Kody - posté le 19/05/2023 à 17:19:04. (2403 messages postés)
Pourquoi pas. 1h30 totale dans la semaine ça se fait, même si beaucoup de jeux risquent de passer à la trappe parce que c'est pas possible de s'en faire une vraie idée en si peu de temps.
Et je plussoie Nemau pour les jeux RM, au moins ça vous forcera à justifier votre présence sur le forum . De toute façon il faudra des jeux faciles à trouver et à faire tourner. Donc soit jeu rétro, soit RM, soit indés.
Kody - posté le 14/05/2023 à 18:39:46. (2403 messages postés)
Nemau a dit:
Je pense être d'accord avec Falco sur ce point. Si tu pirates un produit que tu aurais acheté s'il n'était pas piratable, il y a un manque à gagner pour les gens tirant bénéfice de la vente de ce produit, donc c'est une forme de vol
Donc le vol entraîne un manque à gagner mais pas la contrefaçon ?
Kody - posté le 14/05/2023 à 16:37:48. (2403 messages postés)
Oui, le pirate du jeu est plus proche de la contrefaçon que du vol.
Citation:
J'ai beaucoup lu sur Denuvo, je trouve que c'est très intéressant. Deux mois, c'est très court pour cracker Denuvo, ça n'a donc pas pris du temps.
Deux mois c'est beaucoup pour une sortie de jeu vidéo. Comme dit Falco la majorité des ventes se font dans les premières semaines de commercialisation. Si le jeu est incrackable pendant disons deux semaines, Denuvo aura fait son travail.
Encore un film étrange. Pour une fois que c’est pas moi qui le propose .
Chouette deep dive dans l’univers du cinéma, dans un monde où les caméras sont invisibles, les rôles plus vrais que nature, et la réalité quelque peu vacillante. Les acteurs qui jouent des acteurs montrent bien ce côté faux/vrai/faux. Le personnage principal est vraiment fatigué de la vie mais ne le montre pas forcément. On a comme un espèce de malaise pendant tout le film, qui augmente avec la bizarrerie de certains rôles.
Ce film a un côté très rétrospective du cinéma. Avec chaque rôle, on se retrouve avec un style de film différent. Parfois un rôle aura des références un peu subtiles à certains genres de films (le début du rôle du fou dans le cimetière est une référence à Godzilla, la musique en est directement tirée et colle bien avec le fait que l’acteur ravage l’endroit). Tout y passe ou presque, film de gangsters, d’amour, films d’auteur perché. On a même droit à une séance de mocap qui tourne au olé olé (surement pour des scènes dans The Witcher 3 ). On commence à douter de la réalité avec les cascades des acteurs. J’ai beaucoup aimé cet élément là. Est-ce que la scène avec son ex est «réelle» ?
Visuellement c’est assez sobre. Environnements variés, tellement que c’est un des éléments qui nous font douter dans de la réalité. Il a quelques plans intéressants, notamment dans la scène où il tue quelqu’un et le déguise en lui.
La conclusion est vraiment triste. On découvre que l’acteur ne cesse jamais de jouer. Il joue un rôle en permanence. Est-ce que cela ne serait pas une référence au fait que dans la réalité les gens sont aussi des acteurs sans le savoir ? Qu’ils jouent un rôle par l’intermédiaire de leurs personas ? J’ai pris la dernière scène avec les limousines parlante comme une critique de la recherche du réalisme à tout prix. Les gens ne veulent pas voir les caméras, ils veulent voir quelque chose de toujours plus réel, avec des acteurs toujours plus performants et des stunts toujours plus osés. Au final, on arrive plus à dissocier le vrai du faux.
Je ne sais pas si Cheshire postera sa critique, elle a quitté la diffusion quand le type s’est mis à poil
Kody - posté le 14/05/2023 à 14:06:51. (2403 messages postés)
Hop là je suis de retour pour un autre jeu:
SIGNALIS
Ce jeu est un survival Horror situé dans univers futuriste dystopique, ou une société despotique contrôle sa population d'une main de fer grâce à des "Replikas". Le joueur incarne LSTR (prononcé Elster), une replika chargée de faire de l'exploration spatiale. On s'écrase sur une planète inconnue, et c'est là que le cauchemar commence.
LSTR fait face à son passé. Alina Seo doit être trouvée avant qu'il ne soit trop tard.
En terme de gameplay on est sur du survival horror très classique, entre Resident Evil et Silent Hill. Gestion d'un inventaire limité et des ressources, level-design intelligent, énigmes, clefs à placer aux bons endroits. Ceux qui n'aiment pas l'inventaire limité et les allers-retours dû à ce choix de game-design, il faudra passer votre chemin, parce que si vous n'êtes pas attentif, des allers-retours vous allez en manger une pelletée.
Tout le jeu est en vue de dessus. Au moins Sylvanor n'aura pas à se plaindre des angles de caméra.
J'ai beaucoup aimé la patte artistique. Visuels rétro PS1 manga (et un style qui rappelle un peu Tsutomu Nihei), avec une mise en scène inspirée par certains grand noms de l'animation japonaise. La musique est très bien aussi, entre classique romantique et industriel. Gros bon point pour le scénario, que j'ai trouvé nébuleux juste ce qu'il faut et qui m'aura presque fait lâcher une petite larme à certains moments. Beaucoup de personnages intéressants et torturés, de questionnement sur le rêve et la réalité. Pour moi c'est mon jeu de l'année 2022 ex-aequo avec Elden Ring. Ce dernier a le contenu et le gameplay From Soft dont je suis toujours fan, mais SIGNALIS gagne une place dans mon cœur en grande partie pour son scénario, son ambiance et sa direction artistique.
Kody - posté le 09/05/2023 à 20:53:54. (2403 messages postés)
@Sylvanor: C'est vrai que le film a un côté très fête-foraine, presque festif à certains moments (genre quand il va draguer chez le vendeur de disque). Pour moi ça fait vraiment parti de ce côté très malsain avec comme tu dis ce gros décalage avec ce qui est raconté. Même dans l'écriture on a des trucs très cocasses, comme par exemple l'aumonier de la prison qui critique le traitement Ludovico comme quelque chose d'inhumain, qui arrache le libre-arbitre et la volonté d'une personne. C'est culoté venant d'un prêtre .
Sylvanor a dit:
Euh...
Le film m'a fait rire sur pas mal de moments, mais au final j'ai surtout trouvé ça malaisant. Ce décalage entre le montage, la présentation et la musique très amusante et le propos très grave qui est présenté.
Tiens au passage Sylvanor c'est pas censé être la semaine où tu proposes un film ?
Kody - posté le 04/05/2023 à 12:38:12. (2403 messages postés)
Tiens ça fait longtemps que j'ai pas parlé des derniers jeux auxquels j'ai joué:
World of Horror
Dans la ville de Shiokawa se cachent de sombres mystères. Fantômes terrifiants, cultes déments et démons pervers menacent de provoquer l'apocalypse.
C'est un roguelite en accès anticipé qui combine des éléments de visual novels et de JRPG, avec une belle couche de graphismes 1bit. On incarne un personnage qui doit résoudre des mystères pour sauver la ville de la destruction. La durée d'une partie est conditionnée par une ressource appelée DOOM, qui représente l'arrivée des forces sinistres d'un dieu oublié. Elle augmente avec chaque action prise (celles qui prennent plus de temps en ajoute plus) et certains événements et ennemis. Le jeu fait la part belle aux références aux mangas d'horreur, aux films classiques du genre de l'épouvante japonaise et aux légendes urbaines.
Une lycéenne fort peu coopérative. Fuir ou lui faire tâter de la pelle ? À vous de choisir.
Le jeu est assez punitif, il faut compter ses ressources et les utiliser à bonne escient. Les défaites sont nombreuses. Les mystères et événements ne sont pas très nombreux et on fait assez vite le tour. Cependant, le jeu est toujours en développement et le développeur continue d'ajouter du contenu. Intéressant à noter: le jeu est ouvert au modding et il est possible de faire ses propres mystères, événements et personnages joueurs.
