trotter - posté le 24/03/2022 à 13:16:07. (10750 messages postés) -
Virgile a dit:
Ok. Bah moi j'ai commencé She Will Punish Them, c'est cool, ça rappel un peu des machins comme Mount and blade, diablo... mais avec un moteur physique en plus.
Homme de goût.
Si on pouvait bloquer en marchant à reculons ça serait cool par contre.
(C'est un jeu d'action/loot à la 3e personne dans des petits niveaux buggués avec des barbies démones dénudées qu'on peut faire poser.)
trotter - posté le 17/03/2022 à 23:08:36. (10750 messages postés) -
Nemau a dit:
Hier je regardais un sondage d'avant-hier plaçant Mélenchon troisième (~11%) devant Zemmour (~10%) et derrière MLP (19%) et Macron (~30%).
Le pire c'est qu'il est en train d'annoncer toutes les mesures de merde qu'il veut mettre en place et une fois élu il dira "je m'y étais engagé avant la campagne et les français m'ont donné leur confiance pour les mettre en oeuvre".
The Biden–Ukraine conspiracy theory is a series of unevidenced claims centered on the false allegation that while Joe Biden was vice president of the United States, he engaged in corrupt activities relating to the employment of his son Hunter Biden
Aux origines de la guerre en Ukraine, vingt ans de propagande russe dans le Donbass
Par Benoît Hopquin
Publié aujourd’hui à 05h52, mis à jour à 06h57
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RécitDepuis une vingtaine d’années, Vladimir Poutine mène une guerre des esprits qui a préparé celle des armes, dans cet ancien bastion sidérurgique et minier de l’est de l’Ukraine. Notre journaliste Benoît Hopquin s’est replongé dans ses carnets de reportage pour raconter les prémices de l’invasion russe.
Les Russophones d’Ukraine, menacés de « génocide ». Un pays tout entier, sous le joug du « nazisme ». A entendre le matraquage du Kremlin, repris en boucle par les télévisions russes, justifiant l’invasion de leur voisin, on se dit que la propagande moscovite a décidément la légèreté d’un char T-90 ou d’un missile « Grad ». Qui pourrait gober cette rhétorique absurde ?
Et puis, on se souvient qu’il y a dix-huit ans, à l’occasion d’un de nos reportages en Ukraine, un jeune habitant nous avait prévenus : « Quand on vous dit sans cesse que noir c’est blanc et que blanc c’est noir, vous finissez par le croire. » En ce mois de mars 2022, où l’armée russe est en train de martyriser un pays démocratique en prétendant le sauver de la dictature, il nous revient ces propos prémonitoires d’un Ukrainien qui savait bien que le mensonge est un clou qui demande juste d’habiles coups de marteau.
Nous sont aussi revenus en mémoire nos reportages dans l’est de l’Ukraine, à Donetsk, dans le Donbass, là où, d’une certaine manière, tout a commencé, là où Vladimir Poutine a fourbi sa conquête territoriale de l’Ukraine à coups d’endoctrinement et de colonisation des cerveaux. La région, devenue enclave séparatiste, attend aujourd’hui de plébisciter son rattachement à la Russie, comme l’a fait la Crimée en 2014. Alors qu’elle avait voté à 86 % en faveur de l’indépendance de l’Ukraine, en 1991.
Pour en arriver là, les esprits ont été patiemment travaillés, la parano savamment instillée, la haine de Kiev soigneusement entretenue. Et aujourd’hui, il est évident pour une large partie de la population de Donetsk que sa ville a échappé au génocide grâce à Vladimir Poutine, que le Donbass a survécu au péril nazi grâce à l’aide du voisin russe et que son avenir, sa survie, dépend uniquement de Moscou. Noir, c’est blanc ; blanc, c’est noir : la théorie orwellienne, dans une version chimiquement pure. Comment en est-on arrivé à cette inversion des faits ? Comment le Donbass est-il devenu le laboratoire de ce que le Kremlin veut imposer au reste du pays ?
Une première contestation capitale
Décembre 2004. A Kiev, la « révolution orange », couleur choisie par les Ukrainiens pro-occidentaux, entend mettre à bas les derniers oripeaux du système communiste et tourner définitivement le pays vers l’Europe. Le peuple est en marche. Enfin, en marche, c’est une façon de parler. Concrètement, il fait du surplace devant la Rada, le Parlement. Des dizaines de milliers de partisans de Viktor Iouchtchenko piétinent jour et nuit devant l’édifice par un froid à pierre fendre, pour contester les résultats officiels du second tour de la présidentielle.
Les bureaux de l’état-major de Viktor Ianoukovitch, le candidat pro-russe candidat à la présidentielle de 2004.
Les bureaux de l’état-major de Viktor Ianoukovitch, le candidat pro-russe candidat à la présidentielle de 2004. JULIEN GOLDSTEIN POUR « LE MONDE »
Ils battent la semelle et se réchauffent en scandant comme un leitmotiv les trois syllabes de leur pays « Ou- » « kraï- » « na », et les trois syllabes du nom de leur favori : « Iouch- » « tchen- » « ko ». Ils revendiquent la victoire de ce miraculé qui est ressorti le visage grêlé d’une tentative d’empoisonnement par les services secrets russes. Des bourrages d’urnes ont pourtant donné le premier ministre et candidat prorusse, Viktor Ianoukovitch, vainqueur.
