Kenetec -
posté le 11/01/2022 à 19:23:36 (13041 messages postés)
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~°~
Licorice Pizza
"L’histoire d’Alana Kane et Gary Valentine, un adolescent et une jeune adulte qui se rapprochent dans la vallée de San Fernando, en 1973."
Je connais pas du tout le cinéma de Paul Thomas Anderson donc je savais pas trop à quoi m'attendre.
Le film dure + de 2 heures et je me suis pas ennuyé donc je dirais que c'est plutôt réussi.
Y'a une belle brochette d'acteurs talentueux mais le couple principal sont des inconnus et sont très convaincants.
L'actrice principale a un charme fou. Leur alchimie fonctionne parfaitement.
Globalement le film a vraiment un style particulier.
Mais alors le scénario de ce film est extrêmement foutraque, bordélique.
Comme l'impression que ça a été écrit au fur et à mesure sans savoir ou l'auteur allait.
On enchaine des intrigues diverses sans trop savoir ou ça va finir.
Au final c'est plutôt cool malgré tout.
Beast of no Nation
"Au Ghana, pays africain situé à l'Est de la Côte d'Ivoire, Agu est rattrapé par une guerre civile qu'il ne comprend pas. Devenu orphelin, il est happé par la guerre, qui le transforme en enfant soldat sous les ordres d'un charismatique et psychotique commandant d'une armée rebelle. "
Il y a pas tant de films que ça sur le continent Africain et ses différentes cultures, et c'est toujours unique et dépaysant d'en voir un, tant tout parait éloigné de nos cultures Européennes.
Celui ci est franchement réussi. Porté par un Idris Elba très bon.
On va pas se mentir, c'est pas très funky, violent, sombre, assez désespérant pour le devenir de ces gamins manipulés et devenus des monstres avant même leur puberté.
(C'est sur Netfloux, je crois que même c'est leur tout premier film original)
Sa majesté des mouches (Lord of the Flies)
"Un avion transportant exclusivement des garçons anglais issus de la haute société s'écrase durant le vol sur une île déserte. Le pilote et les adultes accompagnateurs périssent. Livrés à eux-mêmes dans une nature sauvage et paradisiaque, quinze enfants survivants tentent de s'organiser en reproduisant les schémas sociaux qui leur ont été inculqués."
Un classique de 1990 qui était sur ma liste de truc à voir depuis longtemps.
J'ai trouvé ça sympa sans plus. L'ambiance et le rythme sont un peu plat, et la mise en scène manque un poil de folie.
Cependant je pense que ça peut être un film intéressant pour des profs, à partager avec des collégiens pour leur montrer comment les groupes ou les sociétés peuvent tomber dans des dérives autoritaires, le culte du chef, la manipulation par la peur et la désignation d'un bouc émissaire etc.
Falco -
posté le 15/01/2022 à 19:10:34 (19780 messages postés)
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Indie game Developer
J'ai vu Don't Look Up grâce vous, et ça me permis de rebondir sur le fait que pour ma part, même si je réponds pas souvent aux gens ici, je lis tous les messages, et je note très souvent les films dont vous parlez, donc svp continuez même si y'a peu d'interaction
J'ai adoré, vraiment. Le sujet est bien trouvé, et le parallèle avec notre société fonctionne parfaitement.
Les acteurs sont bons, mention spéciale pour l'acteur qui joue le milliardaire, je l'ai trouvé incroyable, très flippant comme personnage, mais probablement proche de la vérité.
La scène finale est incroyable.
J'ai aussi vu Mandibules, c'est le premier Quentin Dupieux que je regarde, on m'avait déconseillé de commencer par celui là... je comprends pourquoi xD
J'ai pas du tout aimé, du début jusqu'à la fin, je n'ai pas trouvé le film tant absurde, je l'ai trouvé inintéressant, les personnages mal écrits, toute la partie avec les colocataires est tellement inintéressantes, ça apporte rien, et le personnage joué par Adèle Exarchopoulos est insupportable.
J'en essayerais d'autres cependant parce qu'il parait que c'est clairement pas le meilleur.
Nemau -
posté le 16/01/2022 à 03:05:39 (53234 messages postés)
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Narrer l'autocatégorème
J'avais trouvé Mandibules amusant (sans plus), par contre du même réalisateur je te déconseille Le Daim, d'autant plus sachant que tu n'as pas aimé Mandibules.
Citation:
le parallèle avec notre société fonctionne parfaitement
J'ai l'impression que tout le monde dit ça. Comme si tout le monde se reconnaissait dans le scientifique qui est dans la vérité et que personne n'écoute. Personne ne se reconnaît dans la populace ou dans les dirigeants, sourds aux propos du scientifique.
On est tous le type-hermétique-à-la-vérité d'un autre.
Falco -
posté le 16/01/2022 à 09:36:47 (19780 messages postés)
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Indie game Developer
Citation:
J'ai l'impression que tout le monde dit ça. Comme si tout le monde se reconnaissait dans le scientifique qui est dans la vérité et que personne n'écoute. Personne ne se reconnaît dans la populace ou dans les dirigeants, sourds aux propos du scientifique.