Musique qui rend fou ? La femme au ciseaux ? Le fantôme des toilettes ? Choisissez votre poison.
Déjà vu le film avant, mais toujours aussi « plaisant ». Entre guillemet parce que c’est pas un film que je qualifierais d’amusant, de drôle, à part peut être pour quelques moments ironiques.
Le film traite de propos sérieux (la question de la délinquance, du contrôle, de la police et des expériences médicales, et comment tout cela est instrumentalisé par le gouvernement). C’est un film assez dense de ce côté-là. Qui utilise une genre de société futuriste dystopique pour montrer de ce qu’on peut faire de pire dans une société « démocratique » (ou alors c’est juste un documentaire sur l’Angleterre moderne ).
Bon visuellement c’est super bien. La direction artistique est très particulière. Personnellement j’aime bien mais je pense que ce ne sera pas le cas de tout le monde. En termes de composition on frôle le quasi-sans faute. Pratiquement tout est millimétré, que ce soit côté cadrage, de couleurs, de mise en scène, de jeux de lumières et d’effets. Les séquences racontent une histoire rien qu’avec le visuel et ça c’est vraiment chouette. Juste petit bémol sur certains plans qui bougent et qui secouent un peu trop. C’était surement voulu mais je ne suis pas très fan. Côté musique, on a beaucoup de symphonie, avec vrais instruments ET électroniques. Ça donne une atmosphère très spéciale au film et est bien assortie à l’écriture du personnage principal et des péripéties. Une atmosphère, une ambiance étrange, fantasque et malaisante. C’est d’ailleurs pour moi le sentiment principal qui me revient en pensant au film. C’est un film qui instille le malaise par rapport aux horreurs que le réalisateur nous donne à voir. Entre bandes de voyous décadents et vulgaires, violences policières, violences du système étatiques qui ne suivent pas correctement les gens, violence de la science et des moyens extrêmes utilisés pour éradiquer le crime, violence des gens envers ceux qui ont commis des crimes et qui sont soient disant guéris. Il y a une ironie dans le principe de la guérison, voir un côté rhétorique. Comment guérit-on le crime ? La maladie mentale ? Est-ce qu’on peut au moins faire ça ? Est-ce encore humain ? Quand le prêtre de la prison en vient à dénoncer la technique Ludovico et pointer la destruction de l’égo et de la volonté propre de la personne, on sait qu’on est tombé très bas.
Côté direction d’acteur, c’est encore une fois vraiment particulier. Les personnages ont un côté très burlesque et extrêmes, comme si c’était des parodies d’anglais qu’on suivait. Malcolm McDowell a bien dû s’amuser à faire son gros accent rosbif en combinant ça avec du vocabulaire du XIXème et de l’argot russe. Les autres personnages ne sont pas en reste, notamment avec la femme aux chats et son accent écossais à couper au couteau.
Globalement bien aimé, dans la mesure où on peut aimer un film comme ça. Je me rappelle l’avoir montré à des amis il y a quelques années. Les retours étaient globalement négatifs dans le sens où les spectateurs ont trouvé ça malsains et horrible, et je pense que c’est ce que le réalisateur voulait faire parvenir avec ça. En tout cas, si un jour je rencontre une personne qui me dit s’être amusé devant Orange Mécanique, j’appelle la police .
Je posterai le retour de Cheshire une fois qu'elle l'aura écris, surement demain.
Kody - posté le 01/05/2023 à 21:55:27. (2403 messages postés)
Vu Kodoku Meatball Machine :
Kody :
« Hahaha oulala quel film.
On est sur du gros film punk comédie gore. Tout est over the top, extrême. Il y a beaucoup de sang, de body horror, d’humour noir et de critique cinglante de la société japonaise à tous les étages.
Les acteurs jouent tous dans l’extrême, ils incarnent un archétype de personnage poussé dans ses derniers retranchements. Pas d’évolution de personnage à part les deux principaux, qui sont dans des situations de personnes en position de faiblesses et qui sont exploités par différents types de prédateurs (recouvreur de dette pour l’un, gourou de secte pour l’autre). L’une des parties de l’histoire est centrée sur la métaphore du personnage qui brise ses entraves sociales pour devenir quelque chose d’autre. Ça se retrouve dans leur jeu d’acteur, il a pas mal de changement dans leur comportement à partir d’un certain moment. Les performances ne décrocheront clairement pas d’Oscar, mais le message passe bien.
Les effets spéciaux soufflent vraiment le chaud et le froid. Les designs sont géniaux mais l’exécution laisse à délirer. Beaucoup de fond vert moches et d’effets After Effect. C’est dommage, j’aurais bien aimé un budget un peu plus élevé quand le réal sort des designs pareils. Il y a un côté à la fois très gore, mais aussi très amusant avec le truc du « la personne se bat avec ce qui la caractérise le plus ». Dans le style j’avais déjà vu Tetsuo qui faisait aussi la part belle au body-horror.
Le scénario m’a beaucoup amusé. On commence d’abord sur une histoire sérieuse, puis ça part complètement en cacahuète. On a tout le côté critique de la société japonaise (recouvreurs de dettes, sectes, strip clubs possédés par des yakuza , la place des femmes dans la société (et leur émancipation), la police à la fois incompétente, nazi (le salut mdr) et qui se transforme en groupe de vigilantes, ou encore le type qui pisse littéralement sur la tradition. La fin est à crever de rire, avec le côté rejet de la société et la critique rigolote de l’instrumentalisation de l’émotion par le capitalisme.
Bonne expérience globalement, plein de moments bien WTF et amusant, gros fou rire sur la fin. C’est juste dommage que les effets spéciaux soient aussi bof, les choré de bastons pas incroyables non plus mais on va dire que ça rentre dans le même problème du budget rachitique. »
Cheshire:
«WTF/20.
À plusieurs moments je me suis demandé "mais qu'est-ce que je suis en train de regarder ?" Mais sinon on passe un bon moment. Il y a beaucoup de moment à mourir de rire: le rodéo, le couple en plein coït qui se fait trancher en deux, etc ...il y a pas mal de petites références rigolotes à Jacky Cheng.
Le gore mécanique/viande passe bien, même si les effets spéciaux sont bof mais rien de choquant
Film qui reste impressionnant quand on sait que c'est principalement le travail d'un seul homme»
Kody - posté le 25/04/2023 à 00:46:32. (2403 messages postés)
Citation:
Bon le film de Kody a l'air super cool, y a vraiment que Kody pour proposer des films comme ça.
Attend d'avoir vu le film avant de l'encenser .
Citation:
Je savais pas que t'avais fait des études en ciné Kody d'ailleurs.
Pendant un cours moment pendant mon cursus d'art plastique, il y a... 9 ans ??? Didjou que ça passe vite.
Citation:
Bon ok, mais ça ne m'a pas suffit, car j'ai de gros reproches à faire au film, et ils tiennent en majorité au segment de la Japonaise, que je n'ai pas mais alors pas du tout aimé. Pourtant c'était une bonne idée la sourde-muette, mais alors le trip culotte je me balade avec rien sous ma jupe puis je me montre à poil devant le flic etc j'ai trouvé ça déplacé, sale, hors de propos, maladroit et même toxique au film (alors que le sujet en soi pouvait avoir son intérêt, mais pas ici à mon sens).
Alors je suis assez d'accord pour le côté sale et déplacé, mais je pense qu'il serait intéressant de remettre la scène dans le contexte du pays dans lequel ça se passe. On s'en rend pas forcément compte, mais de ce que je connais du Japon, c'est un pays qui est dans les deux opposés extrêmes de la conformité et de la non-conformité. C'est un pays capitaliste très à droite, très encré dans ses traditions et son côté conservateur. C'est aussi peut être le pays avec la scène de contre-culture la plus hardcore qui soit justement à cause de sa société figée et autoritaire. C'est vraiment le terreau parfait pour voir les émotions s'exprimer de la manière la plus abrupte possible.