Le résultat sera bientôt invalidé et Viktor Iouchtchenko annoncé vainqueur d’un nouveau second tour mais en attendant, sur la place de l’Indépendance (Maïdan) et sur l’avenue Khreschatyk qui y conduit, les contestataires venus de tout le pays ont planté des tentes et se réchauffent autour de braseros. Ils évoquent leurs rêves d’Europe.
Ils ne redoutent qu’une chose : une descente des mineurs venus du Donbass, situé à 700 kilomètres et dix heures de route de la capitale. Régulièrement, la rumeur les dit en chemin. On aurait vu des bus les transportant. La crainte est palpable. Et peut sembler fondée : depuis l’indépendance en 1991, leurs irruptions violentes, pioches et barres de fer à la main, pour revendiquer une hausse de salaires ou un changement de régime, rythment la vie politique du pays.
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Ces mineurs à l’avant-garde du prolétariat ont toujours été choyés par le régime communiste, magnifiés par la propagande, à l’image de Stakhanov, décédé en 1977, héros du productivisme planifié. Mais leurs grèves courageuses, à partir de 1989, ont précipité la chute de Gorbatchev et hâté la désintégration de l’Union soviétique. C’est dire s’ils ont été admirés à Kiev, ces travailleurs, avant d’être craints et désormais honnis. La jeunesse intellectuelle et pro-occidentale, qu’elle parle ukrainien ou russe (souvent les deux), affiche désormais à leur égard un dédain certain. Elle ne les considère plus que comme une survivance du passé, un frein au développement démocratique du pays.
Les mines noires des galeries de Zasiadko
Finalement, cette fois, les mineurs du Donbass ne sont pas venus à Kiev. Alors, on est allé à eux. On a pris un train de nuit jusqu’à Donetsk, wagon brinquebalant et surchauffé, vieille dame acariâtre, en uniforme élimé de la compagnie de chemin de fer, servant aux passagers un thé noir et sucré, tiré d’un antique samovar. Après quatorze heures de voyage, l’omnibus est arrivé dans le Donbass. On a trouvé à l’Alliance française non pas une mais trois interprètes, ravies de pratiquer leur langue d’apprentissage avec un natif de France. Ils étaient si rares à s’aventurer ici, expliquaient ces francophiles.
Comment décrire le Donetsk de ce début de XXIe siècle ? Un croupion de centre-ville ultramoderne, avec boutiques de luxe et restaurants fins. Des jeunes femmes outrageusement maquillées, sortant en fourrure de Hummer anthracites, aux vitres teintées, conduits par des mastards antipathiques à l’inamovible manteau de cuir noir.
Les mineurs de Donetsk (Donbass), en décembre 2004.
Les mineurs de Donetsk (Donbass), en décembre 2004. JULIEN GOLDSTEIN POUR « LE MONDE »
A quelques kilomètres seulement, le temps d’une demi-douzaine de stations dans un bus bondé crachant d’indigestes bolées de gaz carbonique, vous plongiez au cœur de l’Union soviétique. Décor de mines interminables et d’usines sidérurgique géantes, chevalets et cheminées posés à perte de vue sur l’horizon, au milieu d’immeubles délabrés, suant la misère. Un héritage fossilisé d’un temps où la ville, après bien d’autres noms dans l’histoire, s’appelait Stalino, en hommage, bien sûr, au dictateur.
Noire la lourde terre d’Ukraine, noire la fumée des usines, noire la neige souillée des trottoirs. Noires, surtout, les gueules des mineurs et des métallurgistes. Les voilà donc, ces durs à cuire qui faisaient trembler Kiev. On se plante à l’heure de la relève des équipes devant la mine Zasiadko, une des plus grandes du bassin houiller et une des plus dangereuses au monde. Elle comptabilise alors quatre à cinq morts par million de tonnes de charbon extrait.
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Dans les galeries de Zasiadko, le gaz est partout. Mais la silicose, les arrêts cardiaques et les effondrements tuent aussi sûrement que le grisou. Les mineurs entrent et sortent, se saluent, discutent. A Donetsk, ils se reconnaissent entre mille au trait noir qui leur cerne les yeux, poussière de charbon qui résiste à tous les récurages. Ceux qui remontent du fond acceptent de parler de leur vie. On leur demande leur âge. Ils ont 30 ou 40 ans. On leur donne dix à vingt ans de plus.
Déclassement et désenchantement
Ils se racontent, d’une voix fataliste, et en russe, ces prolétaires hier révérés, aujourd’hui délaissés. Le danger permanent, le travail éreintant pour l’équivalent de 150 euros par mois. Les syndicats maison dont le seul rôle, comme au bon vieux temps du communisme, est de fournir une fois par an un billet de train pour une station balnéaire du bord de la mer Noire. Ces mineurs, dont le nombre a été divisé par trois depuis le début des années 1980, se savent des anachronismes, une anomalie pour les Ukrainiens qui se rêvent en nation moderne.