On est tous le type-hermétique-à-la-vérité d'un autre.
Je n'ai pas dis que je me sentais comme le scientifique (qui a beaucoup de tort d'ailleurs dans le film), j'ai dis que le parallèle avec notre société était évident, ça ne me place pas dans un camp plus que l'autre.
Au contraire je pense que je me situe entre les deux, je me suis aussi reconnu dans le peuple qui prends les choses à la légère sur certains sujets (qu'il faut que je travaille), et c'est aussi ça la force de ce film, ça te fait réfléchir et te met une petite claque sur ta façon de penser et voir les choses, si tu le regarde en te mettant uniquement à la place du scientifique gentil et qui comprends les choses contrairement à la population bête et ignorante (ce que tu as du faire sans aucun doute ) je pense que le film perd pas mal de son intérêt.
Citation:
La scène finale ou la scène post-crédits? Remarques, les deux sont incroyables à leur manière.
Plus la scène finale, la scène crédits était sympa mais pour être honnête j'aurais préféré qu'elle ne soit pas dans le film
Ca rajoute un coté trop science fiction, et je n'ai pas aimé la facilité qu'ils ont eu de fuir le problème sans remords ni soucis pour redémarrer ailleurs (même si ça finit probablement mal pour eux)
Et ça termine sur une touche d'humour dont le film n'avait probablement pas besoin.
sriden -
posté le 16/01/2022 à 19:27:38 (16647 messages postés)
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Citation:
je note très souvent les films dont vous parlez, donc svp continuez même si y'a peu d'interaction
En même temps t'as seulement été voir le truc le plus populaire de la page et largement le plus populaire du moment, donc on en revient un peu au point de départ.
Un film sur les enfants-soldats ? Il faudrait que je jette un oeil.
Falco -
posté le 16/01/2022 à 21:22:22 (19780 messages postés)
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Indie game Developer
Non c'est le coté venir râler pour absolument pas grand chose
D'ailleurs c'est pas très sympa pour Nemau en vrai et je m'en excuse, mais c'est surtout parce qu'il me semble que plusieurs fois tu l'as repris pour les mêmes raisons sur les forums, donc je trouvais ça drôle
Citation:
En même temps t'as seulement été voir le truc le plus populaire de la page et largement le plus populaire du moment, donc on en revient un peu au point de départ.
Aucune idée de ce qui est populaire ou non pour la simple et bonne raison que je m'intéresse pas tant que ça au cinéma, que je regarde jamais la télé et que je regarde encore moins les tendances Netflix, que je trouve en général mauvais.
Si j'ai regardé le film c'est bien parce que deux trois personnes ici l'ont conseillé et m'ont donné envie de le voir.
sriden -
posté le 16/01/2022 à 22:27:24 (16647 messages postés)
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Le point de départ en haut de page c'était que les gens ne proposaient plus de films plus méconnus, parce que tout le monde s'en foutait. Bon laisse tomber.
moretto -
posté le 17/01/2022 à 11:01:30 (945 messages postés)
❤ 1Adalia
Je suis allé voir La panthère des neiges hier, c'est vraiment un très beau film.
On suit Vincent Munier et Sylvain Tesson dans leur traque (photographique) de l'animal dans les montagnes tibétaines.
Si les dialogues entre les deux ne sont pas toujours très intéressants (et assez convenus) sur la société et le monde en général, les images sont juste sublimes.
C'est des paysages qu'on voit peu au cinéma mais qui sont d'une beauté grandiose dû à leur immensité et leur nudité.
On a le droit à des lectures de Tesson de certains passage du livre qu'il a tiré de cette expérience (il a eu le prix Renaudot pour ce bouquin il me semble). Pour moi c'est toujours agréable d'entendre sa prose.
Bref, allez-y !
Nemau -
posté le 19/01/2022 à 00:54:53 (53234 messages postés)
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❤ 0
Narrer l'autocatégorème
Citation:
@Nemau tu parles de Pedro Almodovar, moi j'aime bien.
Pourquoi ça ne m'étonne pas. =>[]
Citation:
@Falco [...] Si tu as quelque chose du genre je suis très preneur, je galère toujours à trouver des films qui me conviennent et j'aime bien ce qui est inhabituel.
Bin moi j'ai proposé Mandibules mais Falco a détesté. :c
Citation:
Darren Aronofsky
J'ai beaucoup aimé The Fountain, relativement aimé Noé, pas aimé du tout The Wrestler. Trois films très différents sur le fond et sur la forme, donc je salue Aronofsky pour ses prises de risques et sa créativité.
Citation:
Y a aussi le duo Caro/Jeunet
Alien 4 ! T'as pas parlé d'Alien 4 ! =>[] (Caro n'est pas co-réalisateur mais est quand même directeur artistique)
Citation:
Est-ce que vous avez des films que vous avez jamais réussi à regarder jusqu'au bout parce que le film vous mettait trop mal à l'aise ?