Je vais pas te citer les nombreux exemples à base de libération des mœurs ou de renforcement de la conformité qui justifie ce chemin de pensée, mais en tout cas personnellement je peux imaginer qu'un scénario aussi invraisemblable puisse arriver comme dans les événements décrits par le film. On a une lycéenne rebelle et très mal dans sa peau, isolée de la majorité du reste de la société à part son cercle d'amie très restreint (réduit à peau de chagrin quand elle découvre que sa meilleure amie commence à embrasser le type sur lequel elle avait un crush). J'ai pris la première scène commando comme un défi stupide (très, très osé il faut l'avouer), mais pour le reste on est bien plus sur un appel à l'aide, à la connexion par l'intermédiaire du corps. On retrouve beaucoup le "langage par le corps" dans ce segment-là d'ailleurs. La vision et le toucher du corps nu (et elle veut qu'on la touche elle, que les AUTRES connectent avec elle parce qu'elle se sent incomprise), la prise de drogue, le jeu dans la fontaine, la boite de nuit et les corps qui bougent au rythme d'une musique sourde (heh), etc. Tout le segment est dans l'extrême, sale peut être, mais pas déplacé ni hors de propos pour autant.
Kody - posté le 24/04/2023 à 01:36:45. (2403 messages postés)
@Sylvanor: Je suis pas vraiment d'accord pour ce qui est de Babadook et des théories farfelues. Je crois que Cheshire m'avait envoyé des liens intéressants sur les lectures possibles du film. J'essaierai de les poster si je les retrouve. Au final c'est d'ailleurs un peu de ça dont on parle. Pas de théorie farfelue, mais de niveau de lecture. Le film en a plusieurs, dont au moins deux clairement voulu: le monstre et la psychose de la mère. L'utilisation d'un monstre permet d'une certaine manière de retirer du réalisme de la situation qui serait peut être un peu trop choquant sans le côté paranormal. Il y a BEAUCOUP d'éléments qui pointent vers ça: le refus de la mère pour que l'enfant soit pris en charge à cause d'un gros déni qui se retrouve dans le "plus tu essaiera de m'ignorer et plus puissant je deviendrai" du Babadook. Le fait qu'elle dessine des livres pour enfants, la scène où elle hallucine son fils mort, l'absence de sommeil qui amène aux hallucinations et aux sautes d'humeur (soit diiiisant causées par le Babadook), etc. Cacher des problèmes très réalistes derrière un monstre pas du tout réaliste, c'est un truc très, très répandu dans la littérature et le cinéma fantastique. Je suis d'accord pour dire qu'il y a toujours plein de théories farfelues dans beaucoup de films où il n'y a pas vraiment lieu d'être mais ce film à clairement ce sens de lecture présent dans la réalisation.
Aussi, quand tu parles d'erreur quand à la scène où il faut jour dehors, faut savoir que ce genre de chose arrive rarement quand le réalisateur sait ce qu'il fait. Ça me rappelle mes cours de cinéma en première année de fac. À un moment, on devait analyser la deuxième scène de Black Swan, quand le personnage de la danseuse se lève et que sa mère passe derrière elle. On a un moment où la mère passe devant l'objectif, puis une seconde plus tard, elle apparait dans le reflet du miroir, et j'en avais parlé comme d'une bizarrerie ou d'une erreur de post-prod au premier visionnage, ce à quoi le prof avait répondu que ce genre de chose est toujours justifiée, et que quand on pense que c'est une erreur, c'est en fait voulu par le réalisateur. Je ne serais pas aussi catégoriques que lui, mais en général, quand c'est AUSSI gros que ça, c'est que c'est surement voulu. Un peu comme les erreurs de chronologies d'It Follows, ou le personnage principal se baigne dans sa piscine une scène, et la suivante tout le monde est en moumoute d'hiver.
Bon sinon, j'ai vu Babel.
Kody :
« C’était bien.
J’ai beaucoup aimé l’entrelacement des différentes temporalités et espaces. La toile de fond tissée par les événements racontés. On a quatre histoires très humaines, racontés de manière très humaines. Des personnages qui ne se comprennent (les autres ou soit même) pas.
Visuellement c’était sympa. Beaucoup de jolis plans, une jolie photographie. Des ambiances très différentes selon les histoires. Des tons froids ou chauds, beaucoup de jeux de lumière. Pas de quoi absolument casser la baraque mais ça faisait bien le travail. Beaucoup de petits travelling sur l’environnement, les habitants alentours surtout sur la partie avec le couple d’américains. On voit qu’il y a vraiment eu le souci du détail quand il était question de poser la scène à un endroit bien précis.
Gros travail sur le son aussi, avec les musiques marocaines, le son ou son absence quand on suit la jeune japonaise sourd-muette.
J’ai beaucoup aimé les thématiques du film. Ça s’appelle Babel surement en rapport avec l’incapacité des personnages à se comprendre malgré le fait qu’ils parlent la même langue, et parfois le contraire. Parfois il y a une barrière de langage qui va plus loin que la langue elle-même. Parfois les gens arrivent à se comprendre sans parler la même langue. Parfois il y a un besoin de communiqué qui est impossible dû aux circonstances. On retrouve tout ça dans le film et de manière fort bien menée, tout tourne autour de la communication et parfois son impossibilité. J’ai trouvé ça assez touchant et triste.
Le rythme des histoires et des séquences est un peu aléatoire. La structure éclatée du film fait qu’il est un peu difficile de suivre ce qu’il se passe, même si je pense que narrer l’histoire de manière non-linéaire fait « partie du jeu », surtout quand on voit et entend le nombre d’indices pour aider le spectateur à se faire une idée de la chronologie globale. Je pense que mon seul vrai problème avec la structure scénaristique vient du fait que le récit se termine bien avant la fin du film. Même s’il reste encore beaucoup de choses à voir après ce point, ça fait un peu superflu. Ça n’a pas vraiment retiré l’intérêt que je porte pour le film car ce qui suivait était aussi très qualitatif bien qu’un peu anecdotique.
Donc voilà, j’ai passé un très agréable moment. Je n’ai pas beaucoup vu d’autres films du réalisateur mais ça m’a bien donné envie de voir le reste de sa filmographie. »
J'étais pas avec Cheshire quand on a regardé le film, j'attend son comtpe-rendu pour le poster.
Tiens au passage, le film de ma semaine: Meatball Machine Kodoku
Kody - posté le 16/04/2023 à 10:49:49. (2403 messages postés)
Vu Babadook :
Kody :
« J’ai trouvé ça sympa sans plus.
Les acteurs font globalement un bon travail. La mère qui pète un câble lentement mais surement, le fils autiste, les autres personnages qui sont tous plus ou moins sympathique (sauf la petite cousine cette tchoin). Il y a cependant certaines choses que je n’ai pas trop aimées. Par exemple, la mère qui se flippe tout de suite avec le livre, ou l’absence totale d’empathie de sa sœur/belle-sœur.
Visuellement ce n’était pas mal. Il y a un jeu sur la luminosité qui est assez intéressant et sert le propos et la nature psychotique, hallucinatoire du film. On en arrive à un point où, avec les troubles du sommeil qui s’installent et le rythme de vie qui se casse la figure. On ne sait plus si c’est le jour et la nuit. On ne sait pas où en sont les personnages. Le sentiment est accentué par l’absence de couleurs chaudes. Il y aussi quelque chose qui a été tenté avec la musique et le son. Avec un crescendo constant pendant les scènes de tension et qui retombe à la seconde où on met le problème au placard, comme par exemple quand la mère cache le livre. C’est classique mais ça fonctionne bien.