Ils rendent, et au centuple, leur mépris aux gens de Kiev. Des fainéants qui vivent aux crochets des travailleurs du Donbass. Ils ont le temps et le droit de rêver, là-bas. Ici, on bosse. Le premier ministre, Viktor Ianoukovitch, a leurs suffrages. Cet ancien apparatchik communiste a le mérite d’être du coin. Il a été gouverneur de Donetsk avant de faire carrière dans la capitale. Il sait surtout entretenir le ressentiment et la nostalgie de cette aristocratie fanée de la classe ouvrière.
Monument à la gloire des héros de la seconde guerre mondiale qui ont libéré la région de Donetsk (Donbass), en décembre 2004.
Monument à la gloire des héros de la seconde guerre mondiale qui ont libéré la région de Donetsk (Donbass), en décembre 2004. JULIEN GOLDSTEIN POUR « LE MONDE »
Si la population du Donbass a voté massivement pour l’indépendance en 1991, treize ans plus tard, c’est le désenchantement, le déclassement, la fin de l’espoir en des jours meilleurs et en des payes enfin décentes. Bien au contraire, tout a été de mal en pis. La situation des ouvriers n’a cessé de se dégrader, racontent les témoins de Zasiadko, au point qu’ils n’étaient parfois plus payés qu’en bons alimentaires.
En 1998 déjà, on avait assisté à Kiev à ce marasme économique. Des vieilles femmes vendant dans un marché de la misère leurs maigres avoirs, faute de percevoir encore leur retraite. Une ancienne danseuse du Bolchoï, veuve d’un héros de la seconde guerre mondiale, obligée de vendre des tickets dans une cahute à l’entrée du stade de foot pour survivre. Les médailles militaires de l’URSS qui se vendaient au poids du métal… Et tant d’autres scènes poignantes, presque inimaginables.
La main basse des oligarques
Dans le Donbass comme dans le reste de l’Ukraine, la faute en incombait largement aux oligarques de la région qui, au moment de la désintégration de l’URSS, avaient accaparé les usines pour une bouchée de pain. Au premier rang, Rinat Akhmetov, un fils de mineur de Donetsk devenu l’homme le plus riche d’Ukraine. Il y avait aussi Ioukhym Zviahilsky, propriétaire de la mine Zasiadko et… ancien premier ministre du nouvel Etat indépendant.
Eux et quelques autres, repus après s’être tant gavés, avaient accepté de redonner un peu de ce qu’ils avaient spolié. Les cours du charbon et de l’acier ayant remonté, les salaires avaient été de nouveau versés et – un peu – augmentés. On ne crevait plus la bouche ouverte. C’était déjà ça. Rinat Akhmetov entretenait aussi la fierté locale en distribuant des places presque gratuites au stade pour aller encourager le club de foot local, le réputé Chakhtar (« mineur », en slave) Donetsk, le seul qui faisait la nique au Dynamo Kiev en championnat.
Les supporters du Chakhtar Donetsk dans le stade olympique offert à la ville par l’oligarque local Rinat Akhmetov, en 2004.
Les supporters du Chakhtar Donetsk dans le stade olympique offert à la ville par l’oligarque local Rinat Akhmetov, en 2004. JULIEN GOLDSTEIN POUR « LE MONDE »
Les mineurs de Zasiadko n’étaient pas totalement dupes de leur générosité, à ces exploiteurs, mais votaient malgré tout pour eux et pour le Parti des régions, celui de Viktor Ianoukovitch, qui arborait la couleur bleue. On le faisait sans illusion. Mettons que, mafia pour mafia, ces accapareurs, on les détestait moins que les autres, les oligarques et les politiciens de Kiev qui vivaient là-bas aux crochets des travailleurs du Donbass.
Alors, en 2004, sur la place Lénine, au pied de la statue du chef bolchevique, au bout de l’avenue Pouchkine, les manifestants « bleus » vantaient comme une leçon bien apprise le bilan du premier ministre Ianoukovitch. Comme Vladimir Poutine l’avait fait de l’autre côté de la frontière, on savait gré au gamin du pays d’avoir repayé les salaires, si misérables fussent-ils. Les babouchkas le louaient aussi d’avoir reversé les retraites, même dérisoires, elles qui avaient perdu leurs maris, morts prématurément au fond de la mine ou partis trop tôt à cause de leurs poumons.
Loin de la « révolution orange »
Les habitants de Donetsk racontaient ainsi volontiers leur histoire, tissée de labeur entrecoupé de guerres. Quand ils remontaient leur arbre généalogique, il ne fallait guère aller loin pour trouver des ascendances de l’autre côté de la frontière. La russification avait été intense dans la région, à l’époque de l’Union soviétique. Le Kremlin se méfiant déjà des velléités indépendantistes de l’Ukraine n’avait de cesse de déplacer ici des ouvriers russes, attirés par la promesse de meilleurs salaires et conditions de vie.