Là, comme ça, non. Me suis endormi devant Blade, mais c'est juste parce que j'étais fatigué et que le film était nulz. x)
AzRa -
posté le 19/01/2022 à 16:59:58 (11282 messages postés)
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418. I'm a teapot.
Citation:
Est-ce que vous avez des films que vous avez jamais réussi à regarder jusqu'au bout parce que le film vous mettait trop mal à l'aise ?
La Grande Bouffe. En fait je l'ai bel et bien regardé jusqu'au bout parce qu'arrivé à la moitié, quand j'ai compris que c'était pas pour moi, je me suis dit qu'au point où j'en étais rendu, le finir ou pas ça allait revenir au même. Grosse erreur. Je me suis senti sale pendant les 3 jours qui ont suivi. Ce furent 3 jours de malaise bien désagréables où je regardais entre autres ma bouffe avec dégoût. D'ailleurs, bon, depuis ça va, mais je ne suis pas sûr d'avoir quand même jamais vraiment réussi à complètement sortir ce film de mon système, alors que ça fait plus de 10 ans.
Le pire c'est que ce film n'a pas l'air d'avoir jamais marqué qui que ce soit d'autre que moi le moins du monde. En tout cas je n'ai pas vraiment d'autre sentiment que "dégoût extrême" pour le définir .
Agus fagaimid suid mar ata se.
Moretto -
posté le 19/01/2022 à 17:53:49 (945 messages postés)
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T'inquiète pas La Grande Bouffe ça a marqué son temps, ça a été un énorme scandale à sa présentation à Cannes !
C'est un film qui a été fait pour choquer, c'est une critique de la société bourgeoise et de la société de consommation.
Perso je le trouve très drôle car c'est tellement outrancier que ça ne peut pas être autre chose. x)
Mais oui, le film a des scènes qui installent bien le malaise !
AzRa -
posté le 22/01/2022 à 13:15:28 (11282 messages postés)
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418. I'm a teapot.
Perso oui, je l'ai trouvé profondément insoutenable. C'est marrant d'ailleurs, parce qu'effectivement il était prévu pour provoquer, mais c'est un vieux film, or les vieux films perdent souvent pas mal de leur impact à ce niveau-là (qui voit de l'ultra-violence dans Orange Mécanique ?) mais celui-là il n'en a pas perdu, oh que non .
Mais oui, aussi, comme dit Moretto, j'ai surtout rencontré des gens qui l'ont trouvé drôle tellement il est abusé. Alors oui, abusé il l'est, mais gaffe quand même parce que si t'as pas la chance de le trouver drôle à cause de ça c'est le traumatisme que tu risques. J'exagère à peine. J'ai vraiment eu du mal dans les jours qui ont suivi mon visionnage .
Oh sinon :
Citation:
Sinon en rédigeant ma liste tout à l'heure je me suis dit que quand même y avait vraiment pas assez de réalisatrices et qu'elles avaient pas beaucoup de public. Genre en me creusant la tête je trouve quelques films mais trop peu. Dans ceux que j'ai cité y a Grave et Dans Ma Peau, y a Babadook que y a pas besoin de présenter, The Farewell qui est un film émouvant sur le dernier au-revoir, puis y a aussi Portrait de la jeune fille en feu qui est un peu dur à regarder au début, mais une fois qu'on rentre dedans on s'habitue à la façon de filmer et de jouer qui est super cheloue. La fin est très belle aussi.
Lost in Translation !
Mais c'est vrai, y en a pas des masses, de réalisatrices.
Agus fagaimid suid mar ata se.
Nemau -
posté le 22/01/2022 à 16:39:14 (53234 messages postés)
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❤ 1Kenetec
Narrer l'autocatégorème
Mort de rire, pendant que j'ouvrais un nouvel onglet pour voir qui a réalisé Lost in Translation je me disais "tiens y a Sofia Coppola qui me vient en tête". ^^
Angelina Jolie a réalisé quatre flimes (qui ne sont pas sur le cyclimse), sinon.
In Bruges (Martin McDonagh, 2008) : Après un assassinat qui a mal tourné, deux mafieux londoniens sont envoyés à Bruges par leur boss en attendant que l'affaire se tasse.
Par le réalisateur du très bon Seven Psychopaths et de l'excellent Three Billboards Outside Ebbing, Missouri, In Bruges est un très bon film dans lequel humour et drame fonctionnent parfaitement. En plus il y a Clémence Poésy dedans, quoi demander de plus ?
Nemau -
posté le 23/01/2022 à 12:55:43 (53234 messages postés)
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Narrer l'autocatégorème
Speed Racer (Lana et Lilly Wachowski, 2008) : Adapté du manga de Tatsuo Yoshida, Speed Racer nous raconte l'histoire de Speed, un jeune pilote surdoué participant à des courses de voitures futuristes et survoltées.
