trotter - posté le 25/09/2013 à 18:03:06. (10750 messages postés) -
En fait j'ai longtemps cru comme vous mais non :
Citation:
Le mot espace est féminin pour désigner le caractère, c'est-à-dire l'élément physique, caractère en plomb et masculin dans les autres cas, comme pour l'œil, c'est-à-dire l'empreinte visuelle laissée par le caractère (sur une feuille, un écran)...
trotter - posté le 25/09/2013 à 01:10:48. (10750 messages postés) -
Nemau a dit:
Trotter avant qu'il ne delete son post comme un GROLASH a dit:
Vous êtes bizarres avec vos histoires de balises...
Vous êtes au courant qu'un espace suffit ?
HAHAHA JE RIRL.
Oui, c'était méchant comme post, parce que tu utilises des balises depuis si longtemps, alors j'ai préféré le supprimer pour ne pas te briser le coeur.
Mais comme t'es méchant toi aussi, voilà, espace :
trotter - posté le 24/09/2013 à 19:59:49. (10750 messages postés) -
RPG Maker utilises des morceaux d'images, par exemple :
Tu utilises RPG Maker pour mettre les morceaux comme tu veux sur la map :
Tu définis avec RPG Maker quels éléments bloquent le joueur, lesquels sont au dessus, au dessous...
Si tu veux changer les graphismes, il te faut un logiciel de graphisme, par exemple paint.NET ou GIMP.
Ensuite tu as ce qu'on appelle des "évènements", ce sont des objets qu'on met sur la carte, ils peuvent parler au joueur, le téléporter, déclencher des sons, changer la teinte de l'écran, déclencher un combat, bouger un évènement, etc :
Tu peux faire beaucoup de choses avec les évènements, par exemple tu peux faire un coffre qui donnera une potion la première fois qu'on l'active, puis affichera un message "vide" la 2e fois que tu l'actives.
trotter - posté le 23/09/2013 à 18:08:05. (10750 messages postés) -
Il avait été plutôt bien accueilli son Zelda, en plus:
Citation:
des bug de chipset, des manque ressources à en plus finir, dialogue à chier, aucun système de combat, un menu qui nest qu'un changement de map et en plus super vide et super mal mappé et le hero peu se promener dessus, on appuie sur une pencarte au menu pour quitter le jeu.. ()
on arrive au premier village apres le donjon "hyper bien fait" et le nom du village affiche avec du beau Arial dans Paint et il reste planté la pendant 5 minutteeeee ! En suite j'appuie sur le cochon le jeu me ferme dans la face...
trotter - posté le 22/09/2013 à 19:04:20. (10750 messages postés) -
Super.
J'ai eu la chance d'y jouer un peu avant, c'est vraiment un jeu exceptionnel.
Les musiques fonctionnent parfaitement, les cinématiques de ce chapitre sont impressionnantes de qualité et surtout elles ne s'arrêtent pas, on a l'impression d'être devant un anime. Le mapping est incroyable, non seulement c'est magnifique visuellement mais elles sont aussi super bien agencées, souvent sur plusieurs niveaux, avec des tas de sorties possibles.
Les quêtes sont elles aussi géniales, pas de quêtes fedex, beaucoup de liberté, beaucoup de choses à faire.
Faut qu'on fasse de la pub sur les sites de jeu qu'on fréquente.
Dans la description de la vidéo on ne dirait pas qu'elle présente la nouvelle version, on dirait juste un nouveau trailer, tu pourrais peut-être le préciser ?
trotter - posté le 21/09/2013 à 14:43:17. (10750 messages postés) -
Sylvanor a dit:
Je crois qu'au fond on était un peu d'accord avec Creation pour dire que c'était une faute partagée. Les individus dans une société deviennent ce que la société fait d'eux.
Il suffit de lire Bourdieu (l'école reproduit les classes sociales) pour comprendre que déjà il y a quelque chose qui ne va pas. O
L'état de pauvreté semble donc bien taxer le système cognitif et l'empêcher d'atteindre ses performances optimales. D'où l'incapacité à réfléchir en profondeur aux pistes qui permettraient de sortir de la misère. D'où aussi la tendance à faire des choix impulsifs risquant d'aggraver la situation.
trotter - posté le 21/09/2013 à 00:05:43. (10750 messages postés) -
Alors j'ai vu EK LAVYA - The Royal Guard.