Lire la chronique : Article réservé à nos abonnés « C’est un assaut permanent qu’a engagé Vladimir Poutine depuis des années contre l’Ukraine »
Mais un article du Monde de 1959 affirmait que 68 % de la population se revendiquait encore d’origine ukrainienne. Malgré leur défiance envers les sangsues de Kiev, la plupart se sentaient d’ailleurs, en 2004, malgré tout Ukrainiens. Ils étaient simplement reliés affectivement, culturellement et familialement au pays voisin. La Russie était juste là, à quelques kilomètres. L’Union européenne, elle, paraissait au bout du monde.
La couleur orange qui trônait en 2004 à Kiev était proscrite des rues de Donetsk. Les pro-occidentaux, il fallait les chercher en secret, prendre rendez-vous avec mille précautions. Ils vivaient dans la peur de voir débouler les si peu démocrates conducteurs de Hummer, dont on savait les manières expéditives. Un seul syndicat des houillères avait pris position pour la « révolution orange ». Mais les mineurs avaient aussitôt rendu leur carte de ce syndicat, sans qu’on sache s’ils l’avaient fait sous la pression ou non. Sa responsable était l’objet de menaces et un délégué avait été salement passé à tabac.
Le siège de l’administration régionale à Donetsk, dans le Donbass.
Le siège de l’administration régionale à Donetsk, dans le Donbass. JULIEN GOLDSTEIN POUR « LE MONDE »
Un militant « orange » nous a finalement rejoints dans un café. Maxime portait un sac où était imprimé un Mickey. A l’intérieur, il transportait une kalachnikov. Il ne comptait plus les intimidations. Il ne dormait jamais deux nuits au même endroit. Le regard aux aguets, il enrageait de voir ses compatriotes avec leur mode de pensée figé au XXe siècle et il les excusait en même temps. Il les disait prisonniers d’un passé revisité et mythifié par la propagande locale et les télévisions russophones.
Regards vers la Russie
Dix ans plus tard, en 2014, on est revenu à Donetsk. Kiev se soulevait à nouveau. La population de la capitale avait investi la place Maïdan. Après avoir été battu par Iouchtchenko fin 2004, Viktor Ianoukovitch était revenu aux affaires, avec l’appui massif du Donbass mais aussi à la faveur des divisions du camp pro-occidental. Il était redevenu premier ministre en 2006, puis président en 2010. Sous la pression de Vladimir Poutine, il avait finalement rompu le processus de rapprochement avec l’Union européenne et les pourparlers avec l’OTAN. L’Ukraine tournait le dos à l’Europe et regardait vers la Russie. Cette volte-face avait entraîné des manifestations qui contraignirent le président à s’enfuir de la capitale en février 2014 et à se réfugier de l’autre côté de la frontière.
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On retourne à Donetsk début mars, cette fois en avion, atterrissant dans un aéroport international flambant neuf et surdimensionné. Toute la ville semble avoir embelli. Le centre-ville s’est étendu. Les immeubles y sont fraîchement ravalés. Des boutiques franchisées, des magasins d’électronique et des cafés branchés ont fleuri. Mais la modernité n’a pas gagné la mine Zasiadko. On la retrouve dans son jus soviétique. Tout comme le complexe sidérurgique DMZ, ensevelissant son incommensurable enchevêtrement de bâtiments et tous les immeubles voisins sous la suie de ses cheminées.
A l’entrée de Zasiadko comme à celle de DMZ, les mineurs et les métallos racontent que, pour eux, rien n’a vraiment changé. Les fins de mois sont toujours aussi difficiles. La mort rôde toujours dans les puits et autour des hauts-fourneaux. En 2007, un coup de grisou a encore tué près de cent mineurs à Zasiadko. Les yeux sont toujours cernés du même trait de charbon mais les visages sont encore un peu plus durs quand on évoque Kiev. La capitale les a bien laissés tomber, maugréent-ils. Même Viktor Ianoukovitch ne trouve plus grâce à leurs yeux. « Il n’a rien fait pour nous », assure un mineur.
On tempête contre les élites corrompues de Kiev. On ne fait plus confiance aux médias ukrainiens. Les ouvriers sont désormais branchés sur le robinet de propagande des chaînes russes qui les victimisent à l’envi. Comme au temps des plus belles années de l’URSS, nos interlocuteurs dénoncent les « fascistes » et les « hooligans » de Kiev, reprenant l’antienne des médias de Moscou. Ils sont persuadés qu’on vit beaucoup mieux en Russie qu’en Ukraine. Se sent-il russe ou ukrainien, demande-t-on à un métallo de DMZ ? « Je ne fais pas de politique », répond-il en s’éclipsant.
