Roi of the Suisse -
posté le 05/05/2022 à 16:27:33 (30339 messages postés)
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Chanter l'hyperchleuasme
Quelques cartes pokémon dessinées par Mitsuhiro Arita :
Dans la première édition de cartes, Mitsuhiro Arita est le seul à dessiner systématiquement un décor à la main. Les autres dessinateurs se contentent d'appliquer un filtre photoshop aquarelle à une photo, ou bien modélisent le décor et le pokémon en 3D (ce qui est parfois parfaitement adapté, exemple : porygon).
Nemau -
posté le 03/05/2022 à 21:29:03 (53215 messages postés)
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❤ 1Kenetec
Narrer l'autocatégorème
A Quiet Place Part II (John Krasinski, 2020) : Le début du film nous montre les premiers instants de l'invasion des monstres sensibles au son. Puis, juste après les évènements du premier opus, Evelyn Abbott et ses enfants quittent leur maison et tentent de trouver de l'aide.
Ce genre de scène me rappelle toujours les bonnes paroles de Mr Strickland : "prenez ça dans les gencives, tocards !"
Deuxième opus de la série A Quiet Place, ou Un coin tranquille au Québec. :') (Sans un bruit en France, c'est déjà mieux) Anecdote : l'actrice qui joue la fille sourde est réellement sourde. Pour le reste, le post de Kenetec au sujet de ce film est parfait pour une fois (non en réalité je suis tombé d'accord avec lui sur plusieurs films) :
Citation:
Le premier était une vraie bonne surprise. J'en attendais rien et ça s'était avéré être un bon petit film d'horreur/survie. Le deux reprend directement après le 1. Si je devais lui reprocher une chose c'est le manque de développement, et la sensation d'une œuvre qui n'est pas complète. J'ai eu l'impression de voir un gros épisode d'une série. Le film est court, on connait déjà les personnages, mais il ne se passe pas grand chose, d'autant plus qu'on a droit à des flashback. Après il y a Cilian Murphy, qui pète toujours autant la classe, peu importe le rôle qu'il a. Et le film reste très cool à suivre. Mais voilà, ça fait assez précipité/rushé.
En sortant je me suis dit qu'un 3 était certainement en route, et bingo, il est déjà prévu pour 2023. Du coup j'espère que ce troisième épisode viendra conclure cette franchise pour lui donner un aspect complet.
The Batman (Matt Reeves, 2022) : Costume de chauve-souris, méchant qui fiche le zbeul, policiers idiots... Batman quoi.
Le plan badass du film (non, je n'ai pas retourné l'image)
Mooouuueeef. C'est pas mal fait, et c'est exactement ce qu'on peut attendre d'un Batman (contrairement au dernier de la trilogie de Nolan), mais c'est peut-être trop respectueux de l'esprit Batman justement. Rien ne surprend vraiment, sur quelque aspect du film que ce soit. Du coup j'ai eu l'impression d'avoir déjà vu ce film plusieurs fois, et je me suis ennuyé un peu. Paul Dano est au poil dans le rôle du type pas bien dans sa tête (j'ai l'impression qu'il est abonné à ce genre de rôle) mais c'est un type de méchant qu'on a vu trop souvent dans ce genre de film.
À noter, la présence de Colin Farrell dans le rôle du Pingouin (avec des prothèses faciales le rendant absolument méconnaissable) et John Turturro (Jesus dans The Big Lebowski) dans le rôle du mafieux Carmine Falcone (avec des lunettes tout du long, du coup je ne l'ai pas reconnu non plus). Et dans un petit rôle, Con O'Neill, l'acteur qui joue le chef de la centrale de Tchernobyl dans la série éponyme (j'adore la voix de cet acteur).
Nemau -
posté le 30/04/2022 à 13:25:48 (53215 messages postés)
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Narrer l'autocatégorème
Citation:
J'aime tout dedans : casting [...]
Comme je l'ai dit, je n'aime pas Gaspard Ulliel, mais dans ce film il y a Jodie Foster, ça compense tout.
Rambo: Last Blood (Adrian Grunberg, 2019) : Une dizaine d'années après les évènements du quatrième opus et son retour au pays, John Rambo doit sauver sa fille adoptive d'un groupe de proxénètes mexicains.
J'avais eu un coup de cœur pour le quatrième épisode, mais ce cinquième m'a un peu déçu. Pourtant il commençait bien : au début, il pend le temps d'installer les personnages, la relation entre eux, ce qui permet de créer de l'empathie à leur égard lorsque les choses tournent mal. Aussi, une chose que j'avais aimé dans l'opus précédent et que j'ai retrouvé ici : le film assume une violence réaliste et sans concession. Dans la plupart des grosses productions américaines on sait d'avance que les femmes et les enfants seront épargnés, dans la saga Rambo (du moins les deux derniers films) tout le monde en prend pour son grade.
Malheureusement, le reste est plutôt décevant. Le sempiternel filtre jaune lorsque l'action se déroule au Mexique, le gang de proxénètes plus clichés les uns que les autres, Sylvester Stallone et sa palette d'émotions bien trop limitée, et la grosse baston finale qui n'est pas à la hauteur du feu d'artifice jouissif de l'épisode précédent.
Le saviez-tu (moi je viens de l'apprendre) : la grand-mère maternelle de Stallone était française (Jeanne Clérec, née à Brest).
Terminator: Dark Fate (Tim Miller, 2019) : Longtemps après les évènements de Terminator 2, une humaine cybernétiquement améliorée est envoyée du future pour protéger d'un terminator Rev-9 une jeune femme, amenée à devenir leader de la résistance contre les machines. Alors que la situation semble désespérée, les deux femmes reçoivent l'aide de Sarah Connor, qui continue sa lutte contre les machines envoyées du futur.
Le film manque un peu d'ambitions, mais je l'ai trouvé tout à fait honnête. Le scénario manque d'originalité par rapport aux deux premiers opus, mais au moins l'ADN de la franchise est là, et le retour Linda Hamilton en mamie badass est sympa. J'ai également aimé revoir Schwarzy, même si son rôle de T-800 humanisé est peu convaincant. Le design du méchant, le Rev-9, est vraiment cool : il s'agit d'une sorte de T1000 mais avec un squelette solide, qui peut se détacher du reste du corps. Et de manière tout à fait subjective, j'aime beaucoup Mackenzie Davis, avec son petit strabisme convergent qui lui donne un regard angélique.
Si j'ai bien compris, le film est un reboot de la saga à partir de la fin du 2. J'ai une certaine affection pour le 3 mais je reconnais qu'il n'est pas extraordinaire, et je n'aime pas du tout les deux suivants, donc pourquoi pas. Par contre ça ne va pas nous aider à comprendre la chronologie de la saga, qui était déjà assez compliquée comme ça, à cause des voyages dans le temps et des changements d'acteurs.
Anton_ -
posté le 10/04/2022 à 17:32:35 (1535 messages postés)
❤ 3Keilrod Nemau AnthonyP
J'ai passé mes derniers mois dessus, et ça se rapporte d'une certaine manière à du making, donc hop, topic.
Knytt Stories, par Nifflas, est une collection de niveaux de plateforme, avec un éditeur de niveaux, le tout supporté par MMF. Les niveaux peuvent donc varier du plus atmosphérique pépère au plus impitoyable des challenges.