C'est un drame indien, pas trop long, belle image et surtout une super histoire.
Ca fait plaisir d'être surpris par les réactions des personnages et le déroulement, sans doute parce que c'est pas notre culture. Le scénario est vraiment bien, il est complexe et surprenant tout en étant très simple et très logique.
Vraiment des images super classes, des scènes avec beaucoup de personnalité, des magnifiques ralentis qui arrivent à avoir beaucoup plus d'intensité que les ralentis de Sucker Punch ou ceux de Snyder.
(C'est moins un film d'amour qu'un film de mec bien burné donc pas forcément à voir avec votre copine.)
trotter - posté le 20/09/2013 à 11:23:54. (10750 messages postés) -
Nemau a dit:
Felwynn a dit:
Ah la maison de retraite j'y ai trop vécu
?
C'est l'Etrange Histoire de Felwynn, il était dans une maison de retraite à jusqu'à ses 18 ans, puis chef d'entreprise et maintenant, tout bouleversé, il se retrouve en costard au lycée. Dans 10 ans il devrait être en grande section de maternelle.
trotter - posté le 19/09/2013 à 20:05:15. (10750 messages postés) -
Citation:
Trotter, fait hyper gaffe avec ce genre de vidéo. C'est pas interdity de filmer ou prendre des photos au taf tant que ça ne montre pas des trucs spécifiques. par contre la diffusion peut être vachement mal interprétée. Je serais toi...
T'as raison j'ai viré (pour les curieux, c'était juste le fonctionnement d'une chaine d'une usine).
trotter - posté le 19/09/2013 à 19:38:26. (10750 messages postés) -
Purée Tyroine ça donne vraiment envie de se remettre à Skyrim quand on voit des screens comme ça, vraiment quasi-réaliste.
Tu peux donner le nom de tes mods et ENB ?
trotter - posté le 19/09/2013 à 13:23:04. (10750 messages postés) -
Citation:
(Retirer les impurté. 30 euro pour mille pied trotter ? ça me parait un peu juste !)
C'était l'arnaque. Je me rappelle que je comptais les pieds (tant de pieds par règes, multipliés par X règes...) et que j'essayais d'arriver au smic. Le dos, les mains défoncés, des heures sups. Parfois j'y retournais même le week-end. Elle me disait que je travaillais trop lentement, trop mal.
A la fin du mois j'avais gagné 600€... J'ai dis à la patronne que je voulais arrêter, elle m'a monté le salaire à 900€, elle voulait pas que je parte
Me suis barré évidemment.
J'avais fait une BD du premier jour (en relisant j'ai envie d'aller dans le passé me filer des baffes) :
J'avais rendez-vous à 7h15, alors je me suis levé à 6h00.
Curieusement, j'étais pas fatigué comme quand je me lêve à 12h pour aller à ma fac en mon unique cours de 15h à 16h.
J'ai croisé mon père. Je vis à la maison puisque la vie en couple avec ma douce ne s'est pas concrétisée. Mais c'est rare de le croiser le matin.
J'ai dis bonjour, il a rien dit.
J'arrive à 7h15, la patronne me dit d'attendre 10 minutes, elle doit amener sa fille à l'école.
"Ok ! j'attend là bas dans ma voiture !"
"D'accord ! Je te ferais signe en passant pour que tu me suives !"
Au bout de 15 minutes elle était toujours pas là.
Au bout d'une demi heure, je commençais à m'inquiéter.
Puis, la voila.
"Ah ! Il est là !... Je te cherchais partout !"
On a roulé loin.
Loin.
J'ai commencé comme elle m'a dit.
"Au fait ton salaire ne sera pas horaire, mais à la pièce."
Je dis oui d'accord j'ai compris parceque je suis poli.
"Ca sera 30€ les 1000 pieds de vignes."
Là je m'inquiète un peu. C'est beaucoup ça, MILLE pieds ??!
Mais je travaille.
On travaille avec un autre mec au loin.