Prise de pouvoir
Lors de l’Euro de football en 2012, la Donbass Arena, le nouveau et magnifique stade offert par l’oligarque ukrainien Rinat Akhmetov au Chakhtar Donetsk, avait accueilli un match entre l’Ukraine et la France. Dans les tribunes, les supporteurs étaient pavoisés aux couleurs jaune et bleu du pays d’accueil. L’hymne national avait été entonné à pleins poumons, même si, l’ambiance éteinte par les buts français, une poignée de supporteurs s’était mise à scander « Russia » dans le stade. Deux ans après, ce vent d’unanimité est un lointain souvenir, presque un mirage. Les manifestations de Maïdan en 2014 ont été ressenties à Donetsk comme un coup d’Etat. Un sentiment amplifié par la machine de propagande russe.
En Crimée, les pro-Moscou viennent d’investir le Parlement local, prélude à l’annexion de la péninsule. A Donetsk, ils font de même. Quand on arrive sur place, le drapeau russe flotte sur l’énorme bâtiment de l’administration régionale, avenue Arkema. Une petite foule est là, qui soutient ce coup de force. Des gens de tous âges et de toutes conditions n’en finissent pas de conspuer les « bandits » de Kiev. On en réfère à l’histoire, revisitée, à la guerre, réinterprétée, pour appeler à la résistance contre ceux qui sont traités tout à la fois d’« anarchistes » et de « fascistes ».
Les manifestants arborent sur leur poitrine ou en guise de brassard, non plus le bleu du Parti des régions de Ianoukovitch, désormais démonétisé, mais les couleurs orange et noir de l’ordre de Saint-Georges, une distinction militaire russe. L’intention belliqueuse est affichée. Un ancien soldat de la Légion étrangère, heureux de nous servir de guide et de pratiquer un français même approximatif, nous fait entrer dans ces lieux dont les portes sont solidement tenues par des militants dépareillés. Dans les couloirs, au milieu d’un grand foutoir, quelques berkout, l’équivalent des CRS, sont assis sur les marches, bien passifs et désœuvrés. Quelque trois cents militants prorusses occupent les bureaux.
Lire aussi Article réservé à nos abonnés Armes biologiques, bombe nucléaire… Comment la Russie justifie son « opération militaire spéciale » en Ukraine
A l’intérieur de la salle du Parlement régional, les seuls journalistes sont russes. Leurs caméras filment avec complaisance les militants assis sur les fauteuils rouges qui scandent « Ru- » « ssia », tandis que les orateurs se succèdent à la tribune et expriment leur indéfectible attachement à la puissante voisine. Leur chef s’appelle Pavel Gubarev. C’est un informaticien venu de nulle part, à la tête d’une tout aussi obscure « milice populaire du Donbass ». Il s’autoproclame gouverneur et demande un référendum sur l’avenir de la région. Son adjoint, Denis Pouchiline, a obtenu moins de 1 % des voix aux élections législatives, l’année précédente.
Vexations et espérances
Mais cette agitation ne dépasse pas quelques rues autour du bâtiment. Au-delà, il règne un calme étrange. Les gens vaquent à leurs occupations, comme si tout cela ne les concernait pas. Au même moment, l’université de Donetsk, un des plus vieux et des plus brillants bastions de la culture slave, reçoit Sviatoslav Vakartchouk. Leader d’Okean Elzy, groupe de rock adulé dans toute l’Ukraine, le chanteur a été élu député pro-occidental avant de démissionner, écœuré par les concussions et magouilles de la vie politique à Kiev.
Dans le grand amphithéâtre, lui, l’homme de Lviv, près de la frontière polonaise, parle d’avenir et de démocratie devant un millier de jeunes. « Depuis vingt-trois ans que l’Ukraine est indépendante, les gens veulent toujours la même chose : une vie normale. Mais ils se font voler cette espérance si simple », résume-t-il. L’assistance entonne à la fin l’hymne national ukrainien. Les étudiants avec qui nous discutons ont les yeux tournés vers Kiev et plus loin vers l’Europe. Mais ils s’inquiètent aussi de la perspective d’un possible abandon de la langue russe comme seconde langue officielle, au profit unique de l’ukrainien. Ils vivent cela comme une vexation et un handicap certain. Le projet de loi sera retiré mais trop tard : le mal est fait et la propagande peut dénoncer la tentative d’éradiquer le russe en Ukraine.
A Donetsk, avenue Pouchkine et place Lénine, les partisans de l’Ukraine se réunissent pourtant, soir après soir, sous les couleurs nationales. Une contre-manifestation ne tarde pas à s’installer en face du Parlement régional, brandissant le drapeau russe. Des nervis font monter la tension, injurient et bousculent les manifestants pro-ukrainiens, les bombardent pour l’heure à coups d’œufs, de farine, puis à coups de poing. Impossible de poser des questions à ces agitateurs que la rumeur dit venir de Russie. Le courage des manifestants face à ces gros bras est admirable. Mais leur intervention musclée sonne le glas des manifestations pacifiques. Le lendemain, une jeune Ukrainienne à l’âme d’héroïne venue devant le Parlement drapée dans les couleurs bleu et jaune est violemment prise à partie.
