y a du challenge, c'est pas toujours une balade de santé. Bref... tu fais tout ce que tu faisais dans le jeu de base, sauf que c'est bien plus dynamique et ça rend les affrontements "osef" du tour par tour contre les trashmobs (spamer attaquer) plus divertissants.
Je connais pas assez le jeu de base mais j'ai vu des gens se plaindre qu'on ne pouvait pas faire des compos de matéria qui influent sur les stats comme avant; perso ça m'a pas choqué, il faut en tout cas souvent changer ses matérias pour s'adapter aux combats du coin ou des boss, elles évoluent au fur à mesure que vous vous en servez... il y a aussi l'espèce de mini "sphérier" propre à chaque arme. Pas ultra intéressant parce que tu vas avoir tendance à tout "prendre", par contre le fait que chaque arme puisse rester viable jusqu'à la fin en les faisant toutes évoluer est une très bonne idée.
Chaque arme a une compétence spéciale attribuée, et à l'instar de FF9 une fois que vous avez fini d'apprendre une compétence, vous pouvez changer d'arme et garder cette compétence... c'est des petites idées que moi j'aime bien.
Les boss sont épiques et plus variés avec différentes phases, quand tout roule bien dans ta "stratégie" (garde, esquive, détruire les éléments annexes, mettre en choc l'ennemi, balancer la sauce...) c'est franchement grisant.
+ Les doublages japonais sont irréprochables, je sais que la VF a quelques bonnes voix mais de ce que j'ai entendu, le reste m'insupporte. La VA semble être un entre-deux correct mais ne m'intéresse pas. Bref les doublages sont convaincants et donnent vie à des personnes superbement animés, on retrouve des mimiques inspirées du jeu sur PS1, tout est toujours en mouvement (surtout les yeux, très expressifs) et je trouve à titre personnel que les designs de TOUS les personnages principaux (et des persos du jeu d'origine en général) sont extrêmement réussis. Surtout Barret... qui était probablement le plus difficile à réussir. Je suis pas mega fan de Tifa, sa tenue, son caractère... mais ça c'est dans le jeu de base. Pour moi la vraie waifu c'est Jessie ça fait partie des changements qui énervent les fans je crois, parce qu'elle est ultra rentre-dedans et drague Cloud, moi je trouve ça mignon et ça la rend super attachante. Je pensais pas accrocher plus que ça à Aerith, mais... elle est si mignonne tout compte fait Et Marlène est tellement poupi. Nonor sera comblé !
+ La modélisation / animation des personnages, le panorama global et les jeux de couleurs de Midgar, le fait qu'on voie toujours le plateau au dessus des bidonvilles, les effets... c'est super beau voire bluffant, ça capture bien aussi l'aspect décharge des bidonvilles, le jeu ne se rate pas là dessus. Mais...
Les -
- J'ignore si un patch doit arriver, mais bon nombre de textures sont vraiment immondes, ça tourne pas mal sur internet. Ça noircit le tableau mais honnêtement... faut juste éviter de vouloir zoomer sur chaque élément et faire avec, ça ne flingue pas non plus le jeu.
- Comme on pouvait s'y attendre, il y a aussi beaucoup de passages de rallonge dont on se serait franchement passés. Quand le jeu raconte son histoire, c'est très bien. Quand il prend UNE MAP du jeu d'origine (la map pour aller vers le Wall Market avec des grues effondrées, suffit juste de marcher dessus pour traverser) qui se traverse en 30sc pour en faire une séquence de quasiment une heure (active les grues, tourne les dans le bons sens, fais-ci, fais ça, c'est pas très clair alors tu perds du temps)... ça fait un peu chier. Et on se fait un peu chier. Dans ces moments de jeu on est franchement circonspect, je savais pas trop quoi penser du jeu parce que malheureusement, le rythme est extrêmement inégal d'un chapitre à l'autre. Mais où j'en suis, j'ai davantage de recul pour constater que... la majorité du temps, le jeu offre bien plus de positif que de négatif.