Elle m'a dit qu'on doit se rejoindre, avec ce gars là.
Il fait chaud.
Le gérant du chateau arrive.
"Monsieur, il est bien mon travail ?"
Il ne faut JAMAIS poser cette question à un patron. Un patron c'est quelqu'un qui sait mieux faire que tout le monde, mais qui ne fait rien, c'est son travail. Et comme il sait mieux faire, il n'en loupe pas une pour montrer qu'il s'y connait, alors il m'engueule :
"C'est affreux ce travail. Je vais téléphoner à ta patronne."
Elle me rééxplique.
En vérité je comprend rien. Je crois qu'il faut faire attention aux contre boutons, enlever les chausserons, ne surtout pas faire les américains ni les cavaillons.
Je dis ok je vois c'est simple parceque je suis poli.
On travaille.
Ca fait mal au dos et aux mains.
J'essaye de me baser sur la vitesse du mec, mais il passe la moitié de son temps à envoyer des sms et aller dans un buisson alors c'est pas facile.
Malgré tout, je suis plus lent je crois.
Il est 12h. C'est pas possible. J'estime avoir fait allez quoi, 200 pieds ?
J'ai envie d'arrêter, même si je suis pas payé. Après tout, je pourrais essayer d'autre chateaux pas payés au rendement.
On travaille.
Le mec ne se rapproche pas. Qu'est ce qu'il fait ? C'est impossible !
On travaille.
Le gérant du chateau revient et me dit que je travaille mieux. Ca me remonte le moral. C'est aussi fait pour encourager, un patron. Je le regarde aller parler à mon collègue.
On travaille.
On a prit une pause d'une demi heure syndicale pour manger, chacun dans son coin, et on repart.
Le mec au loin se rapproche, on parle un peu, il a l'air gentil. Il me dit que le gérant est un enfoiré. Je dis que je suis d'accord avec lui pour bien me faire voir.
"Il t'a dit quoi à toi ?, je lui demande.
-Il m'a dit que tu bossais pas vite. Mais je t'ai défendu, j'ai dit que c'était ton premier jour."
Je ne sais pas trop quoi penser.
La journée est finie. La patronne revient voir. Elle est contente, même si le mec et moi on s'est pas rejoint.
Elle me dit que j'ai fait 1700 pieds. Youhou !
J'ai gagné 50 € !
(Moins que le smic mais bon.)
Genial !
Yavait quand même un côté vraiment sympa, être au grand air, la tête vide, écouter la radio...
trotter - posté le 19/09/2013 à 11:42:10. (10750 messages postés) -
Tout quand même pas, par contre je me sens un peu con maintenant quand j'arrive sur une mission en que mes collègues ont tous 10 ans de moins.
(Nouvelle mission, il faut porter 40 cartons d'un point A à un point B, la discussion s'engage....)
"Moi je fais ce boulot pendant que je fais des études en droit, je viens d'avoir ma licence. Et toi Bob ?
-Moi je passe mon BTS management, j'ai les résultats de l'exam à la fin du mois.... Et toi trotter ?
-Ben euh, c'est mon boulot.
-Comment ça ?
-C'est ma vie.
-Tu veux dire que ta vie ça consiste à faire des boulots pour étudiants dont tu changes tout le temps car t'es pas assez bon pour y rester plus de quelques mois?
-..."
Je me rappelle d'un boulot où quelqu'un voulait absolument ma place. A chaque pause pour me faire chier il me demandait :
"Tu veux faire quoi trotter quand tu seras grand ?"
Connard.
Il s'est barré après 2 semaines =)
J'ai eu plusieurs fois des propositions de CDI mais bon ça craint de faire ce genre de taf manuel toute sa vie. Quand tu vois ton collègue de trente ans qui porte déjà un dentier, se plaint sans arrêt de son dos bousillé avec des cernes tatouées sous les yeux...
Là je vais faire une formation et trouver un vrai métier parce que j'en ai marre.
trotter - posté le 19/09/2013 à 11:14:52. (10750 messages postés) -
Triés par durée, supérieure à un mois :
Opérateur de production 8 mois
Ca consiste à faire marcher une machine.