La chape de plomb
S’il a réussi en Crimée, le coup de force semble pourtant avoir échoué à Donetsk, comme il a failli à Kharkiv, Dnipropetrovsk, Odessa ou Marioupol. Le Parlement de la rue Arkema est repris par les loyalistes. Le drapeau ukrainien se remet à flotter à sa cime. Pavel Gubarev est arrêté et emprisonné pour sédition. Mais, sur une estrade installée à l’extérieur du Parlement, les orateurs prorusses demandent, cette fois ouvertement, le soutien militaire de Vladimir Poutine. Ils font signer des pétitions en ce sens.
Le Kremlin ne va cesser de souffler sur les braises. Le 7 avril 2014, la situation se retourne. Les prorusses reprennent le Parlement puis le contrôle de toute la région. Un référendum d’autodétermination, non reconnu par la communauté internationale, décide début mai de l’indépendance de la région. Kiev refuse et tente de reprendre militairement la main. Le Kremlin arme les séparatistes, déjà au nom de la lutte contre les nazis et génocidaires de Kiev. Débute la guerre du Donbass, nouvelle étape voulue par Vladimir Poutine pour déstabiliser l’Ukraine. Pendant que l’Europe ferme les yeux, elle fera 13 000 morts et d’immenses destructions.
Lire le reportage : Article réservé à nos abonnés « Cela fait huit ans que la guerre est notre quotidien » : dans le village ukrainien de Pavlopil, près de la ligne de front de Donetsk
Une chape de plomb s’abat sur le Donbass. La propagande du Kremlin a gagné la guerre des esprits avant d’entamer celle des armes. Aucune voix dissidente n’y est plus autorisée. Les conditions de vie ne se sont pas améliorées pour les mineurs et les métallos, mais qui oserait encore se plaindre ? Pour la jeune génération de Donetsk, 2014 a sonné comme la fin des illusions d’une vie normale, telle que l’appelait de ses vœux le chanteur Sviatoslav Vakartchouk. Beaucoup de ceux que nous avions rencontrés ont depuis quitté la région. Ils se sont réfugiés à Kiev ou ont émigré en Europe.
La « république populaire de Donetsk », sous tutelle et perfusion russe, s’est vidée d’une partie de sa population, notamment jeune et éduquée. Elle n’a pas tardé à être moquée comme une maison de retraite de l’URSS. Mais les Ukrainiens ont sans doute eu tort de se gausser. Le désormais président Denis Pouchiline, qui hier ne représentait que lui-même, était aux côtés de Poutine quand celui-ci a signé la reconnaissance de la « république de Donetsk », le 21 février 2022. Et désormais, plus que jamais persuadés d’être l’objet d’un génocide et de lutter contre le nazisme de Kiev, les séparatistes participent activement, aux côtés des troupes russes, à la conquête du reste de l’Ukraine.
Benoît Hopquin
Résumé : dans l'est ils bossent et souffrent dans les mines et ont une rancoeur par rapport au reste de l'Ukraine la population s'occidentalise (qui les bombarde et retire leur droits, voir plus haut dans le topic).
"Il faut laisser les gens faire tout ce qu'ils veulent (à part être intolérants) et même les admirer s'ils vont contre les anciennes normes sociales nulles."
Ça fait une semaine que l’on parle de ce conflit, mais il dure depuis huit ans et il y a eu treize mille morts, les gens sont épuisés et ils sont très surpris que l’Europe se rende compte de la situation, alors que pour eux, qui vivent dans des caves et reçoivent de l’artillerie lourde fréquemment — voir documentaire d’Anne-Laure Bonnel : Dombass — c’est un quotidien depuis 2014. »
Citation:
Je ne prends pas parti et je ne défends pas Poutine, c’est factuel. Le gouvernement ukrainien a bombardé sa population.
trotter - posté le 07/03/2022 à 23:40:26. (10750 messages postés) -
Roi of the Suisse a dit:
Quelqu'un ici a dans sa voiture un gadget qui émet les musiques d'une carte SD en ondes FM pour être captées et jouées par l'autoradio ? (transmetteur FM)
J'ai l'impression que toutes les fréquences sont déjà prises par une radio officielle qui diffuse du JUL ou des publicités Leclerc, ou bien que les fréquences sont suffisamment resserrées pour qu'on n'ait pas la place de s'insérer entre deux sans être parasité.
Et quand on trouve enfin une fréquence libre pour une ville donnée, il suffit qu'on sorte du département pour être parasité à nouveau. Les fréquences libres varient selon la région...
En gros, ça ne fonctionne pas du tout à cause des ondes FM officielles.
trotter - posté le 07/03/2022 à 22:21:46. (10750 messages postés) -
Rising Star
Dans une petite ville, 130 enfants reçoivent des pouvoirs et on suit leur évolution sur des décennies (24 tomes). La plupart font rien de spécial mais 4 ou 5 deviennent des sortes de super héros évidemment. Bien dessiné et bon scénar assez politique et "réaliste". Un peu sombre mais pas non plus hyper gore etc.
Ca mériterait une série TV.
Wandering Witch
C'est une petite sorcière qui se promène et rencontre des gens. Chaque rencontre donne lieu à une petite histoire. Problème, au bout de 10 tomes j'ai eu l'impression de lire toujours le même type d'histoire.