Pour ce qui est du scénario, ça souffle un peu le chaud et le froid. Tout le sous-texte de la psychose, de l’incapacité à faire le deuil de l’être aimé et le ressentiment à l’égard du fils est non seulement présent, mais fonctionne bien. Pas mal d’indices intéressants sont donnés pendant le film : la mère dessinait des livres pour enfants. Est-ce que ce n’est pas elle qui a fait le livre ? Il y a aussi la métaphore de la maison comme demeure mentale. Les pensées intrusives qui prennent le dessus sur la raison (la mère qui hallucine le fait d’avoir tué son fils). Le Babadook comme allégorie de tous ces problèmes psychologiques et l’incapacité de la mère à se faire aider ou à faire aider son fils.
Alors pourquoi j’ai pas aimé plus que ça ? Les apparitions du monstre en lui-même m’ont laissé froid en général. Il n’est pas vraiment flippant, il n’a pas vraiment de moment marquant. Il est juste là, il fait ses trucs, puis il repart. Sa présentation est très classique, les ficelles utilisées peuvent être remarquées à des kilomètres. J’ai trouvé certains trucs un peu facile du coup, genre le fils qui exorcise par magie le Babadook hors du corps de sa mère en un claquement de doigt, ou le fait qu’elle arrive à le confiner juste en lui criant dessus pour faire genre qu’elle reprend le dessus. La conclusion est logique (elle continue de nourrir la créature parce que c’est une partie d’elle, elle ne peut pas l’amputer, juste améliorer son état au fur et à mesure de la thérapie), mais je pense que mon moi cynique aurait préféré qu’elle succombe à ses problèmes pour bien mettre le spectateur dans le nez des problèmes psychologiques que ce genre de situation peut amener.
Donc voilà, globalement j’ai passé un bon moment devant le film, mais je serais loin d’en chanter les louanges. »
Kody - posté le 09/04/2023 à 20:07:18. (2403 messages postés)
Vu Tout en haut du monde :
Kody :
« Un joli film que voici.
Beaucoup aimé les visuels tout en aplat de couleurs. C’est joli et bien animé, il y a un côté livre d’enfant qui est très agréable à l’œil. On a quelques efforts de mise en scène mais globalement c’est assez scolaire dans le traitement de ce qu’il se passe à l’écran.
L’histoire est convenue. Ça ne casse pas trois pattes à un canard mais ça se suit sans gros temps-mort. J’ai bien aimé le côté « leçon d’humilité » quand le personnage principal doit travailler un mois comme servante. Sur le ton, on est jamais dans le trop enfantin ni le trop adulte, malgré les thèmes abordés. On a des scènes assez violentes (les matelots qui se battent pour la nourriture) mais on ne va pas beaucoup plus loin. Je m’attendais à ce que le capitaine meurt à un moment, mais au final tout le monde s’en sort vivant et ce, malgré toutes les péripéties qui arrivent aux personnages. S’en est presque miraculeux. À part ce côté cul entre deux chaises, qui n’est pas forcément mauvais mais qui des fois mettait à mal ma suspension d’incrédulité, j’ai trouvé la fin un peu abrupte. Je suis un peu triste qu’on ait pas au moins une petite scène de retour avec les parents, le prince, etc.
Les doublages sont bien dans l’ensemble. Pas très fan de la performance de la comédienne d’Olga, mais j’ai pas été tilté par d’autres acteurs. L’ambiance musicale fait le travail, un peu comme le reste. Un peu triste que, comme Klaus par exemple, on ait des musiques modernes plutôt qu’un fond sonore plus adapté à l’époque.
Donc voilà globalement c’était bien. Assez convenu et gentillet, mais j’ai passé un agréable moment devant le film. »
Cheshire :
« Review: film très sympathique. J'ai vraiment passé un bon moment. Le style graphique est simple mais efficace et agréable.
L'histoire est très bien même si la fin est un peu précipitée »
Kody - posté le 03/04/2023 à 00:17:16. (2403 messages postés)
Vu Le Daim :
Kody :
« Hahahha mais c’était quoi ce film. J’ai beaucoup aimé. Très étrange, très intéressant. Des personnages timbrés (et pas que le personnage principal) et une intrigue qui nous réserve toujours des surprises. On découvre assez vite un schéma qui se répète (pendant le visionnage j’avais appelé ça l’Exodia du cuir ), un perso principal avec une ceinture noire de bullshido, on a un fusil de Chekov assez visible assez tôt dans le film, mais ça ne retire rien au scénario loufoque et à ça résolution qui pose quelques questions sur la véritable nature du daim.
J’ai beaucoup aimé la direction d’acteurs. George a l’air de sortir d’une autre époque avant même de commencer à porter son manteau. Les moments où le daim lui « parle » sont faits de manière assez simple, pas du tout de manière exagérée. Les autres personnages font un travail tout aussi satisfaisant. C’est assez naturel, avec un parlé, un accent avec lequel je ne suis pas très familier (nord des Alpes?). Mention spéciale au gamin qui l’ouvre pas du film et qui se fait yeet une pierre dans la gueule sans raison valable.
Visuellement ça casse pas trois pattes à un canard (La photographie montagneuse est jolie mais c’est à peu près tout) mais y a de l’idée dans la mise en scène. Les dialogues avec le daim, les scènes filmées et visionnées par l’espèce de vieux lecteur de cassette. Il y a des scènes complètement lunaires qui sont sublimées par le montage et la composition ingénieuse. Mention spéciale à la scène où George va récupérer son alliance sur le type qui s’est tiré une balle. Le personnage cache le cadavre un moment puis quand il se déplace on découvre ce que le personnage caché, c’était très bien fait. C’est qu’un seul moment parmi tant d’autres. Vraiment j’aime beaucoup les différentes idées de montages dans ce film.
Donc euh voilà, je ne connaissais pas Quentin Dupieux et c’est une super découverte. Ça m’a donné envie de voir ses autres films. Merci Nonor. »
Cheshire :
« Le daim. Un Film comme les fait Quentin Dupieux. Assez absurde même si il est assez captivant. On voit bien dans la seconde partie du film que les plombs du personnage ont sautés. Type de plan filmé comme si c'était le personnage de George qui filmait.
Après la vraie question est : est-ce que le Daim a brainwashé George ou celui-ci avait déjà une araignée au plafond?
Mais surtout comment George a t il atteint un tel niveau de bullshiterie ? »
Kody - posté le 30/03/2023 à 00:15:32. (2403 messages postés)
Critique de Solaris par Cheshire:
"Il est important de noter que ce film est une réponse soviétique à 2001 l'odyssée de l'espace.
Je n'ai pas vraiment d'avis sur ce film car je n'ai pas pu "l'apprécier". En effet, les filtres successifs m'ont donné des migraines à me taper la tête contre les murs et donc j'ai du découper le film en plusieurs morceaux.
Après, de ce que j'ai regardé l'utilisation des filtres est intéressant. Le film aussi nous force à se concentrer car des éléments apparaissent et disparaissent souvent (ce qui augmente les maux de tête).
L'histoire est fantasque. Elle nous interroge sur la notion de regrets et la possibilité de les oublier ainsi que d'oublier la peine qu'il procure.
Mais aussi la possibilité de se créer des illusions pour oublier ou rendre cette peine plus légère."
Kody - posté le 27/03/2023 à 18:58:47. (2403 messages postés)
Sylvanor a dit:
Je me suis pas mal retrouvé dans la critique de Kody de Solaris.
Mais j'ai pas eu l'impression d'une fin ouverte? Pour moi c'était clair que Kris rentrait sur Terre non? J'ai peut-être mal décodé. Tu parles d'un plan où on le voit encore sur la station, ça ne me dit rien. Si c'est le cas ça me plaît bien plus, comme fin.
Dans la version que j'ai vu, on le voit retourner chez son père, sauf qu'en fait il s'agit d'un ilot flottant au milieu de l'océan de Solaris, comme ceux décrit par le pilote Burton dans son enregistrement au début du film.
Sylvanor a dit:
Je suis d'accord que la palette de couleurs sur Solaris est remarquable. Par contre pour moi la photo est assez fadasse sur Terre.