Arrivée le matin, prise du programme de la journée, démarrage de l'installation. Vérification que les palettes correspondent au programme, ainsi que la palettisation (nombre de couches, nombre de produit par couche). Vérification que le marquage au jet d'encre est correct, que les emballages sont corrects, que la machine est bien configurée.
La machine a régulièrement des petits bugs, il faut la surveiller, éventuellement la relancer, la décoincer, la nettoyer un peu. Si la machine fonctionne correctement, il n'y a quasiment rien à faire. Si ça fonctionne mal, on fini la journée en sueur.
Problème de cette mission, le bruit, la poussière, les horaires décalés (début à 5h une semaine, début à 13 heures la semaine suivante).
Préparateur de commande ~6 mois
Des produits arrivent chacun sur une palette, il faut les trier sur d'autres palettes à destination de magasins/clients.
Parfois, c'est indiqué sur le produit : par exemple, il y a une palette de lait, une palette de cartons contenant des petits suisse, une palette de cartons contenant des fromages blancs. Sur chaque carton, il y a un numéro de client, il faut mettre ce produit sur la palette qui correspond au client.
Parfois, on a une liste : le client veut tel et tel produit, ils sont au picking (=à l'emplacement) XXXX et XXXX.
Dans les vignes ~6 mois
Très agréable de travailler à l'extérieur, sauf quand il flotte évidemment. A ce moment là, bottes et gros k-way obligatoire.
Epamprage : arracher les petites pousses au pied des vignes. Ca fait vraiment mal au dos, au point de ne plus pouvoir le plier. Les gants pour les rosiers fonctionnent bien. C'est le seul boulot où je fus payé à la tâche : 30 euros les mille pieds. Il y avait aussi une histoire de chausserons et de contre-boutons, oublié à quoi ça correspondait.
Effeuillage : arracher des feuilles pour que le raisin ait de la lumière (côté soleil levant, sinon côté nord -rayons moins chauds) Pas très compliqué.
Désherbage : avec une binette ou une sorte de barre à mine, enlever les petites plantes qui poussent. Il y a des plantes qui ressemblent beaucoup à de la jeune vigne (mais en plus violet), on les appelle des “américains”, c'est pas facile à enelver.
Relevage : passer les branches entre les fils, mettre les fils qui soutiennent la vigne en haut des piquets, entre deux clous. Mettre une agrafe pour resserrer ces fils.
Dans une librairie ~5 mois
Encore un magasin, mais cette fois-ci au contact des clients. Je me suis souvent demandé comment un employé me voyait, moi, le client, qui vient le déranger pour mes problèmes, si je bafouille, va-t-il le remarquer, si je lui demande un truc qu’il n’a pas, me rira-t-il au nez… Bah finalement, on s’en fout. On aura oublié votre existence 10 min après votre départ.
La librairie en question était une librairie pour libraires, pas pour particulier, mais est organisée comme une “vraie” librairie pour que ça soit plus sympa pour les clients. Il devait y avoir grand maximum 30 clients par jour. L’essentiel du boulot consiste à déplacer les livres. A chaque déplacement, il faut noter la nouvelle adresse du livre (le “picking”). Pour mettre un nouveau livre en rayon, si le rayon est plein à craquer mais qu'il faut absolument qu'un livre soit au milieu du rayon, il faut décaler tous ceux qui suivent, onc parfois on doit déplacer une centaine de livres pour en rentrer un seul.
Donc on réceptionne des cartons de livres, on les scanne en les comptant, puis ils vont sur la table des nouveautés/dans les présentoirs des meilleures ventes, puis on les range en rayon.
Curieusement c’est pas très intellectuel comme boulot. Certes c’est à la limite du tertiaire mais c’est juste du commerce finalement. J’aurais pu vendre de la vaisselle à la place de livres, ça aurait rien changé. Je m’attendais à quelque chose d’autre. Un autre rapport avec les bouquins. Tout de même, on peut voir les couvertures, feuilleter, on a apprend des choses, ça ouvre un peu l'esprit.