Ya un forum pour tout ça donc je vais pas trop m'étaler la dessus.
les tilesets sont en 24x24, les collisions sont au pixel près, il y a un panel de capacités de mouvement et des ennemis fixés ce qui fait qu'une fois habitué à ce contenu, on peut se permettre de se lancer dans tous types de niveau avec déjà une base de connaissances.
Coté ressources "RTP", Il y a 255 tilesets & backgrounds et une vingtaine de musiques ce qui est quand même pas mal du tout si on est nul en custom. Mais bon, là où sont les bons niveaux, il y a souvent du custom.
C'est le niveau "Don't eat the mushroom" qui m'a fait découvrir son existence, mais ça date de bien longtemps. Il se trouve que des niveaux sont encore publiés de nos jours.
Les niveaux qui m'ont marqué Je les conseille qu'après avoir touché aux niveaux par défaut de Nifflas qui sont fournis de base avec l'éditeur.
Deep Freeze (requiert KS+)
https://nifflas.lp1.nl/index.php?topic=6814.0 Un chef d'oeuvre centré sur la téléportation à retardement. La musique est toute mignonne, mais ne s'accorde pas forcément avec la difficulté élevée.
Je ne conseille pas d'y jouer en tant que premier niveau, pour se donner une idée relative que ce niveau apporte en plus avec ses ptites flèches au doux son de piano.
DEFINE https://nifflas.lp1.nl/index.php?topic=6061.0 Un niveau de dérangé qui dure très longtemps. Tout repose sur des puzzles avec des blocs runiques aux règles précises que l'auteur a lui même émulé à travers des changements d'écrans subtils pour "faire comme si" on pouvait pousser ces blocs, faire des interactions, etc. Un boulot de dingue ! Et c'est ce niveau qui m'a donné envie de maker mes propres niveaux.
Je recommande la variante DEFINE-Easy qui met bien en avant les blocs dangereux pour se prendre moins le chou en général.
Les musiques sont des rips variés de nombreux jeux rétros, un peu de culture de vieux JV ça me fait plaisir.
Under A Glass Moon https://knyttlevels.com/?s=Under+A+Glass+Moon De la plateforme vraiment très difficile avec une bonne fréquence de points de sauvegarde. Le jeu est finissable mais bonne chance pour y parvenir, c'est dur putaing.
La musique est celle par défaut et elle n'est même pas mis en boucle, donc principalement, c'est le silence auditif... il est préférable de couper la musique et d'y mettre ses propres playlists.
Code Conundrum https://knyttlevels.com/?s=Code+Conundrum Une série de puzzle qui fait mumuse avec les nombres, et qui augmente progressivement en complexité, pour les amateurs de sudoku et autres trucs du genre. Papier & Crayons conseillés pour les derniers écrans.
Liquid Soap https://nifflas.lp1.nl/index.php?topic=7260.0 Un petit labyrinthe de difficulté normale très reposant et coloré. Les musiques à la guitare accompagnent très bien les différentes sections du jeu.
Voilà, s'il y a des intéressés, je pourrais décrire mon processus pour fabriquer des niveaux, comment ajouter des custom objects, comment utiliser les flags (l'équivalent des switchs), etc.
Nemau -
posté le 07/04/2022 à 22:37:07 (53215 messages postés)
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❤ 1Kenetec
Narrer l'autocatégorème
Un long dimanche de fiançailles (Jean-Pierre Jeunet, 2004) : Mathilde et Manech, deux amants, sont séparés lorsque la Première Guerre mondiale éclate. Quelques années plus tard, Manech est déclaré mort, mais Mathilde refuse d'y croire, et mène une enquête à travers la France pour retrouver l'homme de sa vie.
Audrey Tautou et un gros filtre jaune : pas de doute, nous sommes dans un film de Jean-Pierre Jeunet
Bon film, même si j'ai parfois été un peu perdu dans le déroulement du scénario. La Première Guerre mondiale est plus un contexte qu'un véritable sujet dans ce film, malgré tout on y trouve un certain nombre de scènes du front, dont des combats. Audrey Tautou fait le job. Gaspard Ulliel en revanche, c'est la deuxième fois que je le vois dans un film et je le trouve toujours aussi insipide. Heureusement on le voit relativement peu.
Roi of the Suisse -
posté le 27/03/2022 à 00:13:39 (30339 messages postés)
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Chanter l'hyperchleuasme
Odd Taxi
Odd Taxi était haut dans la liste des meilleurs animés de 2021, et en plus il avait une excellente note sur My Anime List (8,76/10 !!!), alors j'y ai jeté un coup d'oeil.
Je n'ai pas été déçu ! Il est vraiment bien !
C'est une histoire de crime/mystère dans une ville de mafiosos et de policiers corrompus, en cela l'animé fait partie du genre "noir".
Le héros est un morse chauffeur de taxi cynique et blasé, qui, par sa position de chauffeur de taxi, va accéder petit à petit aux différents indices lui permettant d'élucider le mystère de l'enlèvement d'une jeune fille.
Il y a beaucoup de suspense, le scénario est super bien foutu !
Chaque personnage a un vrai caractère, un vrai but. C'est bête à dire, ça devrait être la norme, mais malheureusement c'est assez rare pour être signalé. Bref, les personnages sont très bien écrits !
Il y a une dizaine de sous-intrigues, toutes entremêlées les unes aux autres, et à la fin toutes les pièces du puzzle s'assemblent, wouaw ! L'auteur est un illustre inconnu de ce que j'ai cru comprendre (il n'a rien fait de spécial avant), et il a pondu un super pitch.
Les personnages sont tous zoomorphes, mais ça n'est absolument pas comme dans Zootopia ou Beastars, où les animaux font des trucs d'animaux. Non. Ici ce sont des personnages 100% "humains", mais c'est juste qu'ils sont représentés de façon zoomorphe comme ça, pour le style. Ça aurait très bien pu être des humains, mais les dessinateurs ont préféré les représenter en animaux.
Je recommande, c'est vraiment un animé très très qualitatif !
On va m'accuser de carrément crier au génie, alors non, je ne crie pas au génie, mais en tout cas c'est très qualitatif, et les gens qui ont fait ça sont exceptionnellement compétents. C'est minutieux, c'est maîtrisé, c'est propre.
Ça fait du bien de voir un studio qui fait une histoire 100% originale de cette qualité, et pas juste une bête adaptation d'un manga populaire.
Il y a eu ensuite une adaptation manga et une adaptation light novel. Un film d'animation a été annoncé pour avril 2022.
Tyroine -
posté le 23/03/2022 à 14:47:02 (10355 messages postés)
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❤ 1Kenetec
Gaga de son chachat
Tunic: Entre Zelda et Dark Souls. Explo géniale, boss qui saoulent.
Terminé en 13 heures. Un vrai coup de cœur avec quelques passages en dents de scie, mais ça reste une superbe expérience.
Les +
+ La DA est superbe. C'est pas "juste mignon", les effets de lumière sont vraiment superbes, il y a des tas d'ambiances différentes c'est très diversifié... En fait je trouve le jeu tout simplement très beau, il y a des plans larges où la caméra dezoom qui claquent vraiment. L'OST est une énorme réussite aussi, avec quelques vibes à la Chrono Trigger. Du vrai miel pour les oreilles, en jeu comme en écoute libre sur le site de streaming de votre choix Le chara-design du héro est tout mignon et le bestiaire est aussi plutôt varié et réussi.