Immu a l'air d'aimer beaucoup ce film alors j'ai voulu voir ce qu'il en était. C'était heu... intéressant. En étant un peu méchant, je dirais qu'une image surcontrastée, des couleurs très saturées, des CGI cheaposses et un montage épileptique ne suffisent pas à faire un bon film. En parlant de CGI cheaposses, voici un des plans les plus moches qu'il m'ait été donné de voir dans toute ma vie. Même dans un film d'animation ça ne passerait pas.
Tant qu'on est dans les critiques : l'action est un peu trop confuse, la sensation de vitesse est là mais on perd en clarté. Aussi, j'aurais aimé qu'à la fin du film Speed ne gagne pas la dernière course : son but aurait quand même été atteint (prouver que le grand méchant triche) et le film aurait pu se conclure sur une morale positive du genre "la famille et la petite amie c'est plus important que gagner une course". Mais non, film américain oblige, il faut être à tout prix le meilleur.
Maintenant, le film a aussi des qualités. Il y a beaucoup de créativité au niveau du montage, et il est globalement assez original. Notamment, l'univers dépeint est assez unique (une sorte de futur proche haut en couleurs). Pour finir : c'est anecdotique, mais dans ce film "pour toute la famille" très lisse sur bien des aspects j'ai beaucoup aimé qu'un commentateur français lâche un "putain d'sa mère il a un pistolet !" lors d'une course. x) Aux USA les grossièretés dans les films sont très encadrées, mais je suppose que les jurons en langues étrangères ne sont pas comptés.
trotter -
posté le 23/01/2022 à 17:51:48 (10750 messages postés)
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J'ai bien aimé, vu 2 fois. De mémoire c'était extrêmement ridicule mais les personnages semblaient y croire tellement que ça marchait.
ౡ
Nemau -
posté le 23/01/2022 à 18:37:48 (53234 messages postés)
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Narrer l'autocatégorème
Pour moi ce n'est pas ridicule, les aspects outranciers (les visuels, l'action...) sont correctement assumés.
Je ne recommande pas spécialement ce film, mais paradoxalement je suis content qu'il existe, parce qu'il essaie des choses, il sort des sentiers battus (sur certains aspects du moins).
Immudelki -
posté le 23/01/2022 à 18:49:53 (3667 messages postés)
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Xnivurognien souriant
Coucou.
Oui. grand fan. En anticipation, je suis pas en mode subjectif genre j'adorais ça quand j'étais gosse, de loin je trouvais ça moche et ridicule sur les bandes annonces, je ne l'ai découvert réellement qu'il y a quelques années en m'intéressant à la filmographie des Wachowskis, et je suis tombé sous le charme pour énormément de points (assez pour qu'il tombe dans mon top... heu 3-6), mais mon but ici n'est pas de m'étendre sur ces points, plutôt de répondre à Nemau.
Evidemment au premier visionnage mon avis à changer du tout au tout, parce que les intentions étaient à mes yeux bien plus claires et le sens...bein ça rend les choses belles, car on arrive à les apprécier et à faire évoluer notre goût dans une nouvelle direction. (comme quand on vieillit et que des choses qu'on trouvaient moches deviennent belles) (mais c'est une autre histoire)
Du coup j'embraye, le plan en question, je ne trouve pas ça moche du tout. Vieux, criard oui, mais pas moche, ça émule volontairement une esthétique kitch des jeux vidéos ps1, le film fait autant référence à cela qu'à ses inspirations animes. (revoir plus haut pour mon avis sur le moche qui évolue en beau)
A noter que si ils veulent faire du beau (de manière plus objective) avec la direction artistique colorée qui va avec, il suffit de regarder les plans sur la ville. A mon sens, c'est très esthétique, et ça marche bien:
Au regard du montage épileptique, je n'ai pas ce ressenti, je trouve au contraire que le montage, très fluide et inspiré, permet d'éviter de nombreux cuts brusques.
De plus je ne suis pas habitué à des montages épileptiques, et il me semble que ça me gênerait aussi, donc je ne pense pas que ce soit particulièrement ça.
Par exemple, je concèderais cependant que c'est un film exigeant sur le plan de la concentration car très riche visuellement et dans son compositing de manière générale. Personnellement cela me convient et cela ne m'a pas fatiguer, mais peut être que les sensibilités diffèrent.
Au regard de la fin qui te déçoit, j'ai la sensation que ton interprétation est trop en surface, aka 'le pilote doit gagner la course parce que film américain'
Je m'explique, cette victoire ne symbolise pas simplement une course, et les courses ne sont pas juste 'des courses', c'est de l'art, c'est un message explicité par sa mère: 'quand je te regarde, je te regardes faire de l'art'.
A mon sens, la finalité, le message transmit à ce moment, ce n'est pas réellement d'être le meilleur, mais d'atteindre un niveau d'art jamais atteint.
Sa victoire n'est pas celle de l'homme américain qui gagne sur les autres, c'est celle de l'intention artistique et honnête, tout le contraire *du système* incarné par Royalton, il est battu sur son propre terrain.
A cela s'ajoute un autre point, qui est le besoin de se défaire du fantôme de son frère. C'est littéralement l'évolution de Speed, la situation qui à évoluer: en début de film, il n'arrive pas, il le laisse passer devant, il n'arrive pas à s'exprimer, à la fin si.