Si on déplace un livre sans saisir son adresse (sans faire le picking), il disparaît dans le NEANT. Ca parait étrange mais c’est vrai. Au mieux ils sont retrouvés quelques mois plus tard lors d’un inventaire, mais c’est trop tard. Faut pas non plus se tromper en comptant les livres reçus. Certaines commandes font plusieurs centaines de colis, donc faut pas s’embrouiller.
Les cartons doivent pas dépasser 20kg, c’est dans les conventions collectives, donc ça va. Et c’est lent.
Rien de spécial. On attend le client/la prochaine livraison/la prochaine décision de déplacer ceci ici et cela là.
Développeur informatique ~4 mois
Un boulot assez particulier car c'était du télé-travail en plus pas quelque chose de manuel. Rester tout le temps chez soi c'est vraiment pas très bon mentalement, et physiquement j'ai dû prendre 10 kilos. Beaucoup de stress, par exemple appel téléphonique à 22 heures car il faut un prototype (d'un truc qui a été vaguement évoqué un jour) fonctionnel pour le lendemain. De la désorganisation, cette présentation du lendemain peut être annulée. On peut me demander de développer un truc pendant une semaine, puis une modification que le chef croit mineure alors qu'en réalité ça m'oblige à développer tout à fait autre chose, ce qui fait que la semaine est perdue. Lorsque je fais un boulot physique, j'évacuais le stress en travaillant. A la fin de la journée je pouvais regarder derrière-moi et constater ce que j'avais fait. Là c'est du virtuel, être sur l'ordinateur ne fait rien évacuer et j'avais souvent l'impression de bosser pour aucun résultat. Recevoir des ordres/des félicitations/des reproches d'une personne qui s'y connait techniquement moins que soi, c'est assez bizarre aussi. On m'a demandé de faire des choses en dehors de mon champ de compétence, par exemple j'étais embauché pour du php et j'ai dû faire du flash (jamais fait de flash de ma vie). Je n'ai travaillé que pour une seule entreprise donc avis à nuancer. Appris tout de même beaucoup de choses et la paye était très bonne.
Conditionnement dans un chais ~3 mois
Du travail à la chaine dans un château viticole. Au début de la chaine, un type charge des bouteilles, qui passent dans une laveuse, puis dans une machine qui met les capsules (c’est les trucs rouges au dessus des bouchons), puis éventuellement dans un laser qui va graver un numéro de série sur la bouteille, et enfin, au bout de la chaine, deux personnes mettent les bouteilles en carton. Ce carton va passer sur un nouveau tapis roulant, où il sera scotché, où un numéro sera imprimé, et enfin, quelqu’un (moi) récupère le carton (le fameux de 18 kilos) et le pose sur une palette. En théorie, c’est réglé comme du papier à musique. En pratique, il y a souvent des problèmes.
La laveuse cassait les bouteilles, les capsules ne se collent pas au goulot, l’étiquette est décalée, la scotcheuse ne colle pas (généralement, elle oublie de scotcher le bas du carton, pour que celui-ci s’ouvre par en dessous quand on essaie de le prendre), et les numéros ne s’impriment pas. Bien sur, il faut rattraper chaque problème à la main (gratter les étiquettes voir réouvrir des palettes de carton). Globalement, c’est plutôt peinard. On est au frais. Ya pas à réfléchir, sauf quand il faut compter les bouteilles que l’on charge (on peut nous demander de mettre 518 bouteilles par exemple).
Ne pas casser de bouteilles et ne pas s’emmêler dans les nombres.
Poser des cartons d'une vingtaine de kilos sur une pile pouvant dépasser 2 mètres, à bout de bras. Mettre les bouteilles sur le tapis roulant est très répétitif et défonce un peu les mains et le dos.
Parfois, il faut faire des caisses de bouteilles en bois. On mets les bouteilles dans la caisse, puis on l'agrafe. Encore une fois, rien de sorcier, si c'est une agrafeuse manuelle rester bien droit.
Il existe des chaines de toute taille, de 3 personnes à 300 personnes.
Supermarché (mise en rayon) ~3 mois
Le boulot commence tôt, souvent vers 4 heures. Chaque personne à un rayon (bonbons, biscuits, confitures, conserves, huile etc…) et doit le remplir avant l’ouverture du magasin.