+ L'exploration est excellente, avec un level-design très ouvert que tu peux faire plus ou moins dans l'ordre que tu veux. Les inspirations sont évidentes, de Zelda 1 à Dark Souls. La petite particularité c'est que la 3D isométrique fait profiter le joueur d'une touche qui incline la caméra pour dévoiler une perspective différente, et ainsi découvrir des tas de passages au préalable "cachés". Ce n'est pas rare d'ailleurs de finir par trouver un raccourci après avoir fini une zone... qui était tout simplement là dès le départ.
Le sentiment de découverte est constamment au coeur du jeu. On loot des consommables dans tous les sens, on trouve de nouveaux équipements Zeldaesques qui vont ouvrir davantage le champ des possibilités permettant de repasser dans les zones au peigne fin... On ne s'ennuie pas, et en théorie l'avancée reste assez fluide, mais ça peut devenir très compliqué et gênant, j'y reviendrai.
+ Le petit coup de génie de Tunic c'est d'incorporer un "manuel physique" au sein même du jeu. On ramasse des pages au fil de nos pérégrinations, apportant des précisions très importantes sur des énigmes, des cartes des zones, des spécificités du gameplay qui étaient utilisables dès le départ mais dont le joueur ignorait l'existence... Les pages sont à moitié "cryptées" dans la langue inconnue du jeu, rendant le tout assez vague et libre à analyse avec des petits schémas ou des inscriptions au stylo par dessus.
On finit par avoir des précisions sur le lore (spoiler : c'est comme Dark Souls lol), sur certains objets qu'on ramasse, des indices... bref, c'est pas toujours très clair mais en tout cas l'intention est intéressante et plutôt réussie.
+ Le gameplay est un peu particulier, mais la plupart du temps il fait le taff. Les affrontements contre les monstres normaux sont très simplistes... à la Zelda quoi. La jauge d'endurance se vide seulement en roulant et en bloquant au bouclier, le reste du temps on peut quand même spam à l'épée sans craindre de vider sa barre. Comme je le disais, chaque nouvel objet important ouvre un peu plus le level-design, mais ça vaut aussi pour les combats puisque ça varie les actions de combat, ce qui est plutôt chouette pour rendre les affrontements moins rébarbatifs.
Les -
- Les combats de boss sont juste mal branlés, et l'influence Dark Souls m'a semblé malvenue ici et plus frustrante que profonde (il y a une zone entière sans point de sauvegarde où tu te retrouves réduit à 1PV, juste pour le fun... c'est d'un sadisme d'un DS3 dans le donjon d'Irithyll, et encore au moins ta barre de vie remontait). D'un bon jeu d'explo un peu mignon on se retrouve donc face à des boss à patterns à esquiver à la frame (y'a d'autres options évidemment, mais bon globalement ça tourne autour de ça) avec des coups qui peuvent parfois te two-shot.
J'aurais préféré une approche plus "puzzle" à la Zelda 2D... Mais en soi, c'est pas tant un problème si c'est réussi.
Mais ça ne l'est pas. La fenêtre de parade est ultra aléatoire, les hitbox sont abusées, les timings d'esquive sont souvent imbitables parce que ça part trop vite, y'a des tas de "coups à délai" façon Elden Ring (au secours je pensais être débarrassé de ça après avoir fini ER ), il n'y a pas de frame d'invulnérabilité après s'être pris un coup donc on peut s'en bouffer trois à la suite, LA CAMERA TOURNE DANS TOUS LES SENS pour simuler une espèce de mise en scène dynamique mais bon dieu qu'est-ce que ça rend l'ensemble encore plus laborieux...
C'est simple, j'ai fini le jeu et je saurais pas refaire un seul combat correctement. Dans les jeux FROMSOFT on apprend de nos échecs. Ici ? J'ai eu l'impression de passer tous les boss de façon ultra approximative, sans vraiment parfaitement maîtriser ces rencontres.
Chaque apparition de boss, du premier au dernier, m'aura été pénible. Et c'est dommage parce que les designs sont sympa, si on regarde sans jouer ça a l'air bien foutu... mais manette en main, non. Y'a un vrai sentiment d'unfair. Dans Dark Souls, les boss sont souvent très fair quand même. Si tu échoues, le problème vient souvent de toi. Mais ici, c'était plus frustrant qu'autre chose. Le boss de fin m'a particulièrement gonflé de par sa difficulté, mais c'est surtout parce que tu as la possibilité d'aller le faire après un petit twist autour de ton personnage que je ne spoilerai pas... mais qui ajoute une couche de difficulté supplémentaire.
- Tant que tu arrives à avancer de façon fluide, ça va. Mais vient un moment où tu ne sais plus trop où aller ou quoi faire... Et tu peux rapidement être bloqué comme un teubé, complètement perdu. Ca m'est arrivé parce qu'à un moment j'ai zappé un couloir avec une page du manuel expliquant une fonction vitale de l'interaction dans le jeu... Et bon bref, on va dire que c'est de ma faute mais si c'est une mécanique vitale, le jeu aurait peut-être du être un peu moins libre à ce moment-ci précis, et faire en sorte que je ne passe pas à côté.
Autant dire que sans le bien-aimé Mack qui m'a aidé plus d'une fois, j'aurais pas fini le jeu
Le manuel est cool et tout mais y'a quand même beaucoup d'éléments qui restent cryptés, pas évidents à comprendre... j'ai fini le jeu avec des tas d'items dont j'ai toujours pas compris l'utilité.
Je précise d'ailleurs que je n'ai fait que la première fin du jeu, et que j'ai pas eu la patience de fouiller chaque centimètre en amont pour aller vers la vraie fin du jeu, parce que là ça devient encore plus obscur et tordu. Va p'tet falloir attendre les guides pour ça, parce que franchement j'ai eu le sentiment d'avoir fait le tour... d'avoir eu ma dose. Et la fin m'a quand même pas mal saoulé, donc j'avais envie de passer à autre chose.
Le point positif dans cette critique, c'est que même après avoir "fini" le jeu, il reste des tas de secrets à découvrir, le jeu te réserve encore des énigmes et une exigence au niveau des neurones. Mais je suis nul à chier pour les grosses énigmes donc je passe mon tour
Malgré les points négatifs un peu velus, j'ai adoré Tunic. Le jeu m'a donné envie de screen à chaque nouvelle zone, l'OST est géniale, l'atmosphère globale a vraiment un truc particulier. Peut-être un peu trop "fangame" de FROMSOFTWARE, l'écran-titre du jeu plante directement le décor avec la putain de Moonlight Sword qui tourne sur elle même... Ca se ressent jusque dans la thématique du jeu, la narration, cet avoeu un peu boiteux (pour moi) de vouloir en faire un jeu relativement exigeant (il y a des options d'accessibilité pour basiquement être en godmode)... mais au moins la mort n'est pas punitive du tout. On perd juste un peu d'argent, mais pas grand chose (qu'on peut évidemment récupérer).
Bref, je vous le recommande quand même chaudement. Mais n'hésitez pas à demander de l'aide, et ça vaut peut-être pas le coup de passer 1h sur un boss si vous le passez pas... x)
Tyroine -
posté le 12/03/2022 à 21:19:57 (10355 messages postés)
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❤ 2harusame Knighty
Gaga de son chachat
Je reviens de The Batman et pfou 3 heures normalement c'est long mais j'ai pas eu le temps de m'ennuyer.
Je pense très sincèrement que c'est le meilleur film Batman réalisé jusque-là, probablement même devant The Dark Knight.