- Les ajouts Nomuresques... c'est... je sais pas, je suis pas encore à la fin et je sais que les fans s'arrachent les cheveux, mais j'ai très peur. Que ça soit les espèces de fantômes qui parasitent des scènes d'origine (je vois vraiment pas où il veut en venir avec ça), les hallucinations de Sephiroth qui se tape un caméo 6 ou 7 fois dans le jeu ça en devient ridicule, le putain de motard du SOLDAT tout droit sorti de Kingdom Hearts 2 au design Nomuresque dégueulasse et au comportement cliché infernal, Cloud qui danse de la putain de K-POP au WallMarket... non, c'est trop, ça va trop loin. S'il s'avère effectivement que Nomura veuille foutre sa même merde que KH dans le scénario, même moi qui connais pas si bien que ça FF7 je vais râler. Et s'il s'avère que c'est bien plus un reboot qu'un remake comme j'ai cru comprendre... aie aie aie... mais faudra attendre de voir ce qu'ils vont développer dans les suites.
- Oui, effectivement les quêtes secondaires c'est du vieux FEDEX, c'est pas passionnant. Honnêtement une fois sur deux ça t'envoie buter du monstre donc... je trouve pas si mal parce que j'aime bien les combats. Et la ville n'est pas non plus ouverte, mais là dessus ben ça respecte le jeu de base j'ai envie de dire... C'est aussi très TRES couloir, et si au début ça me gênait, je me suis dit qu'au final c'était pas si différent d'un FF10, qu'il y avait quand même beaucoup d'occasions d'aller chercher des coffres dans des recoins, et arrivé dans les différents districts avec les quêtes FEDEX, les zones s'ouvrent davantage. Au chapitre où j'en suis, je peux revenir dans tous les districts (sauf le 7, évidemment) avec un voyage rapide avec la calèche de chocobo. C'est donc plus aéré... probablement juste pour ce chapitre-ci. Je vais attaquer la tour Shinra après ça.
- Ce truc insupportable de faire passer le perso entre deux murs très fins, marcher sur une poutre en hauter, comme dans FF15, avec une animation super lente... Je sais pas si c'est pour un semblant d'immersion / réalisme, mais des fois t'en as vraiment TROP et ça sert à rien à par saboter le dynamisme du jeu.
Maintenant j'attends de lire l'avis d'un fan hardcore comme Sylvanor, notamment vis à vis du respect du matériau de base. A mon avis ça va être quitte ou double
Tyroine -
posté le 09/04/2020 à 02:33:15 (10355 messages postés)
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Gaga de son chachat
Blasphemous première run finie en 14h35.
Que dire... C'est indéniablement un bon jeu, mais derrière le fun que m'a procuré The Messenger, ce fut un véritable chemin de croix. Le jeu est dur... pas insurmontable loin de là, mais il y a des petits détails qui m'ont gêné.
Les +
+ Une direction artistique géniale baignant dans un christianisme sanguinolent.
+ Le pixel-art est incroyable et les animations rendent très bien.
+ Les design des boss sont, quasi sans aucune exception, extrêmement réussis.
+ Le gameplay est bon mais n'évolue pas énormément. C'est un peu lourd quand même... et l'absence de double-saut est dommage.
+ Un lore qui a l'air extrêmement dense et cohérent, on sent que tout est logiquement pensé.
+ Le lvl-design est bon. C'est un metroidvania assez classique quoi, pas mal inspiré de Dark Souls.
+ Un contenu qui a l'air très conséquent pour faire le 100%, avec beaucoup de secrets.