Pour ton souhait de grossiereté à la fin, hm. Je vois pas trop... ça me semble être une envie qui se pose là comme un cheveux sur la soupe. C'est une adaptation d'anime pour les enfants et les plus grands, donc littéralement du tout-public. Et rien d'autre dans le film n'a ce ton.
Citation:
Je ne recommande pas spécialement ce film, mais paradoxalement je suis content qu'il existe, parce qu'il essaie des choses, il sort des sentiers battus (sur certains aspects du moins).
C'est rigolo, ça c'est mon avis exact sur Matrix 4
Nemau -
posté le 23/01/2022 à 20:45:42 (53234 messages postés)
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Narrer l'autocatégorème
Citation:
ça émule volontairement une esthétique kitch des jeux vidéos ps1
Le souci c'est que la CGI dans le reste du film est un bon cran au-dessus (malgré des textures assez moches à plusieurs moments). Et puis, l'émulation volontaire dont tu parles, je ne l'ai pas suffisamment ressentie dans le reste du film. Maintenant que tu le dis, il y a le fait que les gadgets de la voiture sont activables via des boutons sur le volant, avec des lettres dessus. Mais à part ça, je ne perçois pas trop la thématique jeu vidéo.
Citation:
A noter que si ils veulent faire du beau (de manière plus objective) avec la direction artistique colorée qui va avec, il suffit de regarder les plans sur la ville. A mon sens, c'est très esthétique, et ça marche bien:
Pour moi l'esthétique de la ville est en adéquation avec le reste du film (car chargée et très colorée), ce qui est bien sûr une bonne chose. Mais, autrement, je ne la trouve pas si intéressante que ça. Quand c'est surchargé ça a tendance à vite m'ennuyer. Je préfère quand les designers jouent sur des contrastes, avec des zones très chargées et des zones très vides. Un exemple qui me vient en tête est Ghost in the Shell (le long-métrage d'animation). C'est vrai aussi pour les designs des personnages : imho, les Japonais ont tendance à mieux s'en sortir que les Américains, car ils jouent davantage sur les contrastes, l'asymétrie, ce genre de chose. Je me souviens de Shin (argument d'autorité, je sais c'est pas bien) dire lors d'une IRL quelque chose comme "les Japonais ont compris qu'un bon design est un design qui fonctionne même quand il est miniaturisé", et pour moi c'est tout à fait ça. Miniaturisés, simplifiés, les designs contrastés fonctionnent encore.
Citation:
Par exemple, je concèderais cependant que c'est un film exigeant sur le plan de la concentration car très riche visuellement et dans son compositing de manière générale. Personnellement cela me convient et cela ne m'a pas fatiguer, mais peut être que les sensibilités diffèrent.
Voilà. Pourtant avec les Marvel et le DCEU je suis habitué aux films qui vont vite et qui ont des visuels chargés, mais avec Speed Racer, woooh, on est encore un cran au-dessus. ^^ Après, dans ce film, c'est vraiment assumé, on voit qu'ils ne se sont pas contentés de suivre la recette du moment, et je respecte beaucoup cela.
Citation:
Je m'explique, cette victoire ne symbolise pas simplement une course, et les courses ne sont pas juste 'des courses', c'est de l'art, c'est un message explicité par sa mère: 'quand je te regarde, je te regardes faire de l'art'.
Là par contre je vais te décevoir mais ça, clairement, je le range dans la case "blabla bidon qui se donne des airs de truc profond". Ce genre de blabla on le retrouve dans neuf blockbuster sur dix (pourcentage maker), et ça me gonfle à chaque fois. Bon à la rigueur, ce discours de la mère, c'est pas très profond et convenu, mais ça se tient. Mais le discours de Racer X après qu'il a révélé sont identité, sincèrement je trouve ça vraiment mauvais, c'est creux, ça ne veut rien dire. Et pompon sur la cerise, la présence de ce genre de discours est ultra clichée.
Citation:
Sa victoire n'est pas celle de l'homme américain qui gagne sur les autres, c'est celle de l'intention artistique et honnête, tout le contraire *du système* incarné par Royalton, il est battu sur son propre terrain.
Bon, ça, ok, soit.
Citation:
Pour ton souhait de grossiereté à la fin, hm. Je vois pas trop... ça me semble être une envie qui se pose là comme un cheveux sur la soupe. C'est une adaptation d'anime pour les enfants et les plus grands, donc littéralement du tout-public. Et rien d'autre dans le film n'a ce ton.
On s'est mal compris : je ne souhaitais pas que le film soit davantage grossier, je dis juste que c'était amusant de constater une grossierté dans ce film. Amusant car surprenant, d'habitude dans ce genre de film il n'y a pas une once de vulgarité. Et le fait que ce soit une grossierté compréhensible seulement par les francophones rend également le truc amusant.