La photographie et la colorimétrie propres à l'univers de Gotham sont vraiment les plus léchées que j'ai pu voir dans un film de la licence avec Joker. C'est très sombre avec des tas de bonnes idées de mise en scène parfois d'1 à 2 secondes, le reste du temps c'est très lancinant et dépressif... C'est Batman quoi Visuellement ça fait passer les films de Nolan pour de bêtes films de super-héros un peu au dessus des Marvel, même si bon The Dark Knight ça se posait quand même là, et impossible de ne pas avoir plusieurs inspirations à ce niveau-là. Certaines un peu gênantes, j'y reviendrai.
L'iconisation de Batman en tant que personnage, en tant qu'entité... est incroyable.
Toutes ses apparitions en armure en sortant des ombres sont insanes, l'atmosphère est parfaite et vraiment l'emphase faite sur la mythologie du Batman, son rapport à l'utilisation de la peur, en tant qu'entité indestructible qui fout la chocotte aux criminels... Dès l'intro du film, tout est là et c'est limite de plus en plus fort au fur à mesure que le film avance.
Si dans The Dark Knight Batman n'était qu'un rôle secondaire écrasé sous le charisme d'Heath Ledger en Joker, ici le film The Batman porte parfaitement son nom.
Le simple son de ses pas extrêmement lourds résonnant suffit à te faire dire que ce Batman, il rigole pas. Il rigole pas du tout.
Plusieurs scènes d'action m'ont vraiment scotché. On est loin de l'ultra-chorégraphie façon jeux Arkham de Batman VS Superman... Ici c'est chaotique, violent, limite désorganisé. Batman en met plein la gueule mais s'en prend aussi plein la gueule, il se fiche clairement des balles perdues, comptant énormément sur l'armure de son costume qui semble le rendre invulnérable (ce n'est pas toujours le cas).
Ca donne des scènes aux jeux de lumière dans le noir absolu... absolument ouf, comme on peut en apercevoir dans le trailer. J'avais peur que le trailer en dévoile trop, mais le film faisant 3h, c'est pas du tout le cas. Il y a un sens du chaos et de la démesure, notamment dans les scènes de fin, qui rend le film haletant et vraiment intense dans ces moments-là. Et Batman est enragé, on a limite de la peine pour ses victimes.
La bande-son épouse parfaitement l'ambiance suffocante et intense du film, avec beaucoup de compositions aux connotations stridentes qu'on croirait tout droit sorties d'un film d'horreur, dont Batman est la créature indestructible.
Le film sait prendre son temps, introduire et développer ses personnages (tous ses personnages), s'attarder sur des plans serrés, des regards, de simples mouvements de lèvres. Le jeu d'acteur est très bon sans "paraître" incroyable, parce que clairement c'est pas un film à oscar. C'est un film, "film"... Qui se concentre sur sa cohérence globale et les échanges entre ses acteurs, et honnêtement j'ai dénoté quasi aucune fausse note.
Robert Pattinson s'efface parfaitement derrière son rôle, derrière son masque et son armure. Il est Batman, j'ai été parfaitement convaincu.
Dans les rares trucs qui m'ont un peu gêné... même si j'ai signé pour un Batman évidemment edgy, je trouve que y'a plusieurs séquences où ils ont un peu trop forcé sur l'edgyness (ça se dit ? ) de Bebert avec ses cheveux mi-longs tombant devant ses yeux. Ca semblait parfois un peu too much, cela dit ça colle aussi avec cette version de Bruce Wayne qui ne joue pas du tout le jeu du playboy branché, mais juste parfaitement dépressif et déprimant Ca manque toutefois un peu de nuance.
Tous les seconds rôles sont ultra convaincants. J'avais beaucoup d'à-priori sur Andy Serkis en tant qu'Alfred, mais la façon dont est interprété le personnage m'a également plu.
Alfred est actif, il aide Bruce dans ses enquêtes et clairement, ça fait du bien aussi de voir un Batman qui enquête tout du long du film et qui montre pourquoi il est considéré comme un détective.
Ca fait aussi un parallèle très intéressant sur le méchant principal de ce film : L'Homme-Mystère.
Et plus le film avance, plus on se rend compte qu'il écrase totalement Batman sur le plan de l'intellect, qu'il le mène parfaitement par le bout du nez du début à la fin.
Par contre son jeu d'acteur risque de diviser... j'ai plutôt bien aimé ce qu'ils ont proposé, même si il y a plusieurs scènes où ils ont trop singé le Joker de The Dark Knight (le passage filmé par téléphone diffusé à la télé) où, bon... ça fonctionne moins bien, on sent qu'ils ont essayé de faire pareil.
Il y a une vraie alchimie physique entre Batman et Catwoman, j'ai beaucoup apprécié. L'actrice incarne super bien son rôle et leurs croisements dans l'histoire ont un vrai intérêt. C'est peut-être pas autant développé que je l'aurais souhaité, mais bon le film durait déjà trois heures.
Le tandem avec Gordon et même l'opposition entre Batman et la police, globalement très dérangée par le fait d'accepter Batman sur les lieux d'enquête, c'est très réussi aussi. Tu sens qu'à part Gordon, tout le monde se méfie encore de Batman, que tout le monde rêve de lui enlever son masque et le mettre derrière les bareaux.
Tout le scénario trempe dans un film de mafia qui marche tellement bien avec la mythologie Batman : Falcone, le pingouin, la corruption de la police et de la justice... Ca fait très écho à The Dark Knight.
C'est rare mais il y a un petit humour noir çà et là qui marche assez bien (le running gag des videurs du pingouin).
Il y a plusieurs scènes assez poignantes où Batman assiste à la douleur du fils du maire, ce qui fait évidemment écho à sa propre backstory. Backstory qu'on ne nous ressort pas pour la 10ème fois, merci Matt Reeves.
Je vais finir sur deux autres trucs qui m'ont dérangé :
- L'utilisation de la musique de Nirvana du trailer... dans le film. J'ai pas trop aimé. Dans le trailer, j'avais trouvé ça super bien, mais alors au sein même du film... ben ça m'a sorti du film. Je me suis dit "ah ben heu oui c'est la musique du trailer", et ça donne un aspect "clip" qui matche pas trop avec le ton du film.
- Une des dernières séquence de fin qui ferait presque "post-générique" Marvel m'inquiète beaucoup.
J'aime ce qu'ils font avec DC depuis Joker... mais si c'est pour recommencer à capitaliser sur des suites, j'avoue que je suis frileux. Ces films fonctionnent bien tant qu'oeuvres indépendantes.
Et j'ai peur de ce qu'ils risquent de proposer avec le méchant annoncé que je ne spoilerai pas. Mais bon... on verra bien.
Bref, j'ai beaucoup aimé et je vous le recommande si vous aimez la vengeance, la dépression et les noirs profonds qui rendront divinement bien sur une télé HDR
Tyroine -
posté le 06/03/2022 à 03:20:14 (10355 messages postés)
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❤ 4Verehn harusame Crystal Kenetec
Gaga de son chachat
Elden Ring "terminé" en... pfiou, 104 heures. C'était long, intense et incroyable. Pas sans défauts et je confesse avoir un peu rush la fin parce que je considérais avoir exploré la majorité de la map et que je commençais à voir pointer une légère overdose. Nonor sera content, le jeu te laisse la possibilité de continuer à jouer sans lancer automatiquement le NG+, donc je vais probablement calmer un peu mes sessions mais continuer à clean tranquillement la map.
(Histoire de flex un peu)
Bon, il y a de quoi dire. Beaucoup.