Eden It's an Endless World!
Du cyberpunk à la Ghost In The Shell + post apo. Je trouve que ça avance pas vite et les histoires sont trop emmêlées, j'ai un peu décroché.
trotter - posté le 27/02/2022 à 02:06:02. (10750 messages postés) -
Merci d'avoir joué et pour ton commentaire anthonyP.
Citation:
Ce jeu parlait de malversations de compagnies pharmaceutiques... Qui est le complotiste du futur qui a implémenté ça dans le jeu ?! La première partie à le suggérer est celle de trotter dans l'appartement de Paloma. Arrêtez-le ! Encerclez sa maison, préparez les fourches ! =>[]
Mais les lettres qui en parlent sur le bureau sont de ce québécois de Creation !
trotter - posté le 27/02/2022 à 00:50:12. (10750 messages postés) -
Citation:
- Les médias français font passer Poutine pour un fou qui fait la guerre sans raison et qui voit des nazis partout en Ukraine.
Ce documentaire a été diffusé en 2016 sur Canal+ par exemple :
Ca parle bien des milices néonazies ukrainiennes.
Citation:
En trois parties, il déconstruit l’image bien trop lisse d’un mouvement qui a enjoué l’Europe de l’Ouest, alors que trois mouvances néonazies présentes aux côtés de la population pro-ukrainienne ont infiltré le pouvoir
Citation:
Il existe une partie des informations, au trait forcé, qui relèvent de la propagande des Russes. Je voulais donc prouver par l’image, et à travers leurs paroles, qui ils étaient réellement. Je le mets en scène comme une révélation car ils mettent énormément d’énergie à dissimuler leur affiliation au néonazisme. Ils savent que ce n’est pas gérable en Europe occidentale d’appartenir à ce courant historique.
trotter - posté le 26/02/2022 à 23:25:06. (10750 messages postés) -
Roi of the Suisse a dit:
J’ai regardé BFMTV hier et c’était consternant de partialité, d’imprécision, voire même de choses fausses par moments. C’est honteux pour du journalisme, ils préparent juste l’opinion publique à l’évidence officielle, avec un discours manichéen, sans nuances, sans rappeler les tricheries étasuniennes qui ont poussé la Russie à agir ainsi.
trotter - posté le 26/02/2022 à 11:46:30. (10750 messages postés) -
Roi of the Suisse a dit:
Bon bah ça me rassure, Mélenchon dit à peu près la même chose : les USA mènent la France là-dedans, Macron suit les USA comme un petit toutou, Joe Biden a menacé de fermer le gazoduc russe qui alimente l'Allemagne si l'Allemagne ne s'oppose pas fermement à la Russie, les Occidentaux ont fait la même chose que les Russes avec la Crimée (référendum) dans le cas du Kosovo, etc. etc.
Bref c'est pas aussi simple que "Putin est méchant et Biden est gentil".
Quand je regarde les vidéos de Mélenchon, je me dis que jamais on n'entendra autant de détails géopolitiques dans les médias, c'est fascinant..
Enfin je pense qu'il y a de fortes chances que Mélenchon s'informe avec les médias français (un indice sur son bureau), donc c'est un peu comique de lire qu'on entendra jamais les infos de Mélenchon dans les médias qui sont la source des infos de Mélenchon.
trotter - posté le 22/02/2022 à 12:32:03. (10750 messages postés) -
Citation:
Attention à la hiérarchie des preuves ! Des statistiques écrasent complètement un cas isolé anecdotique.
De façon plus générale, pas seulement sur le covid : les stats sont manipulables, alors que ton expérience personnelle pas vraiment. Du coup selon le niveau de confiance que tu accordes à celui qui sort les stats ton expérience personnelle peut être placée plus haut dans la hiérarchie des preuves.
Exemple avec un patron qui sort des stats disant que 95% des 5.000 employés sont très heureux. --> Petit doute car JE ne suis pas heureux et mes 49 collègues immédiats non plus.
Bon le patron refait un sondage, cette fois-ci par une société indépendante : toujours 95% d'employés heureux.
Ah bon. Si les stats le disent, confirmées en plus, c'est forcément plus vrai que mon expérience personnelle. Non ? Ca dépend de la confiance que tu as dans ton patron/la société indépendante/ton expérience personnelle.
trotter - posté le 10/02/2022 à 18:51:45. (10750 messages postés) -
J'ai bien aimé aussi, à placer dans les gros/meilleurs jeux RM, je te l'ai dit lors du beta test, désolé que ça ait été un parcours du combattant pour toi. Le résultat est là, tranquillise-toi tu n'as pas sué pour rien ! Ca me parait normal que tu aies envie de diffuser ton œuvre pour procurer du plaisir aux gens/leur faire passer des messages/que sais je... d'autant plus que c'était un projet ancien qui te tenait beaucoup à cœur mais bon on peut pas forcer les gens à boire. Une trad anglaise pourrait aider à la diffusion (et encore sur Aëdemphia c'était pas flagrant) par contre ya un paquet de dialogue, bon courage (je pense que tu vas t'y coller un jour).
