J'ai revu Star Wars IX, depuis l'unique fois où je l'avais vu, à sa sortie au cinéma. En comparaison, j'étais allé voir le VII quatre fois au cinéma. C'est dire si le dernier opus de cette trilogie ne m'avait pas emballé au premier visionnage. ^^

Et bien, une fois qu'on sait à quoi s'attendre (et à quoi ne pas s'attendre), le film n'est pas siiiiii mauvais (il y a aussi le fait que le fan que je suis ne peut s'empêcher d'avoir à chaque fois de trop grosses attentes par rapport à ce qu'un nouveau SW peut réellement m'apporter). Il y a, finalement, beaucoup de bonnes idées, parfois mêmes de très bonnes idées. Bref, pour moi le souci dans ce film ne vient pas (ou peu) des ingrédients en eux-mêmes.

En fait, selon moi ce dernier épisode a deux seuls vrais problèmes, mais de taille :

Le premier problème (et qui je sais n'a pas échappé à bon nombre d'entre vous) c'est que cette trilogie a été conçue comme un cadavre exquis : chaque film tenant plus ou moins compte des précédents, mais pas assez, et de plus sans que dans sa conception soit prise en compte la suite de l'histoire. Le casque de Kylo Ren est un peu le symbole de cette mauvaise façon d'écrire la trilogie : Johnson le fait détruire au début du VIII, estimant peut-être (comme beaucoup de spectateurs) qu'il ne servait à rien, puis Abrams (réalisateur du VII et IX) le rafistole au début du IX. On a donc Johnson n'assumant pas le choix de Abrams de donner à Kylo Ren un masque, puis Abrams n'assumant pas le choix de Johnson d'avoir détruit le masque. Et ce n'est là qu'un exemple, de manière générale on sent que cette trilogie n'a pas de colonne vertébrale.

Le deuxième problème de cet épisode IX, c'est qu'il y a beaucoup trop d'idées. La plupart ne sont pas mauvaises, comme je l'ai dit, certaines étant même très bonnes. Mais que ce soit dans son intrigue, ses concepts, ses personnages, ses messages... le film nous présente beaucoup trop de choses pour un film de deux heures et quelques ! Cet épisode IX aurait très bien fonctionné sur deux films de deux heures. Ainsi, ils auraient pu installer correctement les choses : on aurait eu le temps de s'habituer à tous les personnages, de digérer tout ce qu'il se passe dans l'histoire, etc. Mais comme tout est condensé dans un seul film, tout va très, très, très vite. Quand je l'ai revu c'est un peu mieux passé vu que je savais ce qu'il allait se passer, et que donc ma "digestion" était déjà faite. Mais au cinéma j'ai vraiment eu l'impression de voir une version "abriged" de deux épisodes entiers, c'est à dire une version dans laquelle on aurait retiré la moindre longueur, le moindre temps mort (ils ont souvent leur utilité). Presque comme un résumé de film, en somme. Bref ; mon hypothèse concernant ce défaut est qu'il est peut-être l'expression d'un Abrams n'ayant pu s'empêcher d'avoir des idées pour le VIII (bien qu'il n'a jamais été question qu'il en soit le réalisateur) et de mettre dans le IX les idées en question, en plus de celles dignes d'une fin de trilogie. Une autre chose ayant peut-être renforcé l'envie d'Abrams de montrer beaucoup de choses, c'est le fait que le VIII ne fait que peu avancer l'histoire, et ne nous fait que peu voyager (trois planètes, dont deux sur laquelle il n'y a que des animaux). Le IX se retrouve avec exactement le problème inverse.

Voilà voilà. Le film a bien d'autres défauts mais il ne sont pas si importants selon moi. Beaucoup des idées du IX considérées comme mauvaises par beaucoup de gens sont, de mon point de vue, tout à fait valables, le souci c'est leur inclusion dans l'histoire, la façon avec laquelle le film nous amène à elles, et leur traitement.

À noter que, comme dans le VII, l'humour est très bien géré, on sent la patte d'Abrams, qui est doué pour ça. Pas de grosses punchlines lourdingues, mais un humour plus léger qui ne casse pas l'action. On retrouve ça dans plusieurs films de Spielberg.

Midway (Roland Emmerich, 2019) : Ce film raconte la bataille de Midway, combat aéronaval entre les USA et le Japon en juin 1942.



Nul. Chiant. Pourquoi j'ai téléchargé ça ? Je le sais, pourtant, que Roland Emmerich n'est bon qu'à faire de la grosse zutre (le premier Independence Day, à la rigueur, était plutôt divertissant, mais c'est tout). Je crois qu'à part peut-être Michael Bay, aucun autre réalisateur ne fait des films ressemblant autant à des caricatures de blockbusters américains, ce qui est un comble quand on sait qu'Emmerich est allemand. Bref. L'action est suresthétisée donc absolument pas immersive, les personnages sont clichés, les dialogues sont ce que la patriotisme américain peut produire de plus ronflant... Le film rate même quelque chose qui, d'habitude, est plutôt épargné dans ce genre de blockbuster décérébré : le rythme. En deux heures le film veut montrer beaucoup trop de choses (l'attaque de Pearl Harbor, le point de vue des Japonais, l'opération Doolittle, et enfin seulement la bataille de Midway), du coup tout va trop vite. Le film ne prend pas suffisamment le temps de mettre en place les choses (personnages, enjeux...), du coup ça lui donne des allures de docufiction de luxe.