Sylvanor -
posté le 23/01/2022 à 23:54:19 (24808 messages postés)
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Le gars chiant qui rigole jamais (il paraît)
Pas trop d'accord avec toi Nemau j'ai trouvé les courses très claires et faciles à suivre, il y a plein de films où les séquences d'action je me fais chier et/ou c'est pas évident voire on comprend rien, ici non pour ma part aucun problème.
Quant à l'esthétique générale et au plan dont tu parles, pour moi c'est un effet volontaire, une sorte de métaphore du monde de l'enfance, qui baigne dans les illusions, et ça illustre bien le tempérament du héros qui a un kokoro tout pur. On peut aussi le voir comme une référence au Japon et au monde du manga/de la japanimation avec ses couleurs excessives. Surtout que le manga Speedracer c'est vieux ça date des années 60 et donc ce côté très coloré c'est pour moi une allusion évidente à une esthétique un peu rétro, contemporaine du manga (ça colle avec le côté vieux jeu vidéo même si les vieux jeux vidéo c'est déjà plus tard).
Et puis Speedracer c'est une histoire sans nuance, un héros ultra balèze ultra passionné des courses qui vont ultra vite avec des méchants vraiment très très méchants et des gentils héroïques, finalement un visuel tout en nuances ça aurait pas collé, jouer la carte du flashy ça fait sens avec ça aussi, ça rend même cet univers beaucoup plus facile à accepter car on sait inconsciemment, immédiatement qu'on est dans du faux, dans du surjoué, pas loin d'une forme de comédie, avec l'héroïsme en plus.
J'ai trouvé les partis pris esthétiques judicieux, cohérents avec le fond, et plutôt créatifs.
Citation:
j'ai beaucoup aimé qu'un commentateur français lâche un "putain d'sa mère il a un pistolet !" lors d'une course. x)
Ben justement ça j'ai pas aimé, ce genre de façons de parler j'aimerais que ça disparaisse de mon champ visuel et auditif, mais si tu repenses à notre conversation sur Vojtaic ça ne doit pas t'étonner.
Citation:
Sa victoire n'est pas celle de l'homme américain qui gagne sur les autres, c'est celle de l'intention artistique et honnête, tout le contraire *du système* incarné par Royalton, il est battu sur son propre terrain.
Oui ça me paraît évident que c'est le propos du film (sans que ça soit d'une originalité fracassante, mais pour moi c'est ça que le film dit, en utilisant la métaphore des courses automobiles). J'aime bien pour ma part.
Les croissants croâssent en croix, s'ancrent ou à cent croîssent sans crocs à sang. Crois! Sens! ౡ
Nemau -
posté le 24/01/2022 à 01:14:02 (53234 messages postés)
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Narrer l'autocatégorème
Citation:
Quant à l'esthétique générale [...] pour moi c'est un effet volontaire
Non mais ça d'accord. Je me doute que ce n'est pas un mec qui s'est loupé au montage en réglant sans faire exprès la saturation au max.
Citation:
une sorte de métaphore du monde de l'enfance
Là encore, oui, si tu veux, mais ça n'explique pas le CGI dégueu de ce plan. Ce n'est pas la sursaturation de l'image qui me gêne, c'est le fait que la 3D de la maison et de plusieurs éléments est digne d'un jeu PC de 1995 (regarde les ombres). Et, toujours concernant ce plan, la gêne est renforcée par le fait que d'autres éléments, comme les voitures, sont biens mieux fichus.
Citation:
On peut aussi le voir comme une référence au Japon et au monde du manga/de la japanimation avec ses couleurs excessives.
Alors, je ne suis pas un expert dans le domaine, mais je ne crois pas que les anime soient (en général) sursaturés ou surcontrastés, quant aux mangas ils sont en noir et blanc pour la plupart.
Citation:
Surtout que le manga Speedracer c'est vieux ça date des années 60 et donc ce côté très coloré c'est pour moi une allusion évidente à une esthétique un peu rétro
Sauf que je ne vois pas en quoi des couleurs sursaturées évoquent l'esthétique de ces années-là. La mode était à la forte présence d'une multitude de couleurs, oui, mais la sursaturation et le surcontraste ? Très concrètement :
Je ne remets pas en question le fait que ces choix esthétiques sont probablement une tentative d'évoquer une esthétique rétro, mais pour moi c'est globalement raté. J'ajoute qu'Immu me parle des jeux PS1 et toi des années 60 : alors quoi, le film tente d'évoquer les deux ? Le mélange des deux est peut-être réalisable mais très casse-gueule, et ce film le prouve (du moins, si c'était bien là la volonté des réalisatrices). Ce film m'évoque très peu les graphismes PS1/N64 (je maintiens que le CGI fait souvent cheap, mais il y a cheap et cheap, or à part le plan dont j'ai parlé presque rien dans ce film ne m'évoque une période de l'histoire des jeux vidéo en particulier), et à part quelques designs et le côté coloré il m'évoque également peu les années 60.
Citation:
jouer la carte du flashy ça fait sens avec ça aussi, ça rend même cet univers beaucoup plus facile à accepter car on sait inconsciemment, immédiatement qu'on est dans du faux, dans du surjoué, pas loin d'une forme de comédie, avec l'héroïsme en plus.