Les -
- L'OST est... sympa, sans plus. Au contraire des Souls desquels il s'inspire beaucoup, dans les niveaux on est plutôt dans un Castlevania sur ce point-là puisqu'il y a toujours de la musique. D'ailleurs quelques pistes renvoient directement à une ou deux musiques de SoTN. J'hésite à mettre l'OST dans les points négatifs parce qu'il y a quand même une ou deux bonnes musiques, et si tu les écoutes indépendamment sur youtube c'est quand même assez réussi. Mais aucun thème ne m'est rentré dans la tête... ça ressort aussitôt, sans parler des thèmes de boss qui manquent franchement d'épique. Mais leur intention était ailleurs... je comprends la direction qu'ils ont prise, mais pour moi les trois quarts du temps l'ambiance musicale pêchait.
- La plupart des boss sont des putain de sacs à PV, c'est épuisant. Quand le combat est pas trop cancer, ça passe... mais il y a plusieurs graves erreurs de game-design parmi deux-trois boss, et ça c'est difficilement acceptable parce que ça m'a pas mal énervé et pourri mon expérience de jeu. Mention spéciale au boss bébé, au design incroyable mais qui est l'un des boss fights les plus foireux que j'ai pu faire de toute ma vie. Les coups sortent au PIF en une frame sans te donner le moindre indice visuel pour esquiver, les collisions sont aux fraises parfois, le point faible du boss SORT DE L'ECRAN incroyablement frustrant et injuste... et le boss final comporte la même aberration (l'épée qui se barre oklm hors écran). Bon... ça reste un jeu indépendant, pas très cher et fait avec passion... mais ça n'empêche pas. Je suis bien content d'avoir fini le jeu, je suis vraiment pas sûr de le relancer un jour (même si c'était bien).
- On ne peut pas passer les monologues ou cinématiques de certains boss... au secours.
- La map, encore une fois. Qu'il est difficile de jouer à des metroidvania qui assument autant leur inspiration d'un Symphony of the Night (pour ne citer que lui) jusqu'à copier les mêmes défauts. Qu'il est difficile pour ces jeux, surtout qu'ils se veulent volontairement cryptiques et difficiles, de passer après le confort de jeu d'un Ori 2. La carte n'est pas assez détaillée pour moi, pour te forcer à backtracker constamment. A part quelques rares salles spéciales, rien d'autre n'est indiqué. Vous avez vu dans une salle des traces magiques qui nécessitent de revenir avec le bon item pour sauter dessus ? C'est bien, mais démerde toi, on va pas te rappeler où c'est. Tu te souviens où tu as trouvé la map du marchand ? Non ? Tant pis. Des pnj spéciaux dans une certaine salle ? T'avais qu'à noter sur un papier. Etc etc... Alors je suis probablement de mauvaise foi parce que Dark Souls, que j'adore, n'a même pas de map. Mais bon... J'ai plus de mal à me repérer dans un metroidvania en 2D que dans un univers en 3D.
- Ses inspirations beaucoup trop évidentes et probablement assumées lui retirent malheureusement un peu d'identité, alors que son identité graphique est absolument unique. On retrouve les mêmes salles de téléportation des Castlevania (et dieu qu'elles sont rares), les mêmes mini cinématiques entre deux passages importants comme dans Hollow Knight (la porte qui s'entrouvre à chaque boss battu ou le masque qui s'effrite), le même genre de thématique / fin que Dark Souls, y'a la fameuse "Pas Anor Londo", certains mobs renvoient directement à SoTN (l'épéiste fantôme, il faut parer l'épée), le même concept de sonner les cloches / tuer les seigneurs que dans Dark Souls... bref, les références prêtent à sourire mais au final on a quand même vachement l'impression qu'ils n'ont pas pu, ou voulu, se détacher de leurs modèles. Et ça va évidemment jusqu'au lore ultra cryptique comme dans les Souls... mais bon, ça fait aussi le sel et l'intérêt de ces jeux. Mais j'avais pas envie de m'y intéresser.
Bref... c'est un bon, voire un très bon jeu, mais il se situe mal entre mes expériences de jeu récentes. J'ai apprécié mais au prix de beaucoup de soufflement de nez, donc soyez prêts à souffrir.