Ah je suis pas d'accord, y a de super plans même sur Terre, avec de très jolies couleurs. On croirait presque voir des peintures de l'ère romantique.
Kody - posté le 27/03/2023 à 02:21:00. (2403 messages postés)
Vu Solaris :
Kody :
« En voilà un film particulier.
Peut être un des films les plus lents que j’ai pu voir, avec Stalker, du même réalisateur. Lent et précis seraient les termes les plus adaptés pour parler de ce que j’ai vu. Le film fait la part belle à l’exposition de détails TRES nombreux qui satisferont les spectateurs « actifs ».
Déjà le truc qui m’a très vite sauté aux yeux, c’est l’image. Le film à une palette de couleur très nette, avec des plans de perspective très précisément découpés. C’est un effet que j’ai beaucoup aimé et qui se combine bien avec le point qui va suivre : l’utilisation des couleurs. Le film est basé autour d’un code couleur précis qui revient très souvent pendant le film : bleu, jaune-orange, gris. On retrouve beaucoup le bleu pendant les scènes contemplatives et sur Solaris, le jaune pendant les séquences où l’on voit l’océan et l’influence plus directe sur les personnages. Le gris était plus présent pendant les séquences en rapport avec le sommeil, le rêve.
Le découpage des séquences est parfois hypnotique, voir malaisant. Notamment avec cette scène avec Kris et Snaut qui discute et on a droit à un plan séquence avec la caméra qui tourne sur un axe, et les personnages qui disparaissent du champ pour réapparaître au mauvais endroit de la pièce, ou encore les couloirs blancs de la stations avec une courbure étrange et les genre de piliers tout de travers. J’imagine que c’est pour montrer le côté irréel et désorientant. En tout cas je pour moi ça a très bien marché.
Et après on a l’écriture. On est sur du Tarkovski très inspiré par le texte de Stanislaw Lem, l’auteur du roman original. Ça se ressent assez vite à la fois sur les thèmes abordés, mais aussi sur la manière dont ils sont introduits et le développement des dialogues. Beaucoup de questionnement sur la réalité, sur la joie de vivre, sur le vrai, le faux, le rationalisme contre le romantisme. Les personnages ont pas mal d'évolution: Hari qui prend peu à peu conscience de sa condition et qui la fait tomber dans la dépression. Kris qui commence sceptique mais qui perd complètement pied non seulement à cause du contact de sa femme perdue, mais qui est aussi hanté, traumatisé par la mort de ses proches (sa mère joue une plus importante dans plusieurs flash backs). Snaut qui fait un peu office d’illuminé de service mais qui finalement est le plus pragmatique du lot. Les dialogues ont beaucoup de non-dit. Les personnages disent rarement le fond de leur pensée, paraphrase beaucoup ou laisse des questions en suspens. Là-dedans j’ai beaucoup reconnu le style de l’auteur du roman. C’est assez déroutant parce qu’il y a beaucoup d’éléments qui sont laissés à interprétation. On ne connait pas les intentions de l’océan de Solaris, on ne sait pas si l’expérience de Sartorius portera ses fruits et si la station sera toujours habitée, on ne sait même pas si tout est réel.
La fin est intéressante et encore une fois, assez ouverte sur son sens. Est-ce que Kris est rentré sur terre et l’homme sur l’ilot est une copie créée par Solaris (comme les copies décrites par Burton au début du film) ? Est-ce qu’il est resté pour fuir sa vie malheureuse et se bercer des illusions de l’océan ? A-t-il connu le même sort que Gibarian, dont le personnage principale parle de sa mort comme un acte de honte pour avoir décidé de fuir la réalité ?
En passant, je noterai la présence de quelques rares musiques électroniques dans certains moments sans dialogues. Je trouve qu’elles aident bien à l’ambiance. Cependant je pense que j’aurais pas dit non à un peu plus de bruits d’ambiance au lieu de vide sonore total quand personne ne parle.
Il en reste un film long (à la limite de ce que je peux supporter) avec une direction artistique de son époque, avec un futur finalement assez proche de la réalité, une base scientifique à l’abandon depuis des années, où se mêlent la technologie d’époque et le luxe soviétique, avec sa salle de réunion/bibliothèque, ses tableaux, ces scientifiques qui se paradent en habits d'apparat déchirés. Je vais commencer à croire que tous les films de Tarkovski sont une allégorie de la décrépitude de la fin de l’URSS . »
La review de Cheshire devra attendre un peu pour cause de takoyaki pas cuits.
edit: Oublie pas nonor c'est ton tour maintenant !
Kody
«J’ai bien aimé. Premièrement la patte artistique de la série animée Batman de 1992 n’a pas son pareil. Art-déco et film noir à tous les étages, avec inspirations BD pulp des années 60. Ça fonctionne à merveille. J’ai trouvé incroyable le plan travelling 3D de l’intro. Ça ne raconte pas grand-chose mais bon sang qu’est-ce que c’est classe.
Pour ce qui est du scénario, ça souffle le chaud et le froid. On a droit à des personnages assez gris, une histoire de vengeance qui met en place un antagoniste qui, vu la fin du film, sera récurrent dans la série (je n’ai pas beaucoup de souvenirs mais j’imagine que c’est ça). Intéressant de voir ce qui est basiquement une origin story de Batman, le fantôme masqué et le Joker. 3 en 1 le film ! Les personnages secondaires sont assez monodimensionnels mais on s’en moque, ce n’est clairement pas là que se trouve l’intérêt du film. On crame assez vite le twist, surtout qu’on se doute que le père d’Andi paraîtrait bien vieux pour le rôle du fantôme masqué. Un peu dommage cette fin avec le fantôme masqué qui s’enfuit avec le Joker et Batman qui foire. Ça se termine pas mal en queue de poisson vu qu’on ne sait pas ce que devienne les personnages, et on se doute bien fort qu’Andi n’aura pas réussi à achever sa némésis. Au final ma plus grande déception, c’est que le film ne se suffit pas à lui-même. J’aurais préféré quelque chose du genre « Andi tue le joker mais en fait il survie, et elle finie en prison mais en fait elle s’échappe ». Ça ne m’aurait pas gêné qu’on rabatte les cartes sur la fin et qu’on laisse le destin des personnages en suspend, plutôt que ça où les antagonistes sortent juste du récit.
Côté son, on est sur quelque chose d’assez classiques. Les doubleurs originaux sont très bons, gros plus pour Mark Hamill qui double le Joker mais bon c’est pas vraiment une surprise. La musique est raccord avec l’esthétique, classique mais qui marche.
Globalement, j’ai passé un bon moment. Le film est bien réalisé, raconte une histoire qui se tient du début à la fin, avec une esthétique qui marche, une composition qui marche, etc. Tout marche bien, sauf la fin du scénario qui est vraiment trop ouverte et abrupte pour être appréciable. »
Cheshire:
«Ce film est comme un kiwi. Sympa sauf qu'il a un after taste bizarre. On a l'ambiance des années 90-2000
Les voix sont bien. Mais bof pour le mélodramatique. Et le plot twist attendu.»
Kody - posté le 13/03/2023 à 12:21:48. (2403 messages postés)
Le retour de Cheshire sur En Guerre :
"Je dois avouer qu'au début je n'ai pas été trop convaincu mais le film est bien prenant. On a vraiment l'impression d'assister à un combat (social) du niveau de David et Goliath. On pourrait crier à la démagogie douceureuse mais malheureusement la situation qui est décrite dans le film n'est pas une nouveauté. De plus cette fiction, de par les manières de filmer, fait vraiment documentaire (plan type journal télévisé).
Un film portant sur la survie de personnes qui ,pour les grandes entreprises, ne sont que des chiffres."