En tant qu’intérimaire, je remplaçais une personne absente. Au début, je travaillais avec quelqu’un, je me mettais par exemple avec responsable du rayon plats cuisinés, il amenait les palettes, déchargeait les colis en face de là où les produits allaient, et je devais donc ouvrir les cartons et mettre les produits à la bonne place.
Pas grand chose de difficile, si ce n’est qu’il vaut mieux éviter de laisser les cartons à moitié pleins. Certaines personnes sont OK pour qu’on regroupe deux cartons à moitié plein dans un seul, d’autres d’accord pour le pas entamer de carton qui ne va pas rentrer en entier, et d’autres veulent que tout rentre.
Alors on ouvre le colis, on voit que ce sont des gateaux au chocolat marque bidule, on trouve l’emplacement, et on bourrine, on force, on planque l’excédent derrière les autres gateaux et quand on a enfin réussi à rentrer le coli, on s’aperçoit que le prochain coli ce sont exactement les mêmes gâteaux. Et donc on force à nouveau, on fait notre petite chirurgie dans les entrailles du rayon et miracle ! Les deux colis sont rentrés, plus que cinquante autres.
Dans un magasin, le plus difficile c’était le rythme. De 6h à 9h on a certes 5h pour mettre en rayon puis rendre les rayons jolis (faire le “facing” tirer les produits du fond vers l’avant), mais c’est incroyablement court et ça passe incroyablement vite. C’est aussi vraiment fun.
Mais ce n’est pas valable pour tous les magasins. Dans d'autreson fait ça quand les clients sont là, certains vont même jusqu'à bloquer les rayons avec des caddies le temps réapprovisionner.
A l’ouverture, on va en pause, puis les titulaires vont faire je-sais-pas-quoi (gérer les réaprovisionnement des stocks je crois) pendant que les intérimaires vont vider les poubelles de cartons dans la terrifiante broyeuse à carton (qui se met en grève en pleurant si on lui donne trop de cartons à manger), ou bien finir de remplir un rayon.
Outre les horaires le matin, ce qui me dérange le plus dans ce boulot c’est qu’on soit obligé de travailler le samedi (tout en faisant 35h). Ya aussi le fait que c’est payé une misère. En étant interimaire je gagnais d’avantage que le mec qui avait 15 ans de boite. Et je pouvais faire des heures sup, tandis que lui devait prendre des RTT -et se faire remplacer par un intérimaire…
Certains rayons sont plus chiants que d’autres, les plats préparés/les confitures sont fragiles mais si ya de la casse vous êtes pas non plus viré direct pour autant, donc relax. Il faut être rapide. Essayez de tendre le bras vers le sol le plus vite possible et de le ramener le plus vite possible devant vous. Voilà, rapide comme ça tout le temps de travail, sinon on dégage. Pas mal de petites blessures avec cartons/conserves. C’était un plaisir. Les gens qui font des petites blagues à la con, qui sourient tout le temps, qui chantent en gueulant sur la musique passant dans le magasin, vraiment des bons souvenir. Et quand un rigolo était un peu à plat, un autre prenait le relais. Des petites guéguerres, par exemple, entre les gars du rayon liquide et ceux de l’épicerie, ou entre deux personnes qui visent la même promotion mais rien de méchant. Vraiment admiratif de ces gens qui arrivent à garder et transmettre leur bonne humeur. Ca m’a appris beaucoup de choses. J’aimerais bien arriver à faire ça.
Employé communal ~3 mois
Il y a toujours plein de petites choses à faire. En général c'est surtout du nettoyage, ça peut être aussi du dépannage, du bricolage. S'occuper du cimetière. Livrer des poubelles à de nouveaux habitants. Tailler les arbres. C'est difficile à résumer car le boulot, dans les villages en tout cas, est très varié. L'employé communal est un peu l'homme à tout faire, il faut s'adapter. Comme on est souvent à droite à gauche, on gère le temps comme on le veut, du coup ça peut être très tranquille.
On a l'impression d'être responsable du village, d'être une sorte d'autorité, sans nous ça ne marcherait plus.