En tout cas le jeu est là, t'as pondu, peut être que dans 15 ans tu recevras un MP d'un joueur qui te dira qu'il a beaucoup aimé et que ça lui a apporté des bonnes choses qui l'ont fait réfléchir et voilà ça aura valu le coup non ?
trotter - posté le 22/01/2022 à 14:20:03. (10750 messages postés) -
Par curiosité c'était quoi ton algo Azra ? Découper le coin en haut à gauche en un tableau de 16x16, le sauver, puis faire de même avec le carré précédemment sauvé, les comparer et s'ils ne sont pas identiques le sauver, puis passer au 3e carré etc.... ?
trotter - posté le 13/01/2022 à 21:14:52. (10750 messages postés) -
Ils viennent de sortir la série Peacemaker du dernier Suicide Squad.
La série est écrite et réalisée par le mec qui a fait les Gardiens de la Galaxie, ça m'étonne que personne n'en parle.
trotter - posté le 13/01/2022 à 19:42:27. (10750 messages postés) -
Euh ben voilà il explique l'image ci-dessous (chaque carré est une semaine) :
Il dit aussi que le temps passe moins vite si on a de nouvelles expériences.
On juge une expérience par rapport à sa fin (exemple : une magnifique musique qui se termine par un crissement horrible).
Il encourage à profiter du temps qu'il nous reste.
trotter - posté le 13/01/2022 à 19:29:38. (10750 messages postés) -
-Sondages montrent + de tolérance envers les minorités/souhait de redistribution des richesses/souhait d'égalité de revenus.
-Bref les français approuvent les idées de gauche mais votent à droite. Pourquoi ?
-Souvent évoqué : pas confiance en la gauche à cause du PS/la gauche est trop divisée/Thèmes de gauche pas assez mis en avant/La gauche évite certains sujets qui intéressent les gens.
-Mais trouvons d'autres raisons : en temps de crise, l'entraide collective est jugée moins efficace que l'entraide directe. Ex : pas confiance en l'état pour redistribuer mon fric mais OK pour faire un don à une assoc.
-Solidarité "froide" : mécanismes impersonnels de redistribution.
-Solidarité "chaude" : je donne directement à qui je veux. Ca augmente les inégalités car les riches donnent à leurs proches.
-La peur de déclassement augmente. On croit que "les autres" ont plus d'aides.
-Le modèle social français n'est pas bon pour enrayer la reproduction des inégalités (des parents aux enfants).
-Donc scepticisme sur les capacités de l'état à corriger les inégalités.
-"Démocratisation de la tentation oligarchique" : on essaie comme les riches d'échapper à l'impôt mais en faisant ça on se tire une balle dans le pied.
Moi ça me rappelle une expression américaine :
"Temporarily Embarrassed Millionaires".
Citation:
"Socialism never took root in America because the poor see themselves not as an exploited proletariat but as temporarily embarrassed millionaires."
Les pauvres votent des politiques en faveur des riches car ils se considèrent eux-mêmes comme des futurs millionaires.
trotter - posté le 10/01/2022 à 20:04:36. (10750 messages postés) -
Adalia a dit:
Falco a dit:
J'y crois pas une seule seconde que la timeline des Zelda a toujours été prévue, c'est clair que ça a été bricolé après par d'autres gus pour faire plaisir à d'autres, mais on me fera pas croire que depuis les premiers Zelda c'est établis dans la tête de Myamoto et cie.
Kenetec a dit:
Je pense qu'elle blaguait, vu qu'il y a le smiley ":v "
(c'est le smiley que j'utilise pour le demi-troll full troll c'est "")
Résumé : il est souvent indiqué (dans les jeux/livrets/interviews) que tel jeu se passe après tel événement (exemple : "TP se passe quelques centaines d'années après la fin d'OoT Link enfant").
Il y a clairement une timeline du coup. Elle ne me semble pas ajoutée tardivement. Par contre plus des jeux sortent plus il y a des incohérences.
Résumé : il parle sans contradicteur, l'animateur le traite avec bienveillance, ses apparitions font monter l'audimat.
Sinon concernant l'école la majorité de mes profs avaient des discours de gauche et antisysteme donc pas sûr que ça serve si bien le système. Ou alors les profs servent d'exemple de soumission au système que l'on présente aux élèves, j'en connais un qui a décidé de se laver et se raser un peu depuis qu'il est prof.
trotter - posté le 26/12/2021 à 19:38:30. (10750 messages postés) -
Citation:
- les éoliennes prennent en apparence peu de place en surface, mais détruisent les sols en profondeur car il faut couler une immense chape de béton pour faire tenir un pilone de 160 mètres de haut (et quelques tonnes). Même lors du démontage, peu de chance que ce béton soit détruit ou réutilisé.
Pour les curieux feignants :
Il y a la BD "Le monde sans fin" de Christophe Blain (Scénario, Dessin) et Jean-Marc Jancoviciqui parle de ça :