Kody:
« Très bien et très rageant à regarder. Les acteurs font un très bon travail. Ils ne surjouent pas, s'expriment comme de vrais êtres humains. Ça se ressent que la direction d'acteurs voulait vraiment nous vendre la réalité et de ce côté-là c'est clairement réussi. En lisant les autres messages je lis que c'est joué par des amateurs issus d'un milieu social cohérent avec le thème du film, et bien ça se ressent beaucoup. À mon avis doit y avoir un minimum d'improvisation mais la direction devait être aussi là pour assurer une cohérence globale et aider sur certains points.
En terme de scénario: bon on va pas se mentir, c'était globalement attendu, sauf peut être pour le "twist final", adapté d'un fait divers réel il me semble (voir plusieurs). Le fait que le scénario était prévisible n'enlève pas ses qualités au film tant toute l'écriture est portée par ses dialogues criants de vérité. J'ai notamment beaucoup aimé (détesté) le « Bah ils ont auront qu’à déménager d’en une autre région ». C’est vraiment extrême mais dans le contexte de mépris social tel qu’on peut le voir aux infos, ça tape en fait très très juste.
Gros bon point pour la bande originale aussi. Majoritairement comprise de morceau de gros rock psychédélique dans les moments de tension. Rien à redire là-dessus.
En revanche, même si j’ai bien aimé le côté info TV de pas mal de scène, je n’ai pas vraiment été convaincu par la composition et la manière de filmer du reste du film. J’ai jamais été trop fan de ce côté « fausse vidéo filmé » qui crache sur la steadycam et sur l’échange de point de vue pour les dialogues, surtout que le parti-pris fonctionne moyennement quand la résolution du film est celle des classiques sorties cinéma. Pas nécessairement un gros point noir mais ça m’a un peu sorti du film au lieu de m’immerger, et m’a même un peu donné mal à la tête à certains moments.
Très bonne expérience globalement, bien ragé, genre au moment où les syndicalistes commencent à s'entredéchirer. Comme disait Eric Cantonna dans une série « ça donne des envies d’insurrection ».
Cheshire n'était pas présente au moment du visionnage. Je lui ai envoyé le film, qu'elle a regardé. Je posterai son compte-rendu une fois qu'elle me l'aura envoyé.
Kody :
« Meh.
Je vais pas faire un gros pavé, Kno a dit beaucoup de choses vraies. Ça commence très bien, la première chanson est super. Le postulat de départ est cool. Passé ce point ça se perd en niaiserie , en moments un peu pas très sociocritique (Alan qui mate sa sœur et la dessine à poil ???) et en raccourcis très facile. Les autres chansons sont beaucoup moins bien (à part peut être celle du psychiatre).
En fait quand je repense au film, je me dis que ça part vraiment à vau-l’eau quand Michima est alité. C’était clairement le personnage qui portait le film et son développement de personnage était intéressant. Le voir prendre conscience de sa propre dépression et mortalité était un élément fort et ça aurait pu être mieux utilisé en combinant ça avec le la quête d’Alan. Au final les deux personnages ont une existence complètement séparée et c’est vraiment mal foutu.
Au final je retiendrai surtout le début et la patte artistique très léchée. Un bon mélange de 2D et 3D qui fait pas du tout tâche. »
Cheshire :
« Kno a bien résumé.
Film bien au 2/3 puis les gamins mettent leur plan en action et vlam ça devient un caca suintant le "Ah mais ça sert à rien d'être dépressif, soyez heureux".
Les chansons (avant ça) sont géniales. J'aime bien la patte graphique (gros coup de cœur pour le magasin avec tous les petits détails).
J'aurais bien aimé que Mishima slice and dice Alan... il me semble que dans le livre il lui fait la peau (quelle occasion manquée).
C'est vrai qu'il manque le côté apocalypse écologique, la raison du couple de ne pas se foutre en l'air ( là on dirait que c'est juste pour l'argent).
On passera la scène avec Marilyn, merci bien. »
Vu Korean Fried Chicken
Kody :
« Ce fut amusant.
Un film assez classique sur la forme et un peu sur le fond mais très bien réalisé. J’ai beaucoup aimé le concept des flics débiles qui ouvrent un restau pour faire de l’observation, tout ça pour foirer cette mission parce qu’ils sont TROP bons à leur travail.
La plupart des gags m’ont bien amusé. Certains tiraient un peu trop sur la corde et ne m’ont pas trop fait rire, mais globalement ça fonctionnait. Pas trop aimé le dernier segment du côté de l’humour. D’ailleurs, en parlant du dernier segment, j’ai pas trop aimé la grosse bagarre finale, un peu anecdotique. Aussi moyennement aimé le deux ex machina du « en fait ils sont tous trop fort ». Ça faisait vraiment truc trouvé à l’arrache parce qu’il fallait une grosse baston et faire en sorte qu’ils gagnent.
En terme de rythme c’était super, on s’ennuie pas, il arrive toujours quelque chose de nouveau. J’ai bien aimé la succession des points de vue où on voit comment les vauriens réagissent en conséquence des actions des policiers.
Du côté de l’écriture, rien à redire. Le travail est fait pour qu’on trouve les personnages un minimum attachant, (bien que très stupides). Ils ont tous un peu leur arc scénaristique et évoluent tous un peu au fil du film. Leur expérience de la restauration du poulet fris aura clairement eu un impact sur leur vie .
Donc voilà conclusion, j’ai trouvé ça bien. Pas le film du siècle de la mort qui tue tout, mais j’ai clairement passé un bon moment. »
Cheshire :
« Aaaah le poulet fri. Le plat préféré, avec le barbecue de bœuf, des Coréens.
J'ai beaucoup aimé cette comédie qui commence bien.
On se dit "mais quelle équipe de branques et de bras cassés". Il y a aussi un peu une critique (je trouve) du capitale. Le film montre aussi le côté pas forcément connu des groupes mafieux qui se lancent dans les chaînes de nourriture. Les plot twist s'enchaînent et c'est très drôle.
Très bon moment »
Kody :
« J’ai pas aimé.
La cinématographie est sympa. On saute entre plusieurs époques, sans en faire des caisses non plus. Les personnages sont rapidement caractérisés et pause le ton dès le début. Le jeu d’acteur est d’époque mais fait un taf correct.
Du coup, où est-ce que ça coince ?
Dans le scénario. On court de facilités scénaristiques en facilités scénaristiques. Je ne pourrais pas donner tous les exemples présents parce qu’il faudrait poster 80% du script. C’est absolument infernal. Tout est absolument prévisible. Tout est absolument FACILE. Et en plus de ça, ça se répète pas mal avec des scènes qui bougent presque pas (Jane s’en va en voiture, Blanche tente quelque chose, ça foire, Jane revient et devient doublement plus méchante). Tout le film ne tourne autour pratiquement que de ça. Les personnages secondaires sont tellement secondaires et stupides que ça envolé le peu de suspension d’incrédulité que j’avais dans le film. Ils ne servent à rien. Et au final, tout ça pour que ça se termine sur une scène trop longue et qui ne résout rien du tout vu que tout le monde sait déjà ce qui est arrivé à Baby Jane et que cela n’excuse en rien son comportement envers sa sœur, malgré les efforts du film pour aller dans ce sens en essayant de faire de Jane un personnage tragique qui en fait perd la boule alors qu’elle était en pleine possession de ses moyens pendant la majeure partie du film et ne renverse ses spaghetti qu’au moment où elle tue la bonne. »
Cheshire :
« Ce film ne fut pas digeste.
C'est loin d'être la première fois que je regarde donc le noir et blanc n'es pas un problème. Mon problème est: C'EST QUOI CETTE PLOT ARMOR ?! Dans bien des situations nous savons tous que nous avons une chance moyenne mais Jane a 100+ en chance, ce n'est pas possible autrement.
Je n'ai jamais autant tremblé d'énervement devant un film.
Donc on peut que ce film ne fut pas une expérience agréable.