Tri du raisin ~2 mois
Pendant les vendanges. Lorsqu'elles sont faites à la machine, celle-ci récolte souvent des impuretés (branches, feuilles, insectes…). Le raisin passe sur un tapis vibrant et il faut ramasser ces impuretés et les jeter à la poubelle. Comparé à ceux qui coupent le raisin, on est à l'abri des intempéries, on se fatigue moins… Par contre ya souvent beaucoup de bruit, on ne peut pas trop discuter.On ne peut pas non plus s'entraider car on est chacun à son poste.
Dans une ferme ~1 mois et demi
Chez un fermier qui s’est battu pour avoir la certification bio et il fournit maintenant une AMAP (association pour le maintien d’une agriculture paysanne, les clients s’engagent à acheter tant de produits sur l’année, mais aussi à venir travailler un peu sur la ferme). En soit le boulot est pas si dur. Levé le matin vers 7h, il faut aller nourrir les cochons, qui sont quand même assez impressionnants. Faut s’imaginer un espèce de petit tank sur pattes qui arrive à la hanche. Avec des dents. A part ça, c’est essentiellement de l’arrachage de mauvaise herbe. On a aussi planté des haricots, mis de l’engrais, cueilli des oignons et des patates, ramassé des fruits, et ramassé des tonnes et des tonnes de cailloux. Bref, rien de sorcier. Les journées étaient longues (plus de 10h), avec tout de même beaucoup de pauses. La ferme non-séparé de la maison donne l'impression d'être toujours au travail.
Vraiment rien de spécial. Faut juste faire attention aux légumes. Les pieds défoncés à force de marcher sur les cailloux/la terre. Ajoutez le dos si vous n’avez jamais bossé en agriculture et les doigts si vous êtes pas doués avec les outils.
Tri de colis 1 mois
Une société prestataire pour La Poste. On travaille par équipe d'une dizaine. Les colis sont déchargés sur un tapis, scannées par une personne, puis jetés dans tel ou tel bac qui correspond à une région. Les bacs font près d'1m70 de haut, parfois ils peuvent s'ouvrir, parfois non. Donc, si on reçoit un ordinateur et que le bac est vide… on va devoir lâcher l'ordinateur à l'intérieur, de 1m70, pas le choix. Des bouteilles de vin étaient régulièrement cassées.
Les autres qui durent moins d'un mois ou bien pour lesquels j'ai la flemme de rédiger une description ça a été : technicien pour spectacles, nettoyage dans une sorte d'hôtel, monteur d'abris de piscine, déménagements, maintenance, désamiantage, videur de fosse sceptique, manœuvre sur un chantier, chaines diverses, création de sites web... je sais plus trop.
Ca fait beaucoup de trucs différents mais ce sont des boulots sans responsabilité durant quelques semaines pour la plupart. Et c'est l'interim qui propose. En vérité c'est un peu une attitude de facilité, attendre que l'interim propose des boulots alimentaires faciles au lieu de me former/trouver un vrai boulot. En outre, on est débutant à chaque fois donc c'est très simple : on a qu'à suivre les ordres. S'il y a un problème, en général on se fait pas engueuler. Ce sont des petits boulots, pas des métier. Par exemple dans le super marché, moi je mettais en rayon sans réfléchir, les CDI réfléchissaient (quel produit, quel emplacement, combien en mettre...).
Pour la plupart on peut donc débrancher son cerveau et laisser le corps travailler tout seul.
trotter - posté le 18/09/2013 à 00:38:27. (10750 messages postés) -
azzurox a dit:
Ca fait bien plus longtemps. A l'époque ou j'ai eu internet pour la toute première fois, ça marché déjà comme ça. Pas besoin de s'emmerder avec leur guillemet, ou, et, + ou je ne sais pas quoi d'autre. Tu balançais tes mots, tu les vois en gras dans les descriptifs, c'est bon.
Voilà qui illustre bien pourquoi on a besoin de documentaliste : )
Tu leur expliqueras les guillemets hein Sylvanor !
Les guillemets te permettent de rechercher une phrase entière ou un mot exact, c'est assez important pour ne pas te retrouver noyé sous des résultats non-pertinents.
trotter - posté le 18/09/2013 à 00:14:20. (10750 messages postés) -
Pour défendre tes documentalistes, il fallait mettre un + dans les moteurs de recherche avant google pour indiquer qu'on voulait tout les mots en même temps.