Wikipédia a dit:

Le Figaro au contraire n'a pas du tout apprécié ce film, le qualifiant d'« orgie numérique sans intérêt. »

Zut je suis d'accord avec le Figaro, ça va pas. =>[]

Tenet ! Génial ! Fou ! Nolan fais-moi des bébés !

Spoiler (cliquez pour afficher)

Birds of Prey (Cathy Yan, 2020) : Harley Quinn et le Joker ont rompu. Désormais dépourvue de la protection de ce dernier, elle devient la cible de la police et de tous les malfrats qu'elle a embêté ces dernières années.



Le dernier DCEU en date. C'était pas trop mal. Très académique (malgré le personnage haut en couleur de Harley), mais un peu moins cliché que les autres films du genre que j'ai pu voir. Ce n'est pas vraiment un film de superhéros, quoi qu'il en soit de tous les films MCU et DCEU que j'ai vu (i.e. 80% des films de ces deux univers) je le mets plutôt en haut du panier.

Ça y est, je l'ai reçu et je l'ai monté ! (y avait des pitits autocollants, tout ça tout ça)



Elle est super cool, à la hauteur de mes attentes.

- Comme vous pouvez le voir, la voiture s'allume à certains endroits (et à l'intérieur le convecteur temporel s'allume en orange). Il y a deux modes de lumières : clignotantes ou fixes.
- Livré avec la perche qu'on peut installer sur le toit, comme à la fin du film.
- Les roues peuvent pivoter à 45°, comme dans le deuxième film.
- Livré avec trois charges de plutonium, on peut en mettre une à l'arrière de la voiture.

Mes seuls regrets :

- Le coffre (à l'avant du véhicule) n'est pas ouvrable.
- Ils auraient pu inclure "Mr. Fusion", le système d'énergie qui remplace le plutonium dans le II, ça aurait juste été un petit truc à clipser et comme ça on aurait pu avoir la voiture telle qu'elle apparaît dans le II.

J'ai regardé The Platform.

El hoyo (Galder Gaztelu-Urrutia, 2019) : Un homme se réveille dans une sorte d'expérience sociale sadique, dans laquelle la nourriture devient une denrée précieuse et partagée de façon inéquitable.



J'ai trouvé ça pas mal du tout ! Contrairement à NovaProxima je n'ai pas trouvé la fin "à chier". Ce genre de fin, que l'on retrouve dans les films du genre (Cube pour ne citer que lui) est absolument approprié. Aucune fin premier degré ne pourrait être satisfaisante.

Les Gardiens de la Galaxie Vol. 2 (James Gunn, 2017) : Peter retrouve son père, qui s'avère être une sorte de dieu cosmique.



Le premier était un divertissement très correct, peut-être bien mon film préféré (...ou le moins détesté...) de tous les films du MCU et du DCEU que j'ai vus jusque-là, une vingtaine au total (or c'était le seul qui ne soit pas réellement un film de superhéros, ce qui n'est peut-être pas une coïncidence - mais passons). Cette suite est... incipide. L'action est lassante, l'humour relou, les séquences émotions sont du déjà-vu. Et puis, dans le premier on avait la sensation de voyage, dans ce second opus la majeure partie se déroule sur la planète du père de Peter, ce qui est selon moi inapproprié lorsque le reste du film a l'ADN d'un space opera.

The Stanford Prison Experiment (Kyle Patrick Alvarez, 2015) : Histoire vraie. En 1971, un pyschologue américain mène une expérience sur les effets de l'incarcération, tant du côté des prisonniers que de celui des geôliers. Dix-huit étudiants, volontaires, sont répartis en deux groupes : neuf d'entre eux devront vivre deux semaines dans une toute petite prison, les neuf autres seront leurs gardiens. Rapidement, les choses dégénèrent...



J'ai été un peu déçu par ce film. Il relate ce qu'il s'est réellement passé de manière assez fidèle, du coup il reste modéré dans ce qu'il propose. Ce n'est pas un problème en soi, mais du coup ce genre de film, centré sur la psychologie des personnages, leurs interactions, ne peut souffrir d'une réalisation aussi paresseuse, académique. Un autre problème vient du fait que le film ne nous permet pas de nous attacher suffisamment à (au moins) l'un des prisonniers, ce qui limite du coup l'empathie que l'on a pour eux lors des excès des gardiens.



The Spacewalker (aussi connu sous les noms de Spacewalk et de The Age of Pioneers, titre original : Время Первых, Vremia Pervykh, "Le Temps des premiers") (Dmitri Kisseliov, 2017) : L'histoire vraie de la première sortie dans l'espace, par le Russe Alexei Leonov, dans un contexte d'urgence et donc de dangerosité, lié à la course contre les Américains pour détenir les grandes premières.