Aussi, après ce film je vais faire un bingo des choses que je pense vont arriver (avec ce film ma grille aurait était entièrement cochée). Pourquoi ? Parce que. »
Kody - posté le 13/02/2023 à 10:35:37. (2403 messages postés)
Sylvanor n'oublie pas de poster ton film!
Kenetec a dit:
Bon dieu Kody, mais qu'est ce que tu nous fait regarder ?
Ah clairement c'est très nanardesque, mais j'ai un faible pour les effets spéciaux et costumes des tokusatsu. Peut être qu'un de ces jours je dérogerai à ma règle de ne pas proposer de film que j'ai déjà pu voir et vous montrer certains de mes préférés (certains bien moins nanardesques que celui-là ).
Kody - posté le 12/02/2023 à 17:48:48. (2403 messages postés)
Fini de tester 32 jeux pour le Next Fest. Ma tier list:
Achat (presque) sûr Meet your Maker: FPS où on crée et explore des donjons remplis de pièges, possiblement réalisés par d'autres joueurs. Très bonne DA post-apocalyptique, très addictif.
Slave Zero X: BTA sci-fi biopunk avec des décors en 3D rétro et des personnages en sprites façon Guilty Gear X. Technique et jouissif.
System Shock Remake: FPS d'exploration et d'horreur dans une station spatiale. Gameplay intéressant à base de décision et de prise de risques. Petit bémol sur la DA un peu discrète et le combat au corps à corps qui manque beaucoup de feedback.
Radio the Universe: Jeu d'exploration en pixel art stylisé vu de dessus. Grosse ambiance. J'attends ce jeu depuis des années et pour l'instant et malgré les quelques changements apportés en cours de route, le jeu ne déçoit pas !
Yellow Taxi Goes Vroom: Jeu shitpost avec un gameplay qui est un hybride chelou entre un platformer 3D retro et crazy taxi. Beaucoup plus fun que ce à quoi je m'attendais en premier lieu.
Shadow of Doubt: Vrai jeu de détective et d'investigation dans un univers néo-noir généré procéduralement.
Peut être Phantom Brigade: Stratégie avec des méchas en tour par tour simultanée où l'on doit prendre en compte les actions des ennemis qui agissent en même temps que les unités du joueur. Gameplay très intéressant mais direction artistique et synopsis assez timides.
VIVIDLOPE: Jeu arcade/puzzle où l'on doit coloré toutes les cases d'un niveau en marchant dessus et en évitant les ennemis. Le postulat de départ est très simple mais le principe très accrocheur. J'aime beaucoup les visuels et la direction audio, très esthétique Y2K.
The great War: Western Front: Jeu de stratégie en tour par tour, et tactique en temps réelle selon les phases. Ça se présente comme un Total War mais ça ne se joue pas du tout de la même manière: les développeurs ont vraiment essayé d'émuler le principe des guerres de tranchées, et je trouve que le pari est réussi.
Boundary: FPS multijoueur dans l'espace. J'ai toujours voulu rejouer à un jeu du style, après Shattered Horizon. Le jeu est sympathique avec une bonne ambiance, avec ses sons étouffés et ses stations spatiales propres. Pas très fan de la mode des jeux limités à de petites équipes (ici du 5v5)
Gravity Circuit: Platformer façon Megaman X et avec un grappin. Pas grand chose à dire, ça marche super bien. Le level design est très réussi.
Cavern of Dreams: Platformer 3D collectathon rétro. Les visuels font honneurs au nom du jeu et c'est sympaà jouer, malgré quelques blocages, visiblement dû à des problèmes de level design.
MEATGRINDER: FPS de BOURRIN, où on saute de CAMION en CAMION, et on FOUT notre PIED au CUL à des VILAINS. Très fun mais je sens venir la monotonie et le jeu court rien qu'avec la démo.
Rusted Moss: Platformer run & fun metroidvania avec un grappin comme gimmick. Ça se joue très bien et l'univers post-apocalyptique où les humains sont les méchants m'attirent.
Valfaris Mecha Therion: Shmup vue de côté où on pilote un mecha. Pas mal d'armes, pas mal d'équipement dispo, système de checkpoint et pas de vie limitée. J'aime bien la DA mais le gameplay est sympa sans plus.
Meh Cold Depth: FPS puzzle dans une base sous-marine où on doit interagir avec les différents équipements présents (inventaire miniaturiseur, recycleur, interface intra-diégétique poussée). Le principe de base est sympa mais je ne me suis pas senti intéressé plus que ça.
Darkest Dungeon 2: Roguelite où on roule en calèche et on se bat en tour par tour contre des bestioles lovecraftiennes. Gros gros virage au niveau du gameplay par rapport au premier jeu. Pas sûr que ça me plaise, surtout que les parties ont l'air très courte. Bonne DA.
Gestalt: Steam & Cinder: Platformer metroidvania. Très classique dans son gameplay. Très bien animé mais vraiment pas fan des visuels et de l'ambiance steampunk.
Ninja or Die: Jeu de ninja en 2D où on ne peut que sauter et on tue des trucs quand on saute. Gameplay original mais ça m'accroche pas des masses.
Magenta Horizon: Encore un platformer 2D metroidvania. Ambiance et visuels très particulières. Combats à la Devil May Cry. pas très fan de la manière avec laquelle les niveaux sont faits.
Paraperspective: Jeu de puzzle où il faut utiliser la perspective cavalière pour faire les puzzles. Le principe est intéressant mais pas trop ma came.
Planet of Lana: Platformer/puzzle game 2D avec de très beaux graphismes. Puzzle très simplistes. À voir, peut être.
Void Train: FPS de survie façon Subnautica, The Forest, etc. à part que cette fois on est sur un train qui flotte dans le néant. Posez pas de question.
Xenonauts 2: XCOM-like, sauf que cette fois, plus inspiré des premiers jeux de la série. La démo m'a rappelé pourquoi XCOM me rendait fou.
Wantless: Tactical tour par tour avec un personnage qui explore le psyché de ses patients pour les soigner en détruisant leurs peurs et leurs névroses. Sympatoche.
Pas d'achat Crystals of Irm: JRPG à l'aspect retro pas très développé, mais avec un système de combat novateur où il faut éviter les ennemis et interagir avec les attaques des personnages du joueur. Bof.
Robodunk: Jeu de basket avec des robots légo. J'aime bien comment les robots sont animés, comme si c'était de la stop motion. Pas grand chose à dire de plus.
Gone Rogue: Jeu de voleur en vue de dessus dans un pays en guerre dans les années 20. Rien de spécial.
Spirited Thief: Jeu de voleur, mais cette fois en 2D pixel art vu de dessus, avec une phase de reconnaissance avec une fantôme. Invisible Inc. a fait mieux.
Homicidal All-Stars: Littéralement XCOM.
Grim Guardians: Demon Purge: Castlevania-like (les vieux, pas les jeux post SotN). Gameplay assez basique. Le saut a une physique très énervante.
Witchspring R: JRPG chinois où on joue une sorcière. Incroyablement médiocre.
Kody - posté le 12/02/2023 à 13:01:05. (2403 messages postés)
Ah content que ça t'ait plu Sylvanor. Je me disais bien que si y avait une personne qui aurait été capable de voir les bons points du film, ce serait toi .
Kody :
« Ah celui-là va pas plaire à tout le monde . On est clairement sur du tokusatsu très classique, je dirais même qu’il a les forces et les faiblesses du genre, mais exacerbées.
Déjà on va parler du problème évident du film, les acteurs jouent mal. VRAIMENT mal. On a quelques fulgurances du côté de David Hayter (dingue de ce dire qu’il ira ensuite dans l’industrie du jeu vidéo pour doubler Solid Snake) et de l’antagoniste, mais à part ça on est soit dans l’acting surjoué soit dans le balek total. C’est plus ou moins vrai dans la plupart des films du style mais là, ça tape vraiment profond dans la médiocrité.
Tant qu’on est dans les problèmes, j’en profite pour aussi pointer la difficulté à suspendre l’incrédulité face à certaines choses, telles que les personnages qui n’agissent pas du tout comme des archéologues et font plein de trucs qui ferait secouer la tête à un déterreur de fossile en herbe.