Ça d'accord, la forme est cohérente avec le fond, je reconnais. Mais est-ce que ça suffit à faire de ce film quelque chose d'intéressant pour un public adulte ? Tu parlais de "métaphore du monde de l'enfance", mais pour moi ce film ne s'adresse pas à l'enfant qui est en nous, il s'adresse à l'enfant ...tout court (même si je me doute que ce n'est pas ce que recherchaient les Wachowskis). Des couleurs flashys, de grosses scènes d'actions dans des voitures improbables, des personnages manichéens, un scénario simple, une morale facile, une critique très simpliste concernant la triche et les grosses entreprises qui veulent juste gagner le plus d'argent possible... En exagérant un peu, mais pas non plus tant que ça, je pose cette question : à quel moment le film peut me toucher en tant qu'adulte ? Alors bon, on peut me répondre, à raison sûrement, que les adultes ont le droit d'aimer des trucs "pour enfants", m'enfin si je me pointais dans ce topic pour vous conseiller les dessins animés que regardent mes nièces (6 ans, 3 ans et 11 mois) vous me regarderiez de travers.
Citation:
ce genre de façons de parler j'aimerais que ça disparaisse de mon champ visuel et auditif
Houlà. Donc si je fais un film sur la banlieue de Marseille ou sur les gangs de Chicago, les protagonistes doivent tous parler comme des geoibours du 16ème ? La vulgarité est un matériau comme un autre. À utiliser à bon escient, bien entendu. La surabondance de grossierté peut même être drôle en elle-même, en témoigne South Park, le film comme la série. De toute façon, la vulgarité c'est comme à peu près tout : ça n'a pas une valeur absolue, cette valeur dépend en effet de la personne qui entend la vulgarité. Le terme "putain" n'a probablement pas une connotation aussi négative dans mon oreille que dans la tienne. Et concernant notre discussion IRL : je pense avoir pleinement saisi à quel point tu détestes la vulgarité (au moins tu n'es pas passé par quatre chemins, j'aime ça) mais à part l'argument de la palette d'émotions (auquel j'aurais plein de choses à répondre) tu n'as -imho- pas su me donner une raison objective de détester ça autant que toi.
Il n'y a pas de sous-culture, la prétendue sous-culture c'est celle qui n'est pas bourgeoise et qui dérange du coup les bourgeois en question. Le "geek" type, quant à lui, est également élitiste, et ne reconnaît que deux cultures : la culture bourgeoise et la culture "geek". La culture mainstream c'est pour les moutons incultes, et la culture rap-rnb-hiphop c'est fait par des débiles pour des débiles.
Sylvanor -
posté le 24/01/2022 à 01:54:14 (24808 messages postés)
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Le gars chiant qui rigole jamais (il paraît)
Citation:
Sauf que je ne vois pas en quoi des couleurs sursaturées évoquent l'esthétique de ces années-là. La mode était à la forte présence d'une multitude de couleurs, oui, mais la sursaturation et le surcontraste ? Très concrètement :
Allons...
C'est connu que les années 60-70 c'était le temps de la mode des couleurs sursaturées:
Quant à la japanimation, si on regarde les animes contemporains de Speedracer on tombe sur...
Côté couleurs sursaturées c'est pas mal quand même...
Attention les captures d'écran des animes ont souvent des couleurs un peu délavées je pense que c'est dû à la technologie des celluloids de l'époque mais les illustrations, jaquettes, etc sont généralement vraiment très colorées.
Pour moi on est plus dans une allusion à l'époque du manga (années 60-70) que dans les jeux vidéo de l'ère 32-64 bits. D'ailleurs l'esthétique de la ville colle assez bien à ce "rétro futurisme" typique de ces années-là. Il se trouve que les jeux vidéo 32-64 bits étaient très saturées et il y a une ressemblance mais je l'attribue plutôt à une coïncidence, ou alors il y a un truc qui m'échappe.
Citation:
Houlà. Donc si je fais un film sur la banlieue de Marseille ou sur les gangs de Chicago, les protagonistes doivent tous parler comme des geoibours du 16ème ? La vulgarité est un matériau comme un autre. À utiliser à bon escient, bien entendu. La surabondance de grossierté peut même être drôle en elle-même, en témoigne South Park, le film comme la série.
En fait je pense que ça dépend du propos.
Tu marques un point avec South Park j'aime bien South Park et c'est bien grossier comme il faut et ce serait vachement moins drôle avec les grossièretés en moins.
Mais en fait, South Park si on y réfléchit c'est pas du tout une apologie de la grossièreté, c'est tous des anti-héros plus crétins les uns que les autres, en particulier Cartman qui est le plus grossier de tous. En fait, South Park se moque des grossièretés, les tourne à la dérision dans un humour bien sale mais n'en fait pas l'apologie.
Et par ailleurs, South Park c'est des grossièretés mais c'est pas du langage de banlieues, c'est pas exactement la même chose.