Ce film (russe, ça se sent un peu dans la réalisation et ce changement fait du bien) n'est transcendant sur aucun aspect, mais il n'en est pas moins réussi. Il est souvent comparé au très bon Apollo 13 de Ron Howard et j'approuve le rapprochement. Dans les deux films l'histoire est relativement fidèle à la réalité, les effets spéciaux sont globalement bons, et la réalisation est classique mais appliquée. Bonus pour The Spacewalker : contrairement à Apollo 13, pas de patriotisme relou. Leonov, décédé en 2019, a été consultant pour le film.

1917 : super ! Je rêvais depuis longtemps d'un vrai grand film de guerre sur la Première Guerre Mondiale, nous en avons enfin un (si Hollywood ne s'est jamais beaucoup intéressé à cette guerre, c'est probablement parce que les américains y ont joué un rôle mineur). L'idée des plans séquences, c'est l'évidence même lorsqu'on réalise un film dans lequel les décors et l'action ont une place prépondérante. Mais faire carrément tenir l'ensemble du film dans un seul plan séquence (simulé, mais avec brio), c'était plutôt osé (même si ce n'est pas le premier film à le faire), et sûrement un peu compliqué à réaliser, mais le résultat en vaut la chandelle.

Je suis allé voir le film en ne sachant presque rien de ce dernier (j'ignorais notamment qu'il consistait en un seul plan séquence). Doude et moi aurions préféré le voir en VO mais aucune séance en VO n'arrangeait Doude vis-à-vis de son planning. Et on le regrette vraiment car la VF n'est pas bonne du tout, on pensait s'y habituer (ce fut le cas pour SW IX par exemple) mais non, jusqu'au bout ce doublage nous aura un peu sortis du film. Le dégat se fait -évidemment- particulièrement ressentir lors de la scène avec la jeune française. Toute cette scène repose sur le fait qu'aucun des deux ne parle la langue de l'autre, la scène est donc complètement saccagée en VF.

Qu'importe, le film n'en est pas moins excellent. Les critiques ciné de Libération ne lui ont mis que deux étoiles sur cinq, lui reprochant de ne pas donner de "point de vue". Je comprends ce qu'ils veulent dire par là, effectivement le film aurait gagné à être davantage qu'une simple immersion dans la Première Guerre Mondiale, ainsi je ne lui donnerais pas la note maximale, néanmoins ce qu'il propose est suffisamment bon pour faire de ce film une vraie expérience artistique digne d'intérêt.

Anecdote : le jeune Blake est joué par Tommen Baratheon, et son grand-frère (à la fin du film) est... Robb Stark. ^^ J'ai capté ce dernier direct, par contre pour l'acteur qui joue Tommen/le jeune Blake c'est Wikipédia qui m'a donné l'info. ^^

Citation:

Finalement Neo fait un peu tâche au milieu, Keanu Reeves, aussi sympathique soit-il, n'étant pas le meilleur acteur du monde.

Dans le premier ça passe malgré tout (imho) parce qu'il a le rôle de l'ingénu qui découvre la réalité des choses. Dans les suivants par contre, son manque de talent se fait ressentir en effet.

Citation:

[trailer du premier film Kaamelott]

Les deux dernières saisons de Kaamelott ont déçu beaucoup de monde (j'en fais partie), le truc c'est que dans toutes les interviews à ce sujet Alexandre Astier n'a jamais donné l'impression qu'il admettait s'être trompé quelque part, au contraire on est sur un registre "les gens n'ont pas compris pourquoi mes deux dernières saisons sont très biens" (il me semble même qu'il considère que ce sont les meilleures). AA, c'est le type que j'aimerais aduler (pour pleins de raisons), mais il a l'air d'avoir un gros égo. :/ Quoi qu'il en soit, on a toutes les raisons de penser que ce film va être dans la lignée des deux dernières saisons. Avec donc des moments d'humour complètement cassés par les moments dramatiques, et vice-versa. Bref, je peux me tromper, mais selon moi il y a de grandes chances qu'on se retrouve avec un film bien nul comme il faut.

Citation:

C'est le genre de film à voir avec des lycéens par exemple, pour le côté historique.

C'est le genre de film à boycotter en salle, surtout. ^^ (et qu'on ne me parle pas de présomption d'innoncence pour Polanski, cette dernière ne fonctionne que pour quelqu'un ne fuyant pas la justice)



The Irishman (Martin Scorsese, 2019) : la vie du syndicaliste américain Franck Sheeran, son amitié avec Jimmy Hoffa, ses liens avec la mafia...



Scorsese qui fait du 100% Scorsese. xD Tout y est : le thème, les acteurs fétiches (il manque juste DiCaprio ^^)... Avec un De Niro jouant du De Niro et un Pacino jouant du Pacino. x) Bref, si vous avez déjà vu la plupart des films de Scorsese et que vous recherchez la surprise, passez votre chemin. Malgré tout, c'est un bon film, j'ai mis un peu de temps à rentrer dedans mais après j'ai bien accroché.