Par exemple si on cherche "miscène chien", il nous renvoie des résultats comprenant "mi-scène chien", et même quelques résultats sans le mot "chien" !. C'est parfois super chiant. 205 résultats.
Heureusement, si on tapait "miscène+chien", on avait 4 résultats avec le mot miscène et le mot chien. C'est à dire qu'on était noyé dans 201 faux résultats !
De nos jours, il faut taper ""miscène" "chien"" si on veut reproduire "miscène+chien".
trotter - posté le 16/09/2013 à 19:06:27. (10750 messages postés) -
Ben écoute moi je dis pas ça par hasard hein, étant donné que j'ai l'expérience d'avoir été, pendant plusieurs années d'affilées, dans des classes au collège puis au lycée, avant d'avoir mon bac.
(C'était pour donner à Zim quelque chose à quoi se raccrocher en fait ! S'il se suicide c'est votre faute ! =>[] )
trotter - posté le 16/09/2013 à 13:14:24. (10750 messages postés) -
Ca fait vraiment bizarre de te voir toi et Sylvanor enseigner comme ça quand dans ma tête je me sens encore à l'époque où j'étais élève de terminal
Le temps passe vite.
trotter - posté le 15/09/2013 à 12:32:46. (10750 messages postés) -
Qu'est-ce que c'est nul Deadpool. C'est mou, c'est chiant, c'est buggué.
Le pire étant le héros qui dit tout le long du jeu "Houla, c'est fun !" "Yeah, on s'amuse bien !" "Ahah, j'adore !" pendant que je me fais chier de l'autre côté du clavier.
Sinon j'ai commencé Pokemon Noir, j'aime vraiment beaucoup. On a pas de rival cette fois-ci mais deux amis sympathiques qu'on croise souvent, c'est rafraichissant.
J'aime bien aussi les messages dégagés par le jeu comme quoi les voyages forment la jeunesse et qu'il faut s'ouvrir aux différences culturelles etc.
Ya un questionnement intéressant au sujet des pokemons, sont-ce vraiment nos zamis où ne seraient-ils pas plutôt nos esclaves ?
Il est aussi très scénarisé et ya beaucoup de mise en scène, de dialogues, de personnages avec des histoires intéressantes qui nous demandent de l'aide etc.
Par contre ya pas les anciens pokemon, il faut se connecte rà internet ou je sais pas quoi, et ça ça craint.
trotter - posté le 12/09/2013 à 11:25:21. (10750 messages postés) -
Honnêtement le bouquin est un peu simpliste, comme 1984.
Le meilleur des mondes a été écrit dans les années 30.
Ca décrit un monde où les enfants sont conditionnés dès la naissance pour appartenir à une caste où une autre. Par exemple on dégoute les futurs ouvriers des livres et de la nature en les traumatisant quand ils sont jeunes.
Il me semble qu'un gars "normal" se retrouve dans cette société, et qu'il n'arrive pas à s'adapter, et c'est la fin de l'histoire.
"Retour au meilleur des mondes" est un essai où l'auteur analyse les différences entre son bouquin et celui de Orwell. Huxley parle beaucoup du régime nazi et de ses techniques de manipulation de foule/d'individus. Il parle aussi de concepts comme les prisons panoptiques, l'hypnopédie et d'autres choses.
J'ai relu un peu, c'est marrant de le voir s'inquiéter de la surpopulation en 1960 :
Citation:
Le jour du premier Noël, la population de notre planète était d'environ 250 millions d'hommes - inférieure à la moitié de celle de la Chine moderne. Seize siècles plus tard, lorsque les pèlerins débarquèrent de la Mayflower à Plymouth Rock, elle avait un peu dépassé les 500 millions. Au moment où les colonies d'Amérique proclamaient leur indépendance, elle atteignait 700 millions. En 1931, alors que j'écrivais Le Meilleur des Mondes, elle était de peu inférieure à deux milliards. Aujourd'hui, vingt-sept ans après seulement, nous sommes 2 milliards 800 millions.