Aussi, le montage de certaines scènes et des premières bastons est très brouillonne et c’est dommage vu ce dont je vais ensuite parler.
Maintenant on va discuter des bons points. J’adore les costumes et les effets spéciaux sans images de synthèse dans les tokusatsu. Les costumes dans ce film sont parmi les meilleurs que j’ai vu dans une production de ce genre. Très bon style visuel et dotés pour la plupart de parties mobiles, tout en permettant de bouger pendant les bastons. Comme je disais plus tôt, ces dernières sont assez brouillonnes sauf pour la dernière qui est vraiment bien chorégraphiée.
Sinon dans les autres bons points, je mettrai le scénario qui mérite au moins de filer droit sans aucune pirouette stupide. On manque un peu de contexte dû au fait de ne pas avoir regardé le premier film, mais tout est plus ou moins expliqué au fil du visionnage. C’est peut être pour le mieux vu comment le premier film n’a pas du tout été bien reçu. Les effets visuels, la mise en scène, les props, les jeux de lumière respirent bon les années 90 et le techno-biopunk très présent dans les films SF de ces années-là. Ah qu’est-ce que j’aimerai que ça revienne à la mode.
Tiens au passage, on s’est amusé à placer dans pas mal de scènes et de répliques un sous-texte parlant de l’homosexualité réprimée et du SIDA, et au fil du film, on a fini par se demander si ce n’était pas un peu voulu. Si vous voulez, je vous montrerez des images parce que pour nous ça faisait pas mal sens. »
Cheshire :
« Very cheesy mais ça c'était prévu. Le jeu d'acteur laisse souvent à désirer, à la limite du nanar. Mais ça sent bien les sentais des années 90-2000. Les costumes sont vraiment bien. Les chorégraphies sont parfois maladroites mais font le taf. J'ai juste une question : ce film n'est pas une métaphore du coming out ou d'être gay dans un monde où être hetero est la norme ? »
Bon les autres là c'est quand que vous postez vos reviews ? Aller là, moi j'attends de lire à quel point vous vous êtes amusés .
Kody - posté le 05/02/2023 à 13:42:37. (2403 messages postés)
Sylvanor a dit:
Vu aussi. Ben alors on est samedi soir, où sont les autres?
C'était excellent.
Déjà il faut saluer le fait d'avoir un long métrage d'animation qui ne s'adresse pas à la jeunesse, ce qui est bien trop rare.
Sur la forme il y aurait beaucoup à dire, c'est super créatif: les séquences en vue subjective, les gros plans sur les détails, objets, angles de caméras rigolos (genre la caméra dans le fond du verre), les transitions entre les plans (transformation d'une aile découpée en une cuillère), bref c'est super inventif et malin, un vrai bonheur. C'est rare de voir des films qui osent autant de trucs.
J'ai oublié d'en parler mais oui je suis d'accord. Le film est très inventif sur sa mise en scène. Y a plein d'expérimentations, ça essaye sans cesse de se renouveler. Pour moi ça compense complétement les faiblesses d'animations.
Kody :
«Un film d’animation bien drôle.
Bien aimé l’animation globalement, le rendu dessiné à la main, les exagérations qui sont justes comme il faut et surtout, les expressions des personnages. Elles m’ont vraiment amusé.
Côté scénario, je n’ai pas trouvé ça très compliqué. J’aime bien comment le film traite de l’appropriation du divin par des pêcheurs pour faire le mal (avec la métaphore du conflit, voir de la guerre sur la fin) et du personnage principal qui finit par accepter sa nature d’ange et de faire le bien, ce qui amène à l’amélioration de son état d’âme (avec la métaphore de la maison). Le passage de la renaissance m’a bien fait bader. J’ai surement raté pas mal d’autres références et métaphores, mais c’était globalement compréhensible. Le film fait exactement la durée qu’il faut, ça m’a pas senti pressé ni étiré.
La seule chose qui m’a un peu dérangé c’est les cases très basiques dans lesquels les personnages sont coincés. La blonde mariée au barman est bonne et fait le ménage, c’est la femme à sauver. Le personnage principal est un gros porc mais il fini par devenir gentil uniquement à cause des ailes d’ange. Ça n’a pas vraiment gâché mon appréciation du film mais je trouve ça dommage que pour son style particulier et son approche des thèmes de la religion et du conflit, il n’ait pas essayé de sortir un peu plus des poncifs hollywoodiens.»
Cheshire :
« Film intéressant de part son exécution (dessin fait à la main + muet). Les plans sont intéressants (les fluides le premier matin)
Le propos du film met beaucoup de temps à se mettre place mais une fois que c'est fait, il est sympa.
Cependant, je ne pense pas que je le reregarderai avant un bout de temps. »
Kody :
« Très joli le message de prévention contre les MST .
Alors euh sinon c’était sympa sans plus. J’ai pas trop aimé le choix des acteurs et de leur âge, ils ne jouent pas très bien et ça m’a un peu mis mal à l’aise de voir ce qui est basiquement des relations entre mineurs et… moins mineurs. Après, on peut arguer que cela rentre dans certains thèmes abordés dans le film : les MST, le consentement ou son absence, les non-dits et taboo qui nous suivent longtemps après l’acte, notamment avec le sous-texte incestueux de certains passages et le fait que souvent ce sont ceux qu’on aime qui nous font du mal. Au final j’ai quand même eu du mal avec ça et je pense que ça a plus à voir avec la manière dont les personnages sont dépeints.
Sinon, on a un mécanisme d’horreur intéressant. Le « monstre » est toujours dans le coin, bien souvent, on sait déjà qu’il est là. On le voit, il arrive de manière inexorable. La musique et la composition fait son travail dans la plupart des scènes, notamment quand la suiveuse rentre par effraction en passant par la cuisine, ou le plan rotatif dans le lycée, où le personnage ne se rend pas compte qu’il est suivi même si le spectateur en est très conscient. Je me demande si c‘est une manière pour le réalisateur de se moquer des personnages aveugles et sourds dans d’autres films d’horreur, ou en tout cas de jouer là-dessus.
Du côté du scénario, j’ai trouvé ça très convenu, avec une dernière partie en retrait par rapport aux autres. La dernière confrontation tombe complètement à plat comparé au reste. Le gimmick d’inverser le point de vue et de prendre celui du spectateur est sympa, mais tout le reste de la scène est vraiment pas très intéressante. Longuette. Je ne me suis pas du tout senti en tension pendant ce passage. Et au final une fin ouverte qui semble avoir était faite comme ça « parce que ». Ils n’ont pas le choix que de passer le mal à quelqu’un d’autre, la protagoniste a arrêté de tourner autour du pot avec le simp, qui va surement refiler la chtouille démoniaque à une prostituée. On a une fin ouverte juste pour le fun de mettre le spectateur dans la confusion, sauf que ça ne marche pas vu qu’il n’y a pas d’autre recours possibles.
Donc voilà, plutôt un bilan en demi-teinte. Le principe est bien, mais l’exécution pas très bien pensée, et ça s’essouffle beaucoup passé la mort du stoner. »
Cheshire :
« Un film que j’ai déjà vu, il y a un certain temps.
Un film de base du genre d’horreur. Avec le côté « une menace qui plane sur un groupe/un ado », pour le mener à sa perte. On y voit aussi un code récurrent du genre de l’horreur : le SEXE (en bien ou en mal). Certains personnages sont transparents et l’absence d’adulte peut mener à interprétation.
Le « démon » est sympa dans son système (une menace lente mais inarrêtable, comme dans un cauchemar), même si son mode de transmission est « meh ».
Après certains plans sont très sympas (le plan dans le lycée avec la caméra qui tourne sur elle-même, et le « démon » dans le décor qui se rapproche inexorablement).
La fin en mode peut-être, peut-être pas est bof.