L'EXPLORATION
+ Une des plus grande réussite du jeu était aussi la plus grande crainte commune : est-ce qu'un Dark Souls en open-world, ça fonctionne ? La réponse est sans équivoque : oui, c'est même probablement le meilleur open-world auquel j'ai pu jouer. Est-ce que c'est mieux que la formule habituelle plus cloisonnée, claustrophobe, millimétrée ?
C'est différent. C'est une proposition qui plaira ou qui ne plaira pas, mais qui ne peut pas laisser de marbre. Avec le recul je pense que je préfère quand même la formule habituelle, mais pour un premier essai d'open-world c'était excellent et personnellement j'ai adoré. Maintenant est-ce que j'ai envie que tous leurs jeux soient de cet acabit... Je sais pas. Ici ça fonctionne parce qu'on est clairement sur l'opus-magnus de FROMSOFTWARE vis à vis de tout ce qu'ils ont pu construire depuis Demon's Souls. Il y a vraiment de tout, de tous les jeux, avec beaucoup de neuf aussi.
L'univers est grand : immense même ! Pendant 15-20h de jeu je pensais presque que tout Elden Ring se passerait dans le même premier biome... mais pas du tout ! Plus on pense que le jeu ne peut pas être plus gargantuesque, et plus il nous en balance plein la tronche. Je ne peux pas en dire davantage sans spoiler, mais ce n'est pas pour rien si j'ai mis 104h avant de considérer pouvoir finir ma run. J'ai vraiment tenu à tout visiter tout le temps, pour la seule et bonne raison que l'exploration est constamment récompensée. La curiosité est récompensée.
Longer les falaises jusqu'à trouver une grotte et donc un mini-donjon, descendre jusque sur la plage et y rencontrer des monstres uniques, il y a des objets partout qui viennent enrichir progressivement les possibilités de build et de gameplay du jeu.
L'ajout du "cheval" rend le tout vraiment fluide et agréable. On peut faire un double saut, sprinter, il y a pas mal de phases de "pakour" à cheval qui le rendent vraiment utile pour explorer toujours plus loin.
Il y a des ajouts de qualité de vie qui sont vraiment les bienvenus, comme le fait de pouvoir sprinter indéfiniment sans perte de stamina à cheval comme à pied tant qu'on est pas en combat, ce qui rend l'exploration vraiment rapide et pas du tout chiante comme dans un Dragon's Dogma avec notre personnage perpétuellement éreinté.
Bref, plus on explore et plus on découvre, et plus on découvre et on veut en voir toujours plus, et on est rarement déçu. C'est simple, j'avais déjà 15 heures de jeu que je n'étais toujours pas allé tataner le premier boss du jeu tant la liberté d'explo est totale et grisante !
Dans un monde aussi vaste, l’ajout de la carte est une nouveauté vraiment bienvenue. S’il est vraiment passionnant de tout explorer en s’aidant seulement du décor, aller trouver la map de la zone permet de passer au peigne fin chaque région en observant la topographie et les singularités dessinées. Rien n’est indiqué à proprement parler, même avec la carte tout reste à découvrir.
- La taille indécente de la carte et sa diversité obligent, il y a (seulement) un biome que j'ai trouvé en deçà du reste que ça soit artistiquement ou en terme de contenu.
Pour du FS j'ai trouvé que c'était assez convenu et pas très original, surtout comparé à tous les autres biomes qui ont tous leur petite particularité et une DA globalement excellente.
Mise à part ça, j'ai pas grand reproche à faire sur l'exploration. Je trouvais à un moment qu'il n'y avait peut-être pas assez de donjons "legacy" qui sont de vrais gros levels à la Dark Souls, mais finalement si on comptabilise toutes les zones annexes, ça va. Et le level-design est incroyable. Peut-être trop même... la zone finale m'a un peu découragé à tout explorer tellement il y a de bifurcations et que ça part dans tous les sens, j'avais envie de terminer donc j'ai exploré un minimum mais je me suis plutôt dirigé vers la fin de l'aventure.
GAMEPLAY ET PERSONNALISATION
+ On est en terrain très connu : c'est à peu près la même cadence de combat que Dark Souls 3, on pourrait dire grossièrement que l'expérience manette en main est quasiment identique... Si on s'en tient aux bases, mais Elden Ring approfondit beaucoup plus ses possibilités de build : avec des capacités d'arme très nombreuses, une contre-attaque au bouclier (et non pas une parade) qui facilitera pas mal l'expérience aux afficionados du boubou, la discrétion tout droit venue de Sekiro qui servira... pas énormément, mais qui existe, le saut qui permet de ne plus être bloqué comme un débile par un petit muret ou une brique, des effets passifs dans tous les sens, du craft (qui peut-être anecdotique si on en a pas besoin, mais qui doit être très pratique quand on joue projectiles et objets à lancer), des invocations très diverses qui permettent d'épauler le joueur en occupant le ou les ennemis, un système de fiole secondaire avec de nombreux effets à choisir... Bref, si l'expérience de combat est peu ou prou la même que DS3, Elden Ring est sans conteste le jeu de la série qui offre le plus d'alternatives et d'approches vis à vis de ses combats, et mine de rien c'est un aspect qui a déçu bon nombre de joueurs de Sekiro, qui se cantonnait dans une boucle de gameplay bien précise (que j'ai adorée).
Pour revenir brièvement sur l'exploration, ramasser des items et des collectables partout est plutôt grisant et pas du tout emmerdant puisqu'à l'instar de Breath of The Wild dont il s'inspire çà et là, le jeu ne te fait pas t'arrêter en plein milieu pour jouer une animation à la con pour loot quelque chose, tout se ramasse très naturellement et rapidement. Tu auras juste un pop-up quand ça sera la première fois que tu ramasseras un certain item, mais ensuite ça devient moins envahissant, on laisse le joueur respirer.
+ C'est probablement le premier Souls où je change aussi souvent d'armure et d'arme, tout simplement parce que leur quantité est astronomique et que ça donne toujours envie de tout essayer, tout le temps. La fashion-Souls est présente et y'a vraiment moyen de se faire plaisir. Les designs sont majoritairement très stylés et il y a beaucoup de capacités d'armes vraiment cools à jouer, surtout à la fin avec les armes de boss.
- Un petit regret plus qu'un défaut : j'aurais pas dit non à une petite personnalisation de la monture, Torrent. Il a une barre de vie, ça n'aurait pas été déconnant de lui prévoir des pièces d'équipement, voire même juste du cosmétique comme des tabards, une crinière différente... C'est pas très important, mais j'aurais bien aimé que l'apparence du chwal puisse changer de temps à autre, je trouve que c'est une petite occasion manquée.
- Elden Ring trimballe dans sa besace beaucoup des points forts de la série, mais aussi beaucoup trop de ses défauts. En 2022 on aurait notamment pu souhaiter ne plus voir des coups qui passent à travers les murs, les ennemis qui sont invulnérables une fois tombés tant qu'ils ne se sont pas relevés ou encore cet input memory à la con qui fait que souvent si t'as spam un bouton, le temps que ton perso finisse sa première action il va enchaîner sur celles que tu avais spam pendant la première anim. Alors oui, c'est un peu de la faute du joueur, mais ça reste un détail parfois lourd.
Et cette caméra. Aaaaah, cette caméra. Pendant un moment j'avais quand même noté du mieux, mais alors les ennemis géants ça ne va pas du tout, et ça n'a jamais été. Ce qui doit être un affrontement épique et démesuré à la Shadow of The Colossus se solde trop souvent par un échange ultra laborieux et frustrant. Tu passes sous le menton d'un ennemi, la caméra pète un cable et fait le poirier. Tu vas souvent verrouiller les jambes d'un géant, mais bien souvent tu vas plus voir ce qu'il est en train de faire, ou comme les mobs bougent beaucoup (beaucoup) la caméra va vouloir suivre mais du coup ton perso est désaxé, bref... C'est le bordel.
Il y a quelques gros mobs qui s'en sortent bien parce qu'ils sont pas si "hauts", comme les ours voire même les géants des caravanes, allez je peux concéder. Mais alors les sentinelles géantes, c'est un calvaire.
Et les dragons. Ces putain de dragons. Premier affrontement : épique, super mise en scène, ça crache du feu dans tous les sens, tu te barres à cheval, tu reviens à la charge. Mais c'est toujours pareil contre les ennemis imposants comme ça, tu vas plus souvent te retrouver en gros plan devant les pattes du truc avec la caméra qui danse la java qu'autre chose. Mais ça, c'est pas le pire.
Vu que les monstres bougent beaucoup (beaucoup vous dis-je), ils peuvent très fréquemment se retrouver à cheval sur des éléments de décor qui vous arrangent pas du tout, voire à moitié dans le vide, ce qui rend ces phases assez laborieuses soit insupportables, comme le dernier dragon que j'ai combattu qui s'envolait pour cracher des flammes, puis retombait... une falaise plus bas. Je le rejoins, il recommence... et tombe d'une autre falaise. JE LE REJOINS, et là il depop parce qu'il était trop loin de sa zone initiale, et il réapparaît tout en haut.
Même sans ce facteur de "hauteur", si tu t'éloignes trop, le dragon disparaît et retourne sagement à sa place. Je peux comprendre les limitations qui les ont poussés à faire ça, mais ça fait tâche.
- Le combat à cheval n'est pas très intéressant, mais il a le mérite d'exister et d'être utile dans certaines circonstances.
LES BOSS
+ Il y a vraiment beaucoup de boss dans Elden Ring. S'ils ne sont pas tous mémorables, l'ensemble est très réussi et il y a des designs vraiment incroyables qui marqueront franchement la série esthétiquement. Il y a un peu de tout partout, et il est bon de noter que toutes les grottes et mini-donjons annexes accessibles en explorant l'open-world ont un mini-boss à la toute fin, ce qui offre toujours un petit affrontement (parfois retors) jamais vraiment bloquant et qui offre un climax à une petite phase d'exploration en intérieur.
Plusieurs des boss principaux ont une mise en scène et une atmosphère incroyables et quelques mécaniques qui les rendent plus uniques que les autres, je pense notamment à Radahn et Rennala (je ne spoilerai pas, du coup).
- Je vais pas mentir : les boss restent quand même une des légères déceptions de cet Elden Ring pour moi. Je lui trouve un certain syndrome Dark Souls 2 : beaucoup trop de contenu qui ne peut, de fait, pas maintenir constamment la qualité face à la quantité. Mais c'était à attendre dans un open-world aussi gigantesque : il y a beaucoup de répétition et de réutilisation de monstres et de boss, ce qui fait que l'ensemble est noyé par le nombre. Ce n'est pas si grave étant donné que c'est un contenu annexe (même si bon, l'exploration est au coeur du jeu faut pas se leurrer), par contre j'ai un autre grief vis à vis des boss principaux :
A part quelques exceptions (4, 5 ?), la majorité... tombe un peu à plat en comparaison avec les entrées précédentes telles que Bloodborne ou Dark Souls 3.
En terme de design j'ai rien à redire, ils sont tous excellents. Par contre en terme de combat, c'est quasiment toujours la même limonade : des combos infinis et ultra rapides à esquiver, peu d'ouvertures, des feintes de 3sc tous les 2 coups, des phases qui peuvent facilement te one shot ou te two shot... Oui, sur la longueur les affrontements d'Elden Ring m'ont un peu fatigué. Il y a quand même plusieurs très bons combats où les pattern sont cools à apprendre et l'action reste lisible, on sait quand on a fait une erreur.
Mais trop d'affrontements où ça part dans tous les sens, on a à peine le temps de comprendre ce qui nous arrive, on se bouffe souvent des morts en un ou deux coups selon le level qu'on a, les boss titanesques sont souvent pénibles (pour les raisons de caméra évoquées), les P2 des combats sont parfois illisibles, et le pire c'est que l'équilibrage, s'il m'a semblé assez bien mené tout au long du jeu, a clairement de gros ratés façon Castlevania SOTN. J'ai voulu faire Radahn au lvl 55, visiblement beaucoup trop tôt. Je lui faisais clairement pas assez de dégâts et il m'explosait en un ou deux coups.
J'y ai passé 5 heures à mourir en boucle... jusqu'à abandonner. Je sais que j'aurais pu, et du, revenir plus tard. Mais merde, y'a des mecs qui le feront probablement en SL1 sans jamais up leur perso, ce boss. Pourquoi j'y arriverais pas ? Je me suis dit qu'à l'instar de Sekiro, à force de persistance je finirais par le télécharger et esquiver tous ses patterns. Mais non, j'y arrivais juste pas, ça part vraiment dans tous les sens et t'as le droit à aucune erreur, le tout additionné au fait que je faisais clairement pas assez mal.
Puis je suis revenu avec 40 level de plus et j'ai tué le boss en 1 minute chrono. Voilà. C'est heu... un peu trop déséquilibré, je veux bien que le combat soit facilité par la prise de level mais y'aurait quand même pu avoir un entre-deux.
J'ai trouvé aussi que la plupart des boss principaux, reposaient vraiment tous sur cette même boucle de combat que j'ai décrite plus haut, laissant peu de place à des boss plus originaux avec chacun leur gimmick comme dans Demon's Souls voire même Dark Souls 3, où il y a autre chose à faire que... tout esquiver à la frame, attaquer une fois (ou deux), rouler pour tout esquiver, recommencer... ainsi de suite. Une petite stratégie, un petit truc en plus quoi, ça manquait vraiment de ça. Dans DS3 il y avait le diacre des profondeurs, l'arbre et ses fruits à taper, Wolnir et ses bracelets.. Bon ok, y'en avait pas non plus énormément et il y en a quand même quelques uns dans Elden Ring, mais le contenu du jeu est tel qu'on a quand même l'impression de toujours être bloqué dans cette routine de boss à esquive intempestive. C'est dommage, du coup il y a trop peu d'affrontements qui m'ont profondément marqué.
LA DIRECTION ARTISTIQUE
+ Une fois n'est pas coutume pour un jeu FROMSOFTWARE : la sacro-sainte DA est maboule. Alors oui, on reste encore une fois dans la Dark Fantasy (plutôt colorée cela dit) chère au studio, ce n'est pas ultra original... Mais pourtant ! Je suis toujours estomaqué par la beauté des panoramas (j'ai pris une cinquantaine de screens), à chaque fois qu'on a fini une zone et qu'on pense avoir tout vu : PAF ! Une claque dans la gueule. Un horizon, un château au loin, un nouveau biome ou une zone cachée... J'ai pris un nombre de baffes assez conséquent. Le moteur a beau montrer son âge, artistiquement c'est toujours au top. C'est même probablement leur meilleure DA jusque-là, si on occulte la singularité de Bloodborne qui le rend unique et génial. Je pense que je préfère Bloodborne dans son style, mais Elden Ring en terme de diversité et de "waouh" effect, je trouve qu'il enterre tous les autres.
Ce qui ne veut pas dire que ça les invalide hein. DS3 a toujours de superbes zones (pas toutes ), DS1 et Demon's Souls ont toujours leur univers déprimant et froid qui les rendent vraiment... attrayants
Quand on pense que depuis Oblivion et son open-world gigantesque avec sa cité impériale toujours en vue depuis l'open-world, on en est arrivés là. Il y a des points d'intérêt gigantesques de partout qu'on voit à des kilomètres en toute circonstance. L'arbre monde, les donjons Legacy qui surplombent les environnements, majestueux et qui semblent inaccessibles, l'océan à perte de vue au bord des falaises, halala ces jeux de lumière, ces couleurs, ces designs! A part une zone en particulier qui m'a laissé de marbre, le reste m'a vraiment énormément plu.
Le chara-design des pnj est globalement très réussi avec du très bon (Ranni , Blaidd, le guerrier au chapeau bizarre...) et du un peu moins bon (le casque de Ofnir est assez bof).
Je donne l'impression de m'attarder énormément sur les défauts du jeu, mais la vérité c'est qu'ils sont totalement éclipsés par la qualité de la DA et de l'exploration, ce qui fait que j'ai vraiment adoré le jeu à 95% (pourcentage maker), et que les 5% restants sont les défauts qu'il faut mettre en exergue par simple honnêteté.
Les artistes se sont notamment permis d'assumer beaucoup de designs bizarres et originaux (peut-être un peu trop... n'est-ce pas Radahn ). Elden Ring n'hésite pas à laisser place à l'étrange et au ridicule (dans le bons sens du terme), ce qui fait qu'on est parfois surpris et j'ai franchement rigolé une fois ou deux.
Les moutons qui roulent, les villageois de l'académie qui font la roue en t'encerclant, le boss "caoutchouc" ou obèse...
En terme de designs malaisants et flippants, j'espère que vous n'avez pas été traumatisés par Ocarina of Time, parce que vous risquez d'être servis... Mais je n'en dis pas plus.
Vous l'aurez compris, j'ai été subjugué par la DA du jeu, c'est clairement son argument de vente principal et sa plus grande réussite. Mais je parle surtout des visuels. Parce que dans la DA, il y a aussi... les musiques. Et pour rester dans les points positifs, je dois dire que j'ai beaucoup aimé qu'ils ajoutent des musiques dans l'open-world, très atmosphériques et chill. J'ai trouvé cet ajout réussi, ils l'avaient déjà fait dans Sekiro.
- Par contre j'ai clairement été déçu par l'ensemble des thèmes de boss. Si on les écoute indépendamment, ils sont sûrement très bien, et évidemment qu'il y en a quelques uns qui sortent du lot. Mais honnêtement ? Je n'en ai retenu aucun. Je ne sais pas pourquoi, mais je ne m'y suis pas retrouvé. Soit tout se ressemblait (et syndrome Dark Souls 2 une fois encore, la quantité rend difficile l'exercice de tout rendre mémorable), soit les thèmes ne m'ont pas semblé aussi marquants que dans leurs précédents jeux.
Je sais que c'est un débat qu'on a régulièrement ici, que beaucoup de joueurs ne prêtent pas attention aux musiques parce qu'ils sont trop occupés par les boss. Mais pas moi.
Ce serait évidemment faux d'affirmer que je retiens toutes les musiques de tous les Souls, mais je sais que dans chaque opus, il y en a plusieurs qui m'ont vraiment marqué.
Je pense que les musiques étaient encore assez "minimalistes" (les compos étaient riches mais les orchestres n'en faisaient pas des caisses), mais que depuis Dark Souls 3, on est parti sur un ensemble beaucoup trop répétitif où la plupart des thèmes sont de grandes symphonies épiques et grandiloquentes avec des compositions beaucoup trop riches pour vraiment rester en tête. On se souvient souvent des mélodies plus simples avec leur singularité propre, ou la plupart des thèmes plus "calmes" en général, ce sont les rares exceptions d'Elden Ring d'ailleurs.
Mais là... non. C'est peut-être du aussi au fait que la plupart des boss optionnels sont expédiés en un ou deux essais, donc on a vraiment pas trop le temps d'entendre et mémoriser les thèmes. Mais même sans ça, on a l'impression que les compositeurs se sont enfermés dans un style beaucoup trop répétitif pour coller à ce qu'on entend en général dans la série... Mais du coup rien n'en ressort vraiment. C'est probablement subjectif, mais je sais que c'est un aspect de la DA qui m'a assez déçu.
Finalement le meilleur thème est peut-être dans les crédits de fin
- La table ronde est un HUB sympathique mais qui n’a pas l’aura de Majula, du Nexus ou du rêve du chasseur.
L'OPTIMISATION DU JEU
Je vais finir sur une note très négative, mais impossible d'ignorer cet aspect : l'optimisation du jeu, particulièrement sur PC, est catastrophique pour rester poli. A priori les configurations ultra béton récentes sont moins embêtées (mais pas nécessairement épargnées), mais alors sur les configs plus modestes avec un CPU assez vieillissant comme le mien... C'était un vrai chemin de croix, de toute façon ça vous savez sûrement déjà que le jeu s'est fait défoncer à la sortie sur Steam et Metacritic pour son instabilité incroyable :
Ca dépend des zones par contre. On peut dire que la majorité de mon expérience... était jouable. Pas optimale, loin de là, mais jouable. Le jeu est gourmand et j'étais clairement pas à 60fps constant, des fois ça ramait pas mal, mais on va dire que majoritairement contre les boss et en intérieur, le jeu tenait plutôt solidement.
C'est clairement un autre débat en open-world selon les zones. Le stuttering est parfois sporadique (mais il est là, ce qui est inacceptable), parfois intempestif et là ça devient vraiment compliqué de pas être dégoûté et d'avoir son expérience de jeu ternie par des problèmes techniques pareils, ce qui est même relativement étonnant puisque depuis DS2, sans être parfaits les portages PC de FROMSOFTWARE étaient... à peu près décents.
Maintenant je veux bien entendre que la proposition de l'open-world est une première pour eux, et que beaucoup de choses leur ont échappé. Et c'est pas non plus du niveau du scandale de Cyberpunk, mais j'avoue que j'étais assez confiant envers le studio et que là, j'ai trouvé que c'était vraiment pas correct. Maintenant le jeu je l'ai poncé et je me suis habitué à ses chutes de framerate et ses stutters çà et là, j'ai pris sur moi parce que le jeu est incroyable et qu'encore une fois, ses qualités prennent largement le dessus sur ses défauts (pour moi).
On espère toujours des patchs qui règleront le soucis, mais je sais pas... Je suis pas ultra convaincu du fait qu'ils parviennent à régler le problème. On verra.
CONCLUSION
Je pense avoir fait le tour de mon avis sur Elden Ring (in b4 "trop long g pa lu lol"). Malgré ses défauts, j'ai adoré le jeu et je n'ai pas vu passer les 90 premières heures. Je commençais à avoir envie de finir sur la fin, précipitant un peu ma run mais je pense honnêtement avoir exploré et tenté de faire le plus de quêtes pnj possibles sans trop m'aider d'un guide pour une première partie. C'est certain que je continuerai ma partie, voire même faire de nouvelles runs avec de nouveaux builds, la rejouabilité a l'air folle.