En effet, si tu fais un film qui décrit la difficile vie des banlieues tu auras besoin de personnages qui s'expriment comme le font des gens des banlieues.
Mais si le propos de ton film c'est de dire que ce langage fleuri il est beau il est bien il est sympa et il vaut autant que la belle langue tu n'auras jamais mon adhésion.
Si ton propos c'est de montrer la violence de la vie des banlieues, la misère éducative et culturelle des gens qui n'ont pas le sou et doivent se contenter de la téloche, la domination qu'ils subissent de la part des gens qui maîtrisent le langage, la faiblesse de leur vocabulaire, leur difficulté à exprimer des idées et des émotions précises ou variées, alors oui tu auras mon adhésion.
"Les frontières de ma langue sont les frontières de mon monde" disait Wittgenstein.
Tiens je pense à Lascars, là comme ça. Dans Lascars on a du langage des banlieues. Et j'aime bien Lascars!
Mais qu'est-ce qui se passe dans cette série (il y a aussi le film mais j'ai trouvé ça moins bon) ? En fait, c'est une série qui montre comme la vie dans les banlieues c'est un peu une vie de merde et qui en rit, qui tourne ça à la dérision. Tous les personnages et les épisodes sont des caricatures de la vie de banlieue, ils s'emmerdent à longueur de journée, ils ont pas de sou, ils vivent dans un décor moche, il y a de la violence, mais le tout est tourné au ridicule et c'est pour ça que c'est drôle (enfin je pense). Et on voit bien qu'avec leur langage de banlieue les personnages ils sont généralement pas très futés pour ne pas dire complètement crétins.
On n'est pas du tout dans une glorification du langage des banlieues. Lascars c'est de gauche.
La lutte des classes culturelle ne réussit pas lorsqu'on a mis toutes les cultures sur un niveau d'égalité, mais quand les plus démunis ont réussi à s'emparer de la culture la plus exigeante, la plus difficile d'accès pour eux, la culture bourgeoise; lorsqu'elle est sur un pied d'égalité intellectuel avec les plus érudits, les plus savants, les plus aguerris sur le terrain des oeuvres de l'esprit.
Et, désolé, mais les oeuvres les plus exigeantes, les plus sensibles, les plus complexes, on les trouve rarement dans le rap et dans les banlieues (je dis bien "rarement" car on pourra trouver des exceptions partout).
Légitimer la culture des banlieues, légitimer la culture des pauvres, c'est faire le contre jeu de la lutte des classes, c'est faire croire aux pauvres qu'ils ont atteint le sommet, qu'ils sont les meilleurs, qu'ils valent autant culturellement que la bourgeoisie et ça revient à les endormir. C'est laisser les pauvres dans des codes, dans des habitudes de pauvres, qui assureront leur domination par les riches.
Nourrissez les pauvres avec du Orel-san et vous endormirez la révolution (j'ai pourtant une très grande sympathie pour Orel-san).
Pour revenir à la réplique dans Speed Racer, le commentateur sportif qui dit "putain d'sa mère" il légitime cette expression parce qu'il est sympathique comme personnage, et il représente un archétype, celui du commentateur, c'est-à-dire d'un personnage en position de force. C'est insidieux mais on a bien une représentation qui légitime cette façon de parler. On va typiquement se dire "ah ah il est sympa il parle comme dans les banlieues" et par transitivité il donne une image sympa des banlieues. Pouah mais ça me fait gerber. De quoi ils se plaignent les pauvres c'est sympa les banlieues. L'apologie du langage simplifié, sans nuance, du vocabulaire minimal, des émotions limitées. Mangez-en et restez médiocres. C'est de droite en fait.
Citation:
Il n'y a pas de sous-culture, la prétendue sous-culture c'est celle qui n'est pas bourgeoise et qui dérange du coup les bourgeois en question. Le "geek" type, quant à lui, ne reconnaît que deux cultures : la culture bourgeoise et la culture "geek". La culture mainstream c'est pour les moutons incultes, et la culture rap-rnb-hiphop c'est fait par des débiles pour des débiles.
Je suppose que le "geek type" c'est pour moi.
Je ne pense pas toutefois que le "geek type" considère réellement la culture bourgeoise. En général il préfère le MCU ou bien s'il est anti mainstream il restera sur les vieux Star Wars, Dune, Alien, le Seigneur des Anneaux etc (même si en fait tout ça c'est mainstream, sans jugement de valeur de ma part), en fait tout ce qui touche à la SF ou à la fantasy.
Mais j'en ai une autre, tu t'y reconnaîtras ou pas, tu sais mieux que moi si elle te concerne, je ne te l'adresse pas spécialement: l'inculte type, c'est celui qui n'a jamais lu un livre de littérature classique de sa vie (à l'école ça compte pas ), qui n'écoute pas de classique, qui ne regarde pas de films d'auteur et qui croit que toutes les cultures se valent...
Les croissants croâssent en croix, s'ancrent ou à cent croîssent sans crocs à sang. Crois! Sens! ౡ