L`Équenau - posté le 17/09/2019 à 14:02:42. (4179 messages postés) -
Bienvenue à toi.
Du moment que tu as du contenu à montrer (des screenshots, une démo, ...) c'est pas trop grave que le projet soit annulé. Et puis tu pourras toujours te servir du même topic pour présenter la refonte une fois que tu auras un peu avancer dessus.
Je suis venu ici pour corriger des bugs et botter des culs, et chez moi ça marche.
L`Équenau - posté le 12/09/2019 à 01:37:37. (4179 messages postés) -
Malgré l’heure plus que matinale le bar comptait déjà plusieurs plusieurs clients plus ou moins fortement éméchés. Difficile toutefois de passer à côté du groupe hétéroclite installé dans le dernier box. Ils avait piteuse mine, même comparés à la clientèle habituelle du troquet. Allongé en travers du passage, un énorme molosse cybernétique bondit sur ses pattes à son approche et montra ses crocs dans un grognement rauque. Alissa s’arrêta net. Le chien la toisa un instant, puis une voix ferme le rappela à l’ordre.
- C’est bon, Naad. Laisse-la passer.
Le chien se calma un peu et s’écarta, sans la quitter des yeux tandis qu’elle le dépassait, puis repris sa place au milieu de l’allée. Marc se leva pour l’accueillir.
- Mme Guitz, merci d’avoir fait si vite.
A côté de lui le propriétaire du chien, un cinquantenaire balafré, scrutait la rue à travers la vitre, tendu, aux aguets. Sur la banquette d’en face, une jeune fille, qu’elle reconnue comme l’une des deux chasseuses de prime, tira sa jambe cybernétique pour libérer la place. La jambe bascula lourdement sous la table et vint pendre mollement à côté de la seconde, inerte. Elle accorda un bref regard à Alissa lorsqu’elle s’assit, puis reporta son regard sur la porte d’entrée. Elle paraissait soucieuse.
- J’ai bien saisi l’urgence de la situation. Je vois que la nuit a été agitée…
- C’est le moins qu’on puisse dire. A peine j’ai eu le temps de prendre contact avec ces demoiselles que la Meute nous est tombée dessus.
- Et vos collègues ne se sont toujours pas décidés à intervenir ?
- Avec toutes ces attaques qui ont eu lieu sous leur nez, l’État major est totalement désemparé. Pour l’heure ils dépensent toutes leurs ressources à essayer de ne pas perdre la face. Si on leur rapporte quelque chose de suffisamment solide ils daigneront peut-être nous aider, mais attendant on ne peut s’en remettre qu’à nous-même. Du nouveau de votre côté ? Avec les tatouages et tout ça ?
- J’ai passé deux jours à à entraîner un réseau neuronal avec des photos de tatouages prises dans les jours précédant les différentes attaques. Avec des images plus récentes et un peu de chances, on devrait pouvoir découvrir les prochaines cibles. - Vous inquiétez pas, des images récentes vous en aurez tant que vous voudrez une fois qu’ils nous seront tombés dessus, grommela Guido. On a la Meute au cul, je vous rappelle. On devrait rester mobile, pas taper la discu’ en prenant le thé. - Agir dans la précipitation ne nous mènera nulle part, répliqua Marc. Nous devons prendre le temps de mettre les choses à plat, et définir un plan d’action.
- Un plan d’action, bien sûr… Avec les conseils éclairés d’une comptable…
- Si vous avez mieux à proposer nous vous écoutons, Monsieur… ? Répondit Alissa, impassible.
- Guido. J’ai mieux à proposer, ouais. Je propose qu’on aille les trouver avant qu’ils nous trouvent. L’élément de surprise c’est notre meilleur atout contre ces bestiaux-là.
- Leur rentrer dans le lard, c’est pas l’envie qui me manque, intervint Eva. Mais j’aimerais autant le faire avec deux jambes valides.
- Après les évènements de ces derniers jours je pense qu’on a tous besoin de souffler un coup, poursuivit Marc.
Guido haussa les épaules.
- Vous comptez faire ça où ? Sous un pont ? Ou bien tu préfères aller vérifier s’ils connaissent aussi à ton adresse, "Blondie" ?
Marc lança un regard interrogateur à Alissa qui répondit d’un sourire malicieux.
- Trois chambres doubles nous attendent à l’Union Hôtel dans le bloc 572, réservées sous des noms différents. Si on s’y rend séparément ils pourront difficilement remonter jusqu’à vous.
- Le bloc 572, répéta pensivement Eva, c’est dans…
- Dans le Nouveau Lille, compléta sa jumelle qui arrivait à leur table. Le royaume des culs-pincés. On va s’enterrer là-bas ?
Eva la fusilla du regard.
- Il t’en a fallu du temps, qu’est-ce que t’as branlé ?
- Doucement frangine, j’essayais juste de rester discrète, ok ? Et puis j’ai eu du mal à trouver ton gus, il a pas l’air du genre sociable. Mais bref, il accepte de nous rafistoler sous le manteau du moment qu’on allonge l’oseille. Ça risque de prendre quelques jours, par contre. - Bon ! Lâcha sèchement Guido. Si vous êtes tous décidés à vous toucher la moule pendant que la Meute vous traque, soit, je me range avec la majorité. Mais y’a intérêt que la chambre ait un putain de mini-bar.
Plus tard dans la matinée, l’Union Hotel accueillait donc Alissa Guitz, analyste de la Friedman-Larssen Global Corp., et son assistance, puis un certain Monsieur Jung, qui dû payer une caution supplémentaire pour garder son imposant chien cybernétique avec lui, et pour finir Monsieur et Madame Stanford, un couple de jeune mariés en lune de miel.
Je suis venu ici pour corriger des bugs et botter des culs, et chez moi ça marche.