Oui, c'était très "Big Souls" ou Dark Souls 4. Est-ce un défaut ? Non. C'est clairement le magnus-opus de la série, ils ont mis dedans tout ce qu'ils ont appris depuis Demon's Souls, avec une première tentative de l'open-world qui a absolument tout compris à ce qu'il fallait faire pour le rendre intéressant et pas redondant (au contraire de tous les "Ubiworld" copiés / collés qui se ressemblent tous et remplissent leur monde avec du merdier inintéressant), ils ont su tirer les bonnes leçons de Zelda Breath of The Wild en surpassant largement ce dernier en terme de contenu intéressant au sein même du monde ouvert.
Le contenu du jeu est vraiment indécent, c'est incroyable tout ce qu'ils ont pu mettre dedans, on a l'impression que ça n'en finit jamais.
La question se pose maintenant : est-ce que tu peux sortir un autre jeu avec une telle ambition à chaque fois ? Franchement, je sais pas mais j'espère pas spécialement.
J'aimerais que la singularité d'Elden Ring soit son monde ouvert, mais je n'en verrais pas forcément un autre dans l'exact même formule. Ca serait sûrement "trop", pour eux comme pour nous. J'ai beaucoup aimé, mais je pense que je préfère quand même la formule classique qui t'étouffe dans un grand labyrinthe interconnecté.
Ici tout est interconnecté, oui. Mais avec une très grande liberté. Une liberté immense. C'est presque l'anti-thèse des Souls quand on y pense, c'est presque un opposé. Un excellent opposé.
J'aimerais aussi qu'ils essayent de continuer à innover comme ils ont pu le faire avec Sekiro. Certes, ça n'a pas plu à tout le monde, mais au moins ils ont essayé (et moi j'ai adoré). Proposer des gameplay qui changent vraiment la donne comme Sekiro ou Bloodborne dans une moindre mesure (Bloodborne se joue toujours franchement différemment des Souls), mais surtout qu'ils continuent d'explorer d'autres univers que la Dark Fantasy.
Oui, ça fait clairement partie de l'ADN de la boite depuis King's Field premier, c'est leur formule. Ils adorent ça. Leurs univers et leurs mythes se font écho, s'appellent, on retrouve les mêmes thématiques et le même synopsis parce que c'est leur mythologie Zelda à eux : mais avec de nouvelles interprétations à chaque nouvelle itération.
Ca me dérangerait pas outre mesure qu'ils continuent de nous servir de la fantasy un jeu sur deux, mais après 4 Souls et Elden Ring qui semble synthétiser la série entière, est-ce qu'ils n'ont pas fait le tour ? Est-ce qu'ils ne vont pas s'enfermer dans une "facilité" qui risque d'effioler l'intérêt de leurs jeux au fur à mesure ? Après attention, je serai toujours client, et y'a pas à dire ils arrivent toujours quand même à se renouveler malgré les auto-références à foison et la réutilisation massive d'assets.
Maintenant, faites nous un BLAME!-Souls dans une méga-structure froide, vertigineuse et labyrinthique qu'on en parle plus
Tyroine -
posté le 22/02/2022 à 14:18:17 (10355 messages postés)
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Gaga de son chachat
J'ai 9 heures de jeu sur GetsuFumaden : Undying Moon, et je vais donner mes impressions sur le jeu (alors même que je l'ai pas fini loul) parce que je ne pense pas que mon opinion change soudainement.
Je laisse le wiki du jeu décrire son genre
Citation:
GetsuFumaDen: Undying Moon is a hack-and-slash, action-adventure, roguevania platformer video game developed by GuruGuru and published by Konami.
Pour faire court, c'est un Rogue-lite où les niveaux sont donc générés aléatoirement et où chaque mort conserve quelques éléments de la run pour "ne pas repartir à 0" lors d'une nouvelle run.
C'est un genre... avec lequel j'ai beaucoup de mal, pour ne pas dire que je n'aime pas. Disons que j'aurais préféré que ce soit un jeu d'action / plateforme classique à la Ninja Gaiden ou Castlevania, voire un metroidvania qu'un Rogue-Lite. Ce que j'aime dans un jeu-vidéo où on avance ? Avancer.
Si ça ne me dérange pas de repartir à un checkpoint ou me retaper une zone entière dans des jeux punitifs comme Blasphemous, le concept de "run" où on doit reprendre depuis le tout début... ça ne me botte pas des masses. C'est trop "à l'ancienne", comme ces jeux d'arcade où tu cales une pièce dans la machine pour recommencer une partie depuis le début. Alors certes, comme c'est un Rogue-lite tu repars pas "à poil".
Ici on récupère des tas de collectables pour craft des armes, débloquer des arbres de compétence pour chacune des armes du jeu (pas des combos mais plutôt des passifs de dégâts, ce qui est dommage parce que le jeu est nerveux et cool à jouer mais on reste ad vitam eternam bloqué sur un combo basique de trois fois la même touche), débloquer des capacités passives pour recommencer une run / mourir en gardant un certain pourcentage de composants farmés...
En vérité, le jeu est plutôt fun à jouer, nerveux et pas ultra exigeant. La première run est compliquée, et plus on run, plus on est à l'aise et plus on améliore rapidement notre personnage au sein même de la run.
Mais le problème c'est que contrairement à un Rogue Legacy qui a ce systèmes d'atouts et de malus plutôt funky à chaque nouvelle partie... ici, ben chaque nouvelle partie est franchement identique à la précédente. Le gameplay ne change pas, ta façon de jouer ne change pas, donc je trouve que c'est assez rapidement rébarbatif. Je dois me forcer à m'arrêter après 1h ou 2 de jeu parce que sinon ça me lasse.
C'est aussi un genre qui me laisse perplexe sur son level-design, ou plutôt son absence de level-design. Le procédural, ça a bon dos : Ben oui, pas la peine de penser à un level-design intelligent et intéressant vu que tout est aléatoire... Du coup on a l'impression de toujours se retaper les mêmes niveaux en boucle, le facteur procédural n'a même pas tant d'influence que ça sur la construction des niveaux. Les monstres seront les mêmes, les items lootés seront les mêmes... mais ils varient quand même en terme de stats et de passifs. Bref, c'est un jeu très "looter / slasher".
Par contre ça m'est déjà arrivé trois fois de générer la carte d'un niveau et que je n'ai pas trouvé la porte pour le boss, tu te retrouves donc à backtrack tout le bordel (et désormais vide puisque les mobs sont uniques) au pif pour trouver le petit morceau de map que tu as oubliée d'explorer. C'est ultra chiant quand ça arrive, à un point où j'ai abandonné ma run plusieurs fois.
Histoire de quand même finir sur du positif, parce que j'aime bien le jeu : la DA est canon avec tout ce folklore japonais médiéval, Yokai dans tous les sens avec des boss aux designs très réussis et assez impressionnants. On est pas sur une difficulté ultra hardcore (tu peux débloquer des difficultés au fur à mesure que tu boucles les runs) donc le jeu n'est pas ultra frustrant.
C'est simple, la DA est un petit délice qui suffit à me faire oublier le côté procédural et répétitif des niveaux. Mais quel dommage que ça n'ait pas été mis au service d'un jeu avec un vrai level-design.
Les musiques sont excellentes aussi, très typiques du folklore japon médiéval fantasmé.
Ah et clairement l'histoire, on s'en bat les reins
Ma foi, si vous êtes friand du genre Rogue-lite... je vous le recommande. Ce n'est pas un jeu sur lequel je passe un mauvais moment, mais ça confirme que ce n'est pas un genre fait pour moi. J'essayerai quand même de finir